Chasse : un enfant incité à achever un sanglier, une enquête ouverte

Dylan Veerasamy avec AFP
Publié le 8 décembre 2022 à 22h34

Source : JT 20h Semaine

Une enquête a été ouverte suite à la diffusion d'une vidéo de chasse où un enfant est amené à achever un sanglier.
La vidéo aurait été publiée par son père sur les réseaux sociaux, avant d'être rapidement supprimée.

Des images qui glacent le sang. Ce jeudi 8 décembre, le parquet de Châlons-en-Champagne a annoncé l'ouverture d'une enquête pour "provocation de mineur à la commission d'un délit" et "abandon moral de mineur", après la diffusion d'une vidéo montrant un enfant achevant un sanglier, encouragé par un chasseur.

Ombeline Mahuzier, procureure de la République, a indiqué à l'AFP avoir "ouvert une enquête de flagrance" pour ces deux infractions, ainsi que pour "acte de cruauté envers un animal". L'enquête a été confiée à la gendarmerie et les informations "transmises au juge des enfants au titre de l'assistance éducative", a-t-elle précisé.

Un enfant d'une dizaine d'années armé d'un couteau

La vidéo, floutée pour ne pas heurter la sensibilité des internautes, avait été publiée par le naturaliste Pierre Rigaux, fondateur de Nos Viventia. La vidéo originale, rapidement supprimée, avait été publiée par le chasseur mis en cause dans l'affaire, qui n'est autre que le père du jeune garçon amené à achever un sanglier.

"C'est une scène très violente", montrant "une fin de chasse", où un sanglier "rattrapé par les chiens et acculé, tente de se réfugier" dans des ronces, a décrit le naturaliste. Sur les images aperçues par Pierre Rigaux, "l'enfant tient un couteau, et le père insiste lourdement pour que son fils aille poignarder le sanglier", ou plutôt "le piquer", comme précise le fondateur de Nos Viventia, qui a annoncé avoir porté plainte.

Tétanisé, le jeune enfant porte maladroitement "plusieurs coups de couteau" au sanglier, faisant "ainsi durer la souffrance" de l'animal, selon le naturaliste, qui estime également que le maniement de l'arme aurait pu provoquer des blessures chez l'enfant, dont l'âge est estimé entre 10 et 12 ans.

En temps normal, le code pénal punit les actes de cruauté à la seule condition qu'il s'agisse d'"un animal en captivité, domestique ou apprivoisé". Mais dans cette situation, "la notion de captivité" pourrait être prise en compte par la justice, selon Pierre Rigaux.


Dylan Veerasamy avec AFP

Tout
TF1 Info