JUSTICE - L'infirmière âgée de 33 ans a disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Dix mois après les faits, son mari Cédric Jubillar a été mis en examen pour "meurtre aggravé".
Les enquêteurs de la gendarmerie de Toulouse ont-ils enfin trouvé les clés de cette énigme ? Près de dix mois après la disparition de Delphine Jubillar, son mari Cédric a été mis en examen pour "meurtre aggravé. Il était entendu vendredi 15 octobre 2021 par les juges chargés de l'affaire. Retour sur ces dix mois d'enquête et de mystère qui ont tenu une partie de la population en haleine et dont l'épilogue semble encore loin, l'infirmière de 33 ans restant introuvable à ce jour.
Nuit du 15 au 16 décembre 2020 : la disparition
Delphine Jubillar a disparu dans la nuit du mardi 15 au mercredi 16 décembre de la maison familiale de Cagnac-Les-Mines dans le Tarn. L'infirmière de 33 ans vit là avec son mari Cédric Jubillar et leur deux enfants, alors âgés de 6 ans et de 18 mois.
C'est Cédric qui, le mercredi 16 décembre au matin, a signalé aux gendarmes la disparition de sa femme. Selon la version donnée par celui-ci, son épouse aurait disparu entre 23 heures et 4 heures du matin. Cédric Jubillar indique être allé se coucher le 15 décembre aux alentours de 23 heures après avoir avait laissé sa femme et leur petit garçon de six ans devant la télé. Il indique avoir ensuite été réveillé au milieu de la nuit par les pleurs de la fillette. C'est quand il a retrouvé leurs deux chiens à l'extérieur de la maison, comme si sa femme les avait sortis sans rentrer avec eux, qu'il s'est inquiété, selon ses dires.
La doudoune blanche de Delphine n'a pas été retrouvée dans la maison, pas plus de son téléphone qui a cessé de borner non loin du domicile.
Au moment de la disparition, le couple est en instance de divorce à la demande de la jeune femme et les deux se sont déjà rendus dans des cabinets d'avocats pour entamer les démarches.
18 décembre: un appel à témoins est lancé
Deux jours après la disparition de la trentenaire, la gendarmerie de Toulouse lance un appel à témoins relayé au niveau national. Le signalement, décrit une femme de 33 ans, mince, mesurant 1,68 mètre notamment.
23 décembre : une battue citoyenne en présence du mari
Le mercredi 23 décembre, un millier de personnes encadrées par des gendarmes participent à Cagnac-les-mines (Tarn) à une battue citoyenne pour retrouver la mère de famille. Parmi les participants à cette battue, Cédric Jubillar qui n'avait pas souhaité alors s'exprimer face aux journalistes.
24 décembre : perquisition et information judiciaire
Le jeudi 24 décembre, un peu plus d'une semaine après la disparition de la jeune femme, une perquisition est menée au domicile familial de Cagnac-les-Mines (Tarn). "Une perquisition a eu lieu au domicile du couple sous l’autorité d’un juge d’instruction. Elle a été menée par les enquêteurs et la police scientifique. Le mari était présent. Aucune découverte intéressante n'a été faite", déclare alors Alix Cabot-Chaumeton, procureure adjointe du parquet de Toulouse.
La piste criminelle est alors privilégiée dans cette affaire après l'ouverture d'une information judiciaire pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration". Initialement ouverte pour "disparition inquiétante" par le parquet d'Albi, l'enquête est désormais entre les mains de deux juges d'instruction toulousains "au vu de l'importance et de la complexité de l'affaire".
"Rien n'indique" que la disparition de cette mère de famille de 33 ans, en instance de divorce, Delphine Jubillar, "a pu être volontaire", indique à l'époque le procureur de Toulouse Dominique Alzeari,
6 janvier : Cédric Jubillar convoqué par la gendarmerie
La maison de Delphine et Cédric Jubillar est de nouveau fouillée et son mari convoqué par les gendarmes dans le cadre de ces recherches. "Il y a des recherches à l'intérieur de la maison, mon client a été convoqué par la gendarmerie mais ce n'est pas pour être auditionné" dans le cadre d'une garde à vue, avait précisé Me Jean-Baptiste Alary, qui défend le mari de l'infirmière disparue.
