Chantage à la sextape à la mairie de Saint-Étienne

Chantage à la sextape à Saint-Etienne : l'ex-directeur de cabinet de Gaël Perdriau incarcéré

Publié le 20 juin 2023 à 11h02

Source : Sujet TF1 Info

Pierre Gauttieri, ancien chef de cabinet du maire de Saint Etienne, a été mis en examen le 6 avril notamment pour "chantage avec mise à exécution de la menace".
D'abord laissé libre sous contrôle judiciaire, il a finalement été placé lundi en détention provisoire pour "non-respect de son contrôle judiciaire".
Le quinquagénaire n'a en effet pas versé dans les délais 30.000 des 80.000 euros de cautionnement liés à cette mesure.

La justice l'avait laissé libre sous contrôle judiciaire, le voici finalement en prison. Lundi, l'ancien chef de cabinet du maire de Saint Etienne, Pierre Gauttieri, a été placé en détention provisoire pour "non-respect de son contrôle judiciaire", n'ayant pas payé dans les délais la caution fixée après sa mise en examen, a-t-on appris auprès du parquet de Lyon. 

Cet homme de 54 ans, limogé de son poste en septembre dernier dans la foulée d'un scandale à la sextape qui agite la ville depuis plusieurs mois, n'a pas versé dans les délais 30.000 des 80.000 euros de cautionnement liés à son contrôle judiciaire. 

Il n'a versé que 5 000 euros sur les 30 000

Pierre Gauttieri avait été mis en examen le 6 avril dernier des chefs de "chantage avec mise à exécution de la menace", "recel de bien obtenu à l’aide d’un détournement de fonds", "détournement de fonds publics par un dépositaire de l’autorité publique", "utilisation, conservation ou divulgation d’un document ou enregistrement portant sur des paroles ou images à caractère sexuel et obtenu par une atteinte à l’intimité de la vie privée".

À l’issue de sa mise en examen, il avait été placé sous contrôle judiciaire, comprenant notamment l’obligation de fournir un cautionnement de 80.000 euros, dont 30.000 euros à verser avant le 5 mai puis 50.000 euros avant le 30 novembre, selon le parquet de Lyon.

Le 11 mai, les magistrats instructeurs en charge du dossier lui avaient rappelé "cette obligation", "ce dernier n’ayant versé que 5000 euros sur les 30000 euros attendus le 5 mai", a détaillé Nicolas Jacquet, le procureur de la République de Lyon.

"Face à la persistance de la carence de l’intéressé", les magistrats instructeurs ont saisi le juge des libertés et de la détention "en vue de la révocation de son contrôle judiciaire", laquelle a été ordonnée lundi avec "incarcération immédiate" du mis en examen, a-t-il précisé.


Aurélie SARROT

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