EN DIRECT - Procès des attentats 13-Novembre : reprise de l'audience mardi à 12h30

Publié le 3 novembre 2021 à 13h35, mis à jour le 19 janvier 2022 à 9h55
EN DIRECT - Procès des attentats 13-Novembre : reprise de l'audience mardi à 12h30
Source : dr

JUSTICE - Après avoir entendu les témoignages des victimes pendant cinq semaines, la cour d'assises spéciale de Paris se penchait depuis mardi sur la personnalité des accusés.

Ce live est à présent terminé. 

"JE SUIS LÀ POUR PRENDRE UNE PEINE"


Me Topaloff avocate de parties civiles, interroge l'accusé Algérien Adel Haddadi:  Que pensez-vous du GIA en Algérie

Adel Haddadi : C'est un groupe terroriste en Algérie. Je suis contre 

Me Topaloff :  comme vous êtes aujourd'hui contre Daech

Adel Haddadi  : Ouais je suis contre. 


Me Topaloff :Donc vous condamnez les attentats qui ont été commis à Paris

Adel Haddadi : Je condamne tous les actes de violences dans le monde

Me Topaloff : finalement heureusement que vous avez été arrêté avant. 

Adel Haddadi : J'ai fait des fautes, je suis là pour prendre une peine, être condamné, mais j'accepte ça. 

INTERPELLÉS UN MOIS APRÈS LES ATTENTATS


Les enquêteurs ont conclu qu'Adel Haddadi et Muhammad Usman étaient en route pour rejoindre le groupe terroriste et que les attentats en France le 13 novembre 2015 avant leur arrivée avait stoppé leur progression. 

Les deux hommes attendaient-ils des renforts, devaient-ils rejoindre la cellule belge? Oussama Atar leur avait-il donné des consignes aux deux hommes qui selon l'accusation étaient toujours en mission pour le compte de l'Etat Islamique? 

Adel Haddadi, et Muhammad Usman ont été interpellés le décembre 2015, un mois après les attentats, dans un foyer de migrants en Autriche.

MISSION SUICIDE


Adel Haddadi devait faire une mission suicide en France avec l'accusé, Muhammad Usman, ainsi que les deux Irakiens Ahmad Al Mohammad et Mohamad Almahmod (qui se sont fait exploser au Stade de France). Ils ont quitté la Syrie le 1er octobre 2015 et entamaient leur périple vers la France. 

"FAIRE DE L'HUMANITAIRE"


Le président : Si vous allez en Syrie pour de l'humanitaire on ne comprend pas bien le but de l'entraînement militaire..

Haddadi  :Au début j'y allais pour de l'humanitaire, on savait qu'il ne s'agirait pas de donner des bonbons aux gamins/ Moi j'étais contre ce qu'il se passait en Syrie. Chez nous quand quelqu'un voit le mal et qu'il veut aider, on dit qu'il va faire de l'humanitaire. 

Le président : je ne vois pas le rapport entre l'humanitaire et les tirs à la Kalachnikov.

"MONTER ET DÉMONTER UNE KALACH"


Haddadi  déclare ::"On nous a appris comment tirer". Il a dit qu'il faisait aussi beaucoup de sport, qu'on leur avait appris à monter et démonter une kalachnikov. Les journées commençaient par la prière, sport, petit déjeuner, cours de religion, exercice à la Kalach"

KRAYEM REFUSE TOUJOURS DE COMPARAITRE


L'accusé Osama Krayem refuse toujours de comparaitre. Il était hier dans le box pour son interrogatoire et ne devrait y revenir que pour son prochain interrogatoire. 

INTERROGATOIRE D'ADEL HADDADI


Adel Haddadi, 34 ans, un Algérien né le 17 juillet 1987. Il a été interpellé avec  Muhammad Usman, 28 ans, un Pakistanais né le 15 mai 1993,  en décembre 2015, un mois après les attentats, dans un foyer de migrants en Autriche.

Les deux hommes ont quitté la Syrie et rejoint l'Europe par la route des migrants avec deux kamikazes du Stade de France. Ils sont soupçonnés d'avoir voulu commettre un attentat en France.

Muhammad Usman est un ancien artificier de groupes jihadistes pakistanais réputés proches d'Al-Qaïda.

Ils sont détenus en France depuis juin 2016.

Semaine 9, jour 37 aux procès des attentats du 13-Novembre 2015. À partir de ce mardi et jusqu'à vendredi, la cour d'assises spéciale doit entendre les 14 accusés présents dans la salle d'audience sur les 20 qui sont jugés. La semaine sera en effet consacrée à la personnalité des accusés. Seules quatre journées sont consacrées à cet examen. 

 Le Franco-Marocain Salah Abdeslam est le premier au planning mardi 2 novembre. "A première vue, cela nous paraît court", ont estimé les avocats de Salah Abdeslam, Mes Olivia Ronen et Martin Vettes. "On peut également s'interroger sur la décision d'exclure l'aspect religieux de cet interrogatoire de curriculum vitae, alors même qu'elle fait partie intégrante de (sa) personnalité", ont-ils ajouté.

Seul membre encore en vie des commandos du groupe État islamique (EI) qui ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et Saint-Denis, leur client ne sera pas non plus questionné à ce stade sur les crimes qui lui sont reprochés. La cour d'assises spéciale n'abordera son rôle dans les attentats qu'à partir du mois de janvier.

"Combattant de l'État islamique"

Dès l'ouverture des débats le 8 septembre dernier, Salah Abdeslam, aujourd'hui âgé de 32 ans s'était présenté comme un "combattant de l'État islamique" puis avait pris la parole pour dénoncer ses conditions de détention (il est à l'isolement depuis 5 ans et demi).

Le 15 septembre, invité par le président de la cour Jean-Louis Périès à faire une déclaration "succincte", il avait lancé "On a visé la France, des civils, mais il n'y avait rien de personnel. François Hollande savait les risques qu'il prenait en attaquant l'État islamique en Syrie".

Après Salah Abdeslam, la cour examinera la personnalité de son ami d'enfance Mohamed Abrini, "l'homme au chapeau" des attentats de Bruxelles en mars 2016. 


La rédaction de TF1info

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