Dauphins mutilés découverts sur le littoral Atlantique : l'ONG Sea Sheperd porte plainte

A. Lo.
Publié le 16 janvier 2023 à 22h45

Source : JT 13h WE

Six dauphins "mutilés et éventrés" ont été recensés par Sea Shepherd sur des plages du littoral Atlantique.
L'ONG de défense des océans a par conséquent décidé de "porter plainte contre X".
Elle regrette le manque de "mesures concrètes" de la part de l'État.

Macabre découverte sur le littoral Atlantique. Six dauphins morts, "mutilés et éventrés" ont été découvertes sur des plages par Sea Shepherd France la semaine dernière. L'ONG de défense des océans a par conséquent annoncé "porter plainte contre X" ce lundi 16 janvier. Dans un communiqué, Sea Shepherd a dénoncé "une honte pour notre pays", regrettant le manque de "mesures concrètes" de la part de l'État.

280 cadavres déjà découverts cet hiver

Contactée par l'AFP, la présidente de Sea Shepherd France, Lamya Essemlali, a indiqué que la plainte serait déposée mardi. Celle-ci, qui concerne aussi la découverte d'un dauphin en Vendée, début janvier, vise l'article L415-3 du Code de l'environnement qui condamne l'"atteinte à la conservation d'espèces animales non domestiques".

Chaque hiver, des centaines de cadavres de cétacés échouent sur le littoral atlantique. Les captures accidentelles par des engins de pêche sont l'une des principales causes de mortalité. Mais depuis 2016, l'observatoire Pelagis constate une aggravation de ce phénomène vieux de plus de 30 ans. 

Lundi, il alertait sur son site internet sur "un nouvel épisode intense de mortalité (...) observé sur la façade atlantique", "particulièrement précoce". D'ordinaire, les taux de surmortalité sont recensés entre février et mars. Or, déjà cette année, plus de 280 cadavres, dont 90% concernaient des dauphins communs, ont été comptabilisés. La majorité "présentait des traces de capture dans un engin de pêche".

En 2020, la France avait été condamnée pour manque de protection des dauphins à la suite d'une précédente plainte de Sea Shepherd. Le tribunal administratif de Paris avait estimé que l'État avait "tardé à mettre en œuvre des actions concrètes au regard du constat d'épisodes récurrents (...) de surmortalité de cétacés sur la façade atlantique, en particulier dans le golfe de Gascogne". La même année, la Commission européenne avait ouvert une procédure d'infraction, jugeant que la France ne respectait pas ses obligations envers cette espèce protégée


A. Lo.

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