Le ministre de l'Intérieur a annoncé que 10.000 policiers et gendarmes sont mobilisés ce mercredi pour la demi-finale du Mondial entre la France et le Maroc.La moitié d'entre eux assurera la sécurité en région parisienne, "singulièrement autour des Champs-Élysées", a précisé Gérald Darmanin.Certains portes du périphérique seront fermées dès 18h30, ainsi que plusieurs stations de métro et de RER.
De la casse et des débordements, voici ce que redoutent les autorités à l'issue de la demi-finale de la Coupe du monde 2022 entre la France et le Maroc. Un match qui aura lieu mercredi soir au Qatar et dont le coup d'envoi sera donné à 20 heures (en direct sur TF1).
Pour éviter tout incident et assurer la sécurité dans l'Hexagone, un important dispositif va être mis en place. "10.000 policiers et gendarmes seront mobilisés, dont 5000 en région parisienne, et singulièrement sur les Champs Élysées", a annoncé mardi Gérald Darmanin à l'Assemblée nationale. Le ministre de l'Intérieur précise que certaines portes du périphérique seront fermées dès 18h30, tout comme plusieurs stations de métro et de RER.
Dans un communiqué ce mercredi, la préfecture de police de Paris donne les détails du dispositif de sécurisation : "5000 policiers, gendarmes et pompiers sont mobilisés dès 20 heures pour garantir l’ordre et la sécurité autour de cet évènement en région, avec 2200 effectifs à Paris."
Pas de fermeture de la circulation sur les Champs-Élysées
"Un dispositif spécifique est mis en place sur l’avenue des Champs-Élysées, afin de prévenir tout trouble à l’ordre public susceptible d’être généré par des supporters et pour lutter contre tous les phénomènes de délinquance. Les forces de l’ordre assureront une présence visible et pour prévenir les comportements dangereux, les actes de vandalisme et les agressions, dans le périmètre immédiat, mais aussi plus en profondeur sur les axes alentours, précise la préfecture de police de Paris. Afin de prévenir un engorgement de la circulation sur le secteur des Champs-Élysées, plusieurs portes d’accès à Paris par le périphérique seront fermées à compter de 22 heures (porte de la Muette, porte Maillot, porte des Ternes, porte Dauphine et porte de Champerret)."
Plusieurs équipes patrouilleront dans l’ensemble des gares et stations parisiennes, notamment dans celles habituellement empruntées pour rejoindre l’avenue des Champs-Élysées. Une vigilance spécifique sera mise en place sur les lignes et dans les stations suivantes : ligne 1 et RER A entre Charles-de-Gaulle Étoile et Châtelet, stations Charles-de-Gaulle Étoile, George V,
Franklin D. Roosevelt, Champs-Élysées Clemenceau, Concorde.
Mardi dans la matinée, Jeanne d'Hauteserre, maire du VIIIe arrondissement, avait demandé à la préfecture de police de Paris de fermer la circulation sur la plus belle avenue du monde. Une demande à laquelle les autorités ont répondu défavorablement. L'élue redoute que des incidents éclatent à l'issue du match.
"On me dit qu'on veut que les supporteurs puissent venir faire la fête s'ils le souhaitent. Si tout se passait à chaque fois dans la joie et la bonne humeur, je n'aurais pas demandé ça, mais ici, malheureusement, on a l'habitude de la casse et des dégâts", nous a confié l'édile mardi.
Dans plusieurs départements, les préfets ont pris des arrêtés ou dont donné des consignes pour que les célébrations, quelle que soit l'issue de la rencontre, se passent dans la joie et le calme.
Dans le Bas-Rhin par exemple, la préfète Josiane Chevalier a appelé "à fêter ce match historique avec civisme, dans le respect des biens et des personnes". Elle rappelle également que "l'achat, la vente, la cession ou l'utilisation, le port et le transport de l'ensemble des artifices de divertissement et d'articles pyrotechniques est interdite dans le département jusqu'au 3 janvier prochain".
La sécurisation dans les centres-villes des grandes agglomérations se fera avec des CRS et des escadrons de gendarmerie mobile.
Une note du service central du renseignement territorial
Une note du Service central du renseignement territorial émise mardi cite notamment la crainte d'incidents du fait de "groupes éparses bien organisés" avec des techniques similaires au black-bloc (gants, cagoules...). Des "débordement sur la voie publique et des affrontements avec les forces de l'ordre sont probables avec des jets de projectiles et des tirs de mortiers" sont également redoutés.
La note pointe des zones de tensions surtout dans certaines villes comme Lille, Roubaix, agglomération Nord, Lyon et le sud-est.