JUSTICE – Le tribunal de grande instance de Paris a annoncé ce lundi que les faits d’agression sexuelle et de harcèlement sexuel dont était accusé Denis Baupin étaient prescrits. Le député ne sera donc pas jugé. Il dit "regretter" cette prescription, qui, selon lui, "constitue une entrave au rétablissement de la vérité".
L’affaire s’arrête là. Denis Baupin, visé par plusieurs plaintes pour harcèlement et agression sexuelle, ne sera pas jugé. Le tribunal de grande instance de Paris a indiqué ce lundi matin que les faits, dont certains pouvaient "être qualifiés pénalement", étaient prescrits. Le député Europe Ecologie - Les Verts était visé par une enquête préliminaire depuis mai 2016 après le témoignage de 14 femmes parues dans la presse et les plaintes de 4 d’entre elles.
"Ces femmes ont pu, pour plusieurs d’entre elles, exposer le désarroi dans lequel elles s’étaient trouvées face au comportement d’un cadre du parti politique auxquelles elles appartenaient, expliquant ainsi la tardiveté de leurs dénonciations", a déclaré le parquet dans un communiqué. Certains faits remontaient à la fin des années 1990.
Interrogé en audition libre, Denis Baupin avait contesté les accusations d’harcèlement sexuel. L’élu avait soutenu que s’il avait pu envoyer des messages à certaines femmes, il s’agissait de séduction réciproque ou de jeu. Il avait également nié tous les faits d’agression sexuelle.
Baupin regrette la prescription de "certains faits"
Dans un communiqué de son avocat publié sur Twitter, Denis Baupin a dit regretter la prescription de certains faits, "une entrave" , selon lui, au rétablissement de la vérité".
Le communiqué de presse de mon avocat suite à la décision du Parquet. Une étape de franchie vers le rétablissement de la vérité pic.twitter.com/3Tu7qu8BBH — Denis_Baupin (@Denis_Baupin) 6 mars 2017
Interrogée par LCI, Annie Lahmer, militante écologiste qui s'est déclarée victime de Denis Baupin, estime, quant à elle qu'il "s'agit malgré tout d'une victoire".
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