Délinquance : Valérie Pécresse prône la reconnaissance faciale dans les transports en commun

Publié le 25 octobre 2020 à 13h29
Délinquance : Valérie Pécresse prône la reconnaissance faciale dans les transports en commun

Source : AFP

SECURITE - Pour renforcer la lutte contre délinquance, la présidente de la région Ile-de-France dit souhaiter la mise en place de la technologie de la reconnaissance faciale dans les transports en commun. Mai la loi ne le permet pas.

En Île-de-France, la délinquance n'a été freinée que momentanément par le confinement. Selon les chiffres de la préfecture de Paris rapportés par Le Parisien ce dimanche, les vols avec violence sans arme ont augmenté de 2,4% et les cambriolages dits "d'établissements commerciaux et de sociétés" de 60% en juillet, août et septembre, comparé aux mêmes mois de 2019.  Les transports en commun sont particulièrement touchés par cette hausse de la délinquance, puisque qu'un quart des agressions recensées en Ile-de-France y sont commises. Face à cela, Valérie Pécresse prône l'utilisation de la reconnaissance faciale dans les stations de métro et de RER, qui permettrait d'aider à identifier les délinquants.

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N'attendons pas un drame pour agir !

Valérie Pécresse dans Le Parisien

"Nous sommes en risque terroriste très élevé, or on n'a aucun moyen d'utiliser l'intelligence artificielle pour les repérer alors qu'on a désormais des caméras partout. N'attendons pas un drame pour agir!", enjoint-elle dans Le Parisien. Elle réclame au gouvernement la création sans délai d'un comité d'éthique "pour trouver un juste équilibre entre l'impératif de sécurisation des réseaux de transports et la préservation des libertés". Déjà omniprésente en Chine, cette technologie s’installe doucement dans le paysage au travers d'expérimentations, comme lors du carnaval de Nice en février 2019 avec des volontaires figurants. Son utilisation en temps réel sur la voie publique n'est cependant pas encore autorisée en France. Depuis 2012, seule la reconnaissance a posteriori est permise, notamment par la police, à l’aide du fichier de traitement des antécédents judiciaires (TAJ).

La présidente de la région Ile-de-France déplore dans le même temps le retrait en Île-de-France d'agents de police nationale qui lui permettaient jusque-là d'appuyer la lutte contre la délinquance dans laquelle elle est engagée. "Nous avons installé de la vidéo protection partout dans les transports en commun, on a financé le recrutement de mille agents supplémentaires sur le réseau de transports. Mais, dans le même temps, l'Etat nous a retiré 350 agents de police nationale !"

Il faut que les agents de sécurité et les contrôleurs puissent vérifier l'identité des contrevenants dans les transports

Valérie Pécresse dans Le Parisien

En s'appuyant sur l'exemple du maire de New York Rudolph Giuliani, Valérie Pécresse souhaiterait aussi renforcer "le contrôle des titres de transport aux entrées". "Il faut que les agents de sécurité et les contrôleurs puissent vérifier l'identité des contrevenants dans les transports, les décrets de la loi Savary de 2016 ne sont toujours pas parus !" L'article 18 de la loi prévoit en effet que "les agents de l'exploitant du service de transport chargés du recouvrement des sommes dues (...) peuvent obtenir communication auprès des administrations publiques et des organismes de sécurité sociale, sans que le secret professionnel puisse leur être opposé, des renseignements, strictement limités aux nom, prénoms, date et lieu de naissance des contrevenants, ainsi qu'à l'adresse de leur domicile".

Valérie Pécresse remet aussi sur la table la proposition qu'elle avait faite lors des élections régionales de 2015 au sujet de l'interdiction des réseaux de transports pour les multirécidivistes.


La rédaction de TF1info

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