"À partir du moment où les gendarmes sont dans la maison et font des investigations, il est logique que le propriétaire soit présent. S'il y avait une garde à vue, j'aurais été informé", avait ajouté l'avocat.
15 janvier : le compte Facebook de la disparue réactivé ?
Des proches de Delphine Jubillar signalent le 15 janvier une brève activation de son compte Facebook. Cette activation intervient un mois jour pour jour après la disparition de l'infirmière. Les gendarmes en charge de l'enquête ont étudié ce signalement pour déterminer si le compte a été piraté ou non. Les résultats des analyses n'ont pas été révélés.
Vendredi 30 avril : Cédric Jubillar entendu en tant que partie civile
Cédric Jubillar est entendu le 30 avril pendant une heure trente en "qualité de partie civile", donc de victime, par les juges d'instruction. Le lendemain, sur son profil Facebook, il poste le message suivant :"Effectivement, j'ai bien été auditionné. Donc maintenant, les curieux, vous savez quoi… allez faire votre vie fictive ailleurs et laissez-moi tranquille merci".
Mercredi 9 Juin : Cédric Jubillar et une femme en Une d'un magazine
Le 9 juin dernier, le magazine Le Nouveau Détective fait sa Une avec une image choc. En photo, Cédric Jubillar et sa nouvelle compagne et ce titre : "Affaire Delphine Jubillar : Nouveau travail, nouvelles conquêtes, son mari tourne la page". Quelques jours plus tôt, le 4 juin, Cédric Jubillar avait lui-même posté sur son profil des photos le montrant aux côtés de cette femme aux cheveux blonds.
Samedi 12 juin : une marche blanche en présence du mari
Cédric Jubillar et son fils participent à la marche blanche organisée par les collègues de Delphine Jubillar à Albi. L'artisan-peintre et son fils avaient tous deux une rose blanche à la main. Cédric Jubillar s'est laissé filmer et prendre en photo par les journalistes, mais ne s'est pas exprimé.
Son profil Facebook a lui été supprimé. De son propre chef ou par la société ? La question est pour le moment sans réponse.
Mercredi 16 juin : Cédric Jubillar et deux de ses proches en garde à vue
Cédric Jubillar, sa mère et son beau-père sont placés tour à tour en garde à vue le mercredi 16 juin. L'artisan en bâtiment a été interpellé en fin de matinée sur un chantier qu'il venait de commencer. Selon plusieurs sources, les enquêteurs auraient trouvé des éléments mettant à mal sa version expliquant les événements le soir de la disparition de sa femme. Ainsi, des relevés de téléphonie auraient permis d'établir que Cédric Jubillar était resté éveillé une partie de la nuit alors qu'il avait dit avoir dormi.
Par ailleurs, l'amant de Cédric Jubillar, avec qui elle entretenait une relation depuis plusieurs mois, a indiqué dans une interview à nos confrères du Parisien que la jeune femme lui avait envoyé une photo d'elle aux alentours de 23 heures en tenue de nuit, après s'être douchée et alors qu'elle s'apprêtait à se coucher. Delphine Jubillar ne se serait alors sans doute pas rhabiller pour sortir les chiens aussi tard d'autant plus que, selon plusieurs témoins, elle avait peur du noir. Les enquêteurs auraient également retrouvé dans le téléphone de Cédric Jubillar des captures d'écran avec des photos de l'amant de la jeune femme.
Cédric Jubillar a-t-il réalisé que sa femme avait un amant ? Est-il tombé sur le cliché envoyé par cette dernière à son nouvel amoureux ? Une dispute a-t-elle éclaté par la suite à ce sujet ? On l'ignore pour le moment.
Vendredi 18 juin : Cédric Jubillar mis en examen et incarcéré
Vendredi 18 juin dans la matinée, la garde à vue de Cédric Jubillar est levée pour qu'il soit présenté à un juge d'instruction. Ses deux proches sont relâchés après 48 heures de garde à vue. Cédric Jubillar lui est mis en examen pour "homicide volontaire par conjoint" et incarcéré vendredi à Toulouse. "Il a été mis en examen. (…) M. Jubillar conteste son implication dans cette affaire", informa alors le procureur de la République de Toulouse Dominique Alzéari.
