Treize personnes, suspectées d'avoir participé à l'élaboration de pass sanitaire falsifiés, ont été interpellés ces dernières heures à Paris et à Lyon.Ils auraient créé plus de 60.000 faux pass après le piratage de comptes de médecins.
Coup de filet contre les organisateurs de faux pass sanitaires. Treize personnes, suspectées de participer à un réseau de faussaires qui a établi plus de 60.000 pass sanitaires falsifiés, ont été interpellées mardi et mercredi dans les régions lyonnaise et parisienne, selon des sources concordantes.
L'enquête est partie du signalement de l'ordre des infirmiers de la Loire et d'un médecin de la Caisse primaire d'assurance maladie, portant sur des milliers de pass sanitaires établis au nom d'un infirmier de la région d'Angers (Maine-et-Loire). Ce dernier n'avait pourtant jamais effectué de vaccinations contre le Covid-19, précise une source judiciaire, confirmant une information révélée par Le Monde.
Plus de 35 médecins piratés
En réalisant que son compte professionnel avait été piraté, l'infirmier a déposé plainte. Les investigations, confiées à la police judiciaire d'Angers, se sont orientées vers la région lyonnaise. L'enquête porte sur des faits d'escroquerie en bande organisée, blanchiment aggravé, atteinte à un système de traitement automatisé de données à caractère personnel en bande organisée. Huit suspects ont donc été interpellés ce mercredi matin dans la région lyonnaise.
D'autres cas de comptes professionnels de médecins piratés a motivé l'ouverture d'une autre information judiciaire à Paris, confiée aux gendarmes de la section des recherches de Poitiers et de l'unité d'investigation cyber de la gendarmerie. Cinq autres personnes ont été interpellées en région parisienne, selon la source judiciaire. Deux suspects apparaissent dans les deux enquêtes.
Trois de ces cinq mis en cause sont soupçonnés d'être des pirates informatiques, précise dans un communiqué la gendarmerie, estimant à plus de 62.000 le nombre total de faux passes sanitaires créés. Âgés de 22 à 29 ans, ces trois suspects auraient usurpé l'identité numérique de 35 médecins répartis sur l'ensemble du territoire national pour générer ces certificats de vaccination frauduleux, ensuite revendus directement à leurs bénéficiaires ou au profit de complices faisant office de revendeurs, explique-t-elle.
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