ENQUÊTE - Les opérations de fouilles pour retrouver le corps de la fillette reprennent ce lundi 26 avril dans les Ardennes. Un habitant a fait une découverte près du périmètre de recherche. La piste est prise au sérieux par les enquêteurs.
Cette nuit-là, Daniel Delogne ne parvient pas à trouver le sommeil. "Je pensais à la gamine… et si on la retrouvait là ?". Le retraité vit à peine à quelques centaines de mètres du lieu des fouilles. Il décide d’aller voir par lui-même. Cela fait plusieurs semaines que les enquêteurs viennent tous les jours dans le bois de Gernelle, situé sur la commune d’Issancourt-et-Rumel (Ardennes). Ils espèrent retrouver le corps d’Estelle Mouzin, enlevée et tuée en janvier 2003 à l’âge de 9 ans par Michel Fourniret, selon ses aveux tardifs en mars 2020, relançant ainsi les opérations de recherche.
Le lendemain de sa nuit blanche, Daniel Delogne décide de partir dans le bois. "Je me suis mis dans la peau de Fourniret, je me suis dit : ‘si j’étais lui, où serais-je allé ?’" Lui qui est chasseur connaît par cœur cette partie de la forêt. "Avec une pelle, c’est compliqué de creuser ici, parce qu’il y a plein de racines et beaucoup de cailloux dans le sol." D’autant qu’en janvier 2003, l’Ardennais se souvient que le froid avait fait geler la terre du bois.
Pendant une heure, le retraité sillonne cette partie de la forêt, scrute les fourrés… avant que ses yeux ne se posent sur un rectangle de terre bombée, caché derrière des ronces. "Aujourd’hui à cet endroit, il n’y a plus beaucoup de sapins, mais à l’époque, c’était une sapinière, il y en avait partout", explique-t-il à LCI. "Moi, si j’avais dû creuser, je serais allé là : la terre est moins dure parce qu’elle est protégée par les sapins et en 2003, avec tous ces arbres, on était sûr de ne pas être vu."
Prévenu, un gendarme local vient constater la découverte. Devant cette parcelle de terre non-homogène, Daniel Delogne lui lance : "Regardez devant vous, dites-moi ce que vous voyez". Silence entre les deux hommes. "Je vois comme vous", finit par répondre l’agent, avant de prendre les mesures du rectangle, d’environ 1,40m de longueur. Des enquêteurs de la brigade de recherche de Sedan se rendent également sur place quelques jours plus tard.
L’ex-femme de Michel Fourniret sur place
Selon une source proche de l’enquête à LCI, les gendarmes prennent au sérieux cette piste, située tout à côté de la zone de recherche délimitée début avril. "Il est de toute façon hors de question de mettre de côté le moindre indice", nous indique cette même source. Les fouilles qui reprennent aujourd’hui, lundi 26 avril, pourraient débuter à cet endroit précis.
À dix mètres de là, un périmètre restreint a été établi par les enquêteurs. Durant les trois premières semaines d’avril, des repérages ont été faits et une zone d’environ 1,5 hectare a été entièrement déboisée. Les végétaux ont été broyés et mis en copeaux pour faciliter le travail de fouilles. Selon les informations de LCI, l’ex-femme du tueur en série, Monique Olivier, sera extraite de sa cellule de Fleury-Mérogis dans la matinée, pour guider une nouvelle fois experts scientifiques et enquêteurs sur le terrain, comme elle l’avait déjà fait le mercredi 31 mars dernier.
Lors de ses dernières auditions devant la juge d’instruction, Monique Olivier avait avoué avoir accompagné Michel Fourniret, à sa demande, lors du transport du corps jusqu’au bois de Gernelle. "Elle a donné [à la juge] un chemin sur lequel elle l’avait accompagné en voiture. C’est lui qui conduisait. Il était descendu et avait emmené Estelle Mouzin à l’endroit qu’elle a désigné [aux gendarmes]", raconte l’avocat de Monique Olivier, Me Richard Delgenes. Le tueur des Ardennes revient, seul, au bout de 15 minutes.
Après quatre opérations de fouilles diligentées depuis l’été, les enquêteurs ont la quasi-certitude qu’ils cherchent désormais au bon endroit et que la vérité sur la disparition d’Estelle Mouzin est plus proche que jamais.
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