Quelques jours plus tard, le 23 juin, une clé USB et des cartes mémoires sont saisies mardi au domicile de Delphine et Cédric Jubillar à Cagnac-les-Mines (Tarn).
Jeudi 8 juillet, la demande de remise en liberté rejetée
Le mardi 6 juillet, les avocats de Cédric Jubillar défendent devant la cour d’appel de Toulouse la remise en liberté de leur client, dénonçant un dossier "sans preuve aucune". Deux jours plus tard, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse rejette la demande. Lors d'une audience, l'avocat général Bernard Lavigne avait décrit Cédric Jubillar comme un homme "en totale et constante contradiction avec lui-même", "afin de protéger les indices et pour qu’il ne soit pas en mesure de modifier des éléments de l’enquête ni d’exercer des pressions sur quiconque".
Jeudi 2 septembre, deuxième demande de remise en liberté rejetée
La justice rejette pour la deuxième fois une demande de remise en liberté de Cédric Jubillar. "Il ne faut pas y voir une décision de culpabilité", souligne alors son avocat, Me Jean-Baptiste Alary, ajoutant que le juge des libertés a estimé qu'il devait rester en prison notamment pour préserver les preuves, éviter les risques de pression sur les témoins et les victimes ou garantir son maintien à la disposition de la justice. "Ce sont des critères qui ne préjugent pas de la culpabilité".
Vendredi 15 octobre, premier interrogatoire
Dix mois après la disparition de Delphine Jubillar, son mari Cédric a été entendu le vendredi 15 octobre au palais de justice de Toulouse par les deux magistrates qui l'ont mis en examen pour meurtre en juin. Cédric Jubillar a maintenu la même ligne de défense depuis dix mois: il a répété qu'il n'avait rien à voir avec sa disparition, face aux deux juges d'instruction qui l'ont interrogé à Toulouse.
Les 3 avocats de Cédric #Jubillar viennent d’arriver au tribunal judiciaire de #Toulouse pour l’audition de leur client face aux juges d’instruction prévue à 9h30. Ils n’ont fait aucune déclaration à leur arrivée. A suivre sur @LCI pic.twitter.com/8Q1RUw9KSx — Marie Belot (@mclbel) October 15, 2021
"Il clame son innocence, son désespoir. Il n'a pas sa place en prison, ni à l'isolement (...) il a été interrogé pendant quatre heures, il a répondu à toutes les questions avec sérénité et sincérité", avait déclaré un de ses avocats, Alexandre Martin.
"La présomption d'innocence est flouée, il est détenu abusivement, dès lundi nous allons formuler une demande de remise en liberté. Cet homme est innocent. Il n'y a pas d'éléments, pas de preuves contre lui", avait ajouté Me Martin, en sortant du palais de justice de Toulouse, où s'est déroulée l'audition.
18 octobre 2021 : nouvelle demande de remise en liberté
Les avocats de Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de sa femme Delphine, ont déposé lundi une nouvelle demande de remise en liberté de leur client. Le 15 octobre, Cédric Jubillar maintient devant les deux juges d'instruction qu'il n'a rien à voir avec la disparition de son épouse.
Le 22 novembre 2021, cette nouvelle demande a été rejetée par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse.
"C'est certainement pour les besoins de l'enquête, il est maintenu en détention", avait lâché à des journalistes un des avocats de Cédric Jubillar, Alexandre Martin.
"La motivation est identique aux précédentes, la cour a estimé que des investigations étaient en cours et devaient se dérouler en maintenant Cédric Jubillar en détention. Une nouvelle demande sera formulée lorsque ces investigations auront progressé", a dit Jean-Baptiste Alary, autre avocat de Cédric Jubillar.
3 décembre : deuxième interrogatoire de Cédric Jubillar
La nouvelle audition vendredi 3 décembre de Cédric Jubillar n'a pas porté sur des éléments nouveaux, ont affirmé à l'issue ses avocats selon lesquels la piste du mari "est épuisée".
Au terme de ce deuxième interrogatoire, qui a duré plusieurs heures, la défense du peintre plaquiste de 34 ans, qui continue à clamer son innocence, a regretté qu'il "ne soit pas intervenu plus tôt".
Sur l'instruction en soi, la défense avait déploré qu'elle soit "menée totalement par des gendarmes". "Il n'y a aucun travail d'analyse qui est réalisé au stade de l'instruction