Coup de filet dans le milieu nationaliste corse : une personne écrouée, huit autres présentées à un juge

Publié le 9 décembre 2022 à 15h39

Source : Sujet TF1 Info

Neuf personnes issues des milieux nationalistes corses ont été arrêtées ces derniers jours dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris, notamment pour association de malfaiteurs terroriste.
En cause : la menace de retour à la lutte armée du FLNC.

Le nationalisme corse dans le viseur de la justice. Après un vaste coup de filet ces derniers jours, huit personnes sont présentées vendredi à des juges d'instruction antiterroristes en vue d'une éventuelle mise en examen. Mercredi, un homme avait, lui, déjà été mis en examen et écroué. Issus des milieux nationalistes de l'île, ces individus ont été arrêtés dans le cadre d'une information judiciaire ouverte à Paris qui porte sur la menace de retour à la lutte armée du FLNC.

Cette procédure, également ouverte pour destructions aggravées et infractions à la législation sur les armes et les explosifs en relation avec une entreprise terroriste, porte notamment sur une prise de parole filmée d'hommes armés.

Des figures du milieu arrêtées

Dans un communiqué transmis le 2 septembre 2021 à Corse-Matin, le FLNC avait menacé d'un retour à la lutte armée sur l'île si l'État français poursuivait "sa politique de mépris". Sur une vidéo accompagnant le texte, une cinquantaine d'hommes cagoulés, vêtus de noir et lourdement armés, entouraient un activiste qui lisait le texte signé du FLNC-Union des combattants (FLNC-UC) et du FLNC du 22-Octobre.

Le 1er décembre, trois personnes ont été arrêtées. Deux d'entre elles, dont Pierre Paoli, militant de Corsica Libera, ont été relâchées trois jours plus tard, tandis que le troisième homme a été transféré sur mandat d'amener à Paris, où il a été mis en examen et placé en détention provisoire mercredi.

Lundi, une nouvelle vague d'interpellations a eu lieu, menant à huit arrestations, dont celle de Charles Pieri, 72 ans, soupçonné d'avoir dirigé un temps le FLNC. Ces huit personnes sont en cours de déferrement vendredi au tribunal judiciaire de Paris pour être présentées aux magistrats instructeurs chargés des investigations.

"Des dossiers totalement vides"

Sulidarita, association de défense des prisonniers dits "politiques", a dénoncé vendredi auprès de l'AFP des "dossiers totalement vides". "Par ces méthodes, l’État français cherche à museler une expression politique et à mettre la pression sur des militants et leurs familles en exploitant toutes les possibilités offertes par ses législations d’exception", a-t-elle estimé.

La Corse connaît depuis un an une multiplication d'incendies criminels visant principalement des résidences secondaires de Français résidant dans l'Hexagone, mais sans revendication officielle.


La rédaction de TF1info

Tout
TF1 Info