L'enquête judiciaire sur la disparition du petit Émile dans les Alpes-de-Haute-Provence a été élargie à des motifs criminels.Elle est désormais ouverte pour "enlèvement " et "séquestration".Cette requalification ne résulte toutefois pas d'avancées particulières dans l'enquête.
Les enquêteurs vont pouvoir élargir leur champ d'investigation. L'enquête judiciaire sur la disparition du petit Émile en juillet dans le hameau du Haut-Vernet, dans les Alpes-de-Haute-Provence, a été élargie aux faits criminels "d'enlèvement" et "séquestration". Cette décision ne résulte toutefois pas d'avancées particulières dans l'enquête, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.
Par un réquisitoire supplétif fin juillet, le parquet d'Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) a requis de "basculer sur cette qualification criminelle", avec notamment "enlèvement de mineur de 15 ans" et "séquestration", a indiqué Emmanuel Merlin, procureur-adjoint, confirmant une information initiale du Parisien. Cette décision "n'est pas liée à une évolution dans l'enquête" sur la disparition toujours inexpliquée du garçonnet sur son lieu de vacances, mais "ce cadre procédural offre plus de souplesse" aux enquêteurs, a souligné le magistrat, évoquant une décision "purement technique".
"Toutes les pistes restent envisagées"
L'enquête avait initialement été ouverte en flagrance par le parquet de Digne-les-Bains, puis confiée à deux juges d'instruction d'Aix, pour "recherche des causes de disparition inquiétante". Le petit Émile a été aperçu pour la dernière fois samedi 8 juillet, à 17h15, seul, dans une rue du Haut-Vernet, minuscule hameau de 25 habitants où sa famille possède une maison. Originaire de La Bouilladisse, dans les Bouches-du-Rhône, le garçon venait de commencer ses vacances d'été chez ses grands-parents maternels.
Depuis cette date, aucune trace de l'enfant n'a été retrouvée, malgré la mobilisation de très importants moyens humains et matériels, volontaires civils, forces de l'ordre, chiens de recherche, drones, relevés téléphoniques. "Toutes les pistes restent envisagées, aucune n'étant ni exclue ni privilégiée", avait assuré le procureur de la République Rémy Avon au moment de l'ouverture de l'information judiciaire, le 18 juillet, en évoquant "une des plus importantes opérations de ratissage judiciaire jamais conduite".