Chantage à la sextape : le maire de Saint-Etienne dénonce une "terrible machination" le visant

Publié le 8 septembre 2022 à 13h14

Source : Sujet TF1 Info

Gaël Perdriau, maire LR de Saint-Etienne, est accusé de "chantage aggravé" par son ex-premier adjoint Gilles Artigues.
L'édile, qui envisage de se porter candidat à la présidence du parti Les Républicains, estime ce mercredi dans un entretien au "Parisien" que la révélation de l'affaire de sextape n'est pas sans lien avec son ambition politique.
Une enquête préliminaire a été ouverte à Lyon.

Des images, des audios, des dénonciations, des plaintes, des réactions. L'affaire de la sextape au sein de la municipalité stéphanois est devenu depuis fin août un feuilleton politique et judiciaire. 

Le maire de Saint-Étienne est en effet accusé de "chantage aggravé" par son ex-premier adjoint Gilles Artigues. Ce dernier a porté plainte la semaine dernière après que Mediapart a révélé qu'un autre adjoint au maire, Samy Kéfi-Jérôme, avait organisé un rendez-vous filmé fin 2014 avec un escort gay pour piéger M. Artigues. Les images compromettantes auraient ensuite servi à faire pression sur ce père de famille pour le contrôler politiquement et notamment le dissuader d'une éventuelle dissidence. 

Fin août, le maire LR de Saint-Etienne Gaël Perdriau avait réagi dans un communiqué. "Je ne souhaite pas faire de commentaire, à ce stade, sur une vidéo que je n'ai pas vue", écrivait-il. Et d'ajouter : "Et dont le contenu, d'après ce que j'en comprends à la lecture de l'article de Mediapart, relève de la stricte intimité de la vie privée des personnes citées et que je n'ai pas à juger."  Il ne s'était pas exprimé depuis. 

"Des rumeurs comme il en existe beaucoup dans une ville"

Ce jeudi, dans les colonnes du Parisien, l'édile reprend la parole alors que Mediapart a révélé de nouveaux documents audio deux jours plus tôt. Parmi eux, un enregistrement réalisé le 22 avril dans le bureau de l'élu dans lequel conversent Gilles Rossary-Lenglet, qui se présente comme l'ancien compagnon de M. Kéfi-Jérôme et qui a révélé l'affaire, et Gaël Perdriau lui-même. "Une fois que les choses sont sur la table, il est mort", dit le maire en parlant de Gilles Artigues. 

Face à cet élément nouveau, le maire reconnaît avoir appris l’existence de la vidéo en "avril 2022". Avant, "je n’avais entendu que des rumeurs comme il en existe beaucoup dans une ville. Je n’y avais pas fait attention", dit-il à nos confrères

"C’est une terrible machination qui vise à me salir et détruire qui je suis politiquement" estime l'édile qui "fait le lien" entre l’éclatement de l’affaire et son ambition, affichée depuis l’été, de se porter candidat à la présidence du parti Les Républicains. 

Une information judiciaire ouverte

Le 2 septembre, le parquet de Lyon a ouvert une information judiciaire  des chefs d'"atteinte à l'intimité de la vie privée, chantage aggravé, soustraction de bien public par une personne chargée d'une fonction publique, abus de confiance et recel de ces infractions" dans le cadre de cette affaire. Les investigations se poursuivent. 

Trois jours plus tard, le 5 septembre, une perquisition était menée à la mairie de Saint-Étienne dans le cadre de l'enquête de cette enquête.


La rédaction de TF1info

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