Le policier auteur du tir a été placé en garde à vue par l'IGPN, mercredi.La mesure a été prolongée ce jeudi.En état de choc, il n'avait pas pu être auditionné plus tôt par l'IGPN.
L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a annoncé, ce mercredi 30 mars, qu’elle a placé en garde à vue l’auteur du tir qui a tué un homme de 33 ans à Sevran, le 26 mars dernier. Le fonctionnaire de police n'a pu être auditionné plus tôt, car il a été hospitalisé "en état de choc".
"À ce stade de l'enquête diligentée par l'IGPN, il est placé en garde à vue du chef de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner, aggravée par sa qualité de personne dépositaire de l'autorité publique et l'usage d'une arme", a annoncé mercredi en début de soirée le procureur de la République près du tribunal judiciaire de Bobigny, Eric Mathais dans un communiqué de presse.
Ce jeudi, le magistrat informe que la mesure de garde à vue du policier a été prolongée et qu'une déclaration à la presse sera faite demain, vendredi, sur ce dossier.
Ce dernier a réexpliqué, dans le détail, le déroulé des faits en commençant par la décision de ce policier de la brigade anti-criminalité d’Aulnay-sous-Bois d’effectuer un contrôle de la fourgonnette où se trouvait la victime : "Un policier s'est porté à la hauteur de la vitre du conducteur et, dans des circonstances qui restent à déterminer, a fait usage de son arme, un seul coup de feu, au moment où la camionnette redémarrait brusquement".
Tweet scandaleux et plus que tendancieux. Il manque : fourgon volé, délit de fuite avec policier renversé, camion/colis volés. Un élu de la République doit la vérité à ses administrés. #Sevran #police https://t.co/AozNsO8YTB — Commissaires de la Police Nationale SCPN (@ScpnCommissaire) March 26, 2022
L'autopsie a confirmé que le tir était à l'origine du décès. Depuis samedi dernier, les habitants de Sevran et des communes avoisinantes, n’ont cessé de protester. De nombreux véhicules ont été incendiés et détruits.
Sur les réseaux, les réactions des syndicats de police ont créé une polémique qui prend de l’ampleur. Ils ont mis en avant le passé judiciaire de la victime et ont estimé que la réponse était proportionnée. Il s'agit d'un "délit de fuite avec policier renversé", a tweeté le syndicat des commissaires de la police nationale. Ce qui a provoqué la colère et la révolte de plusieurs centaines de personnes.
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- InternationalHaut-Karabakh : l'enclave au centre des tensions entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan
- Police, justice et faits diversDisparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace
- Police, justice et faits diversAttentat de Magnanville : sept ans après, l'heure du procès
- SportsRC Lens
- Sujets de sociétéLe pape François à Marseille, une visite historique