ENQUÊTE - Une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration arbitraire" a été ouverte contre X après la disparition de Delphine Jubillar dans le Tarn, a indiqué ce mercredi le procureur de Toulouse.
Huit jours après la disparition de Delphine Jubillar, le procureur de Toulouse ouvre une enquête. Dans un communiqué envoyé ce mercredi 23 décembre, il annonce l'ouverture d'une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration arbitraire pendant plus de sept jours accomplis".
"Les recherches et investigations ayant mobilisé en continu des moyens considérables (...) n'ont pas permis de découvrir cette personne ou de déterminer les circonstances de sa disparition, dont rien n'indique qu'elle a pu être volontaire". "Ces faits se poursuivant depuis plus de sept jours accomplis, revêtent désormais une qualification de nature criminelle, et relèvent de la compétence du pôle criminel du tribunal judiciaire de Toulouse", continue le procureur pour justifier sa décision.
Initialement ouverte pour "disparition inquiétante" par le parquet d'Albi, l'enquête est désormais entre les mains de deux juges d'instruction toulousains "au vu de l'importance et de la complexité de l'affaire". Selon le procureur d'Albi, l'infirmière en instance de divorce "serait partie seule à pied dans la nuit de mardi" 15 décembre et "c’est au petit matin que le mari se serait aperçu que sa femme n'était plus au domicile et a signalé la disparition".
C'est très dur à vivre
Béatrice, une collègue de Delphine Jubillar
Ce mercredi, un millier de volontaires ont participé à une battue citoyenne pour essayer de retrouver la jeune femme disparue le 15 décembre à Cagnac-les-Mines (Tarn). Les très nombreux participants se sont d'abord rassemblés vers 9 h sur un terrain de sport de cette ancienne cité minière de près de 3.000 habitants avant d'être organisés en petits groupes d'une vingtaine de personnes pour fouiller les alentours.
Parmi les volontaires, la famille de la disparue avait fait le déplacement. Dans la foule, on pouvait apercevoir le mari de la jeune infirmière ainsi que son oncle et sa tante. Aussi, quelques collègues étaient présents, comme Béatrice qui travaille à l'hôpital avec Delphine. "Je la connais très bien, je suis même allée à son mariage. On est très touchés, pour nous c'est très dur à vivre", a-t-elle confié.
Au-delà des proches, les habitants de toute la région ont répondu à l'appel. "J'ai des enfants de l'âge de la disparu donc en tant que parent on se sent tous concernés", a déclaré un père de famille sur place. D'autres personnes voulaient tout simplement se rendre utile comme cet homme qui avoue qu'il "ne pouvait pas" rester chez lui.
Un couteau, un portable et des chaussettes ont notamment été trouvés. "On a trouvé plein de choses. Forcément, puisqu'il y avait mille personnes qui cherchaient" a déclaré le lieutenant-colonel Thierry Blondet, numéro 2 des gendarmes du Tarn. Mais il a appelé à une "grande prudence" : "Tout ce qui a été trouvé a été saisi et placé sous scellé et les examiner, ça prend du temps", a-t-il ajouté.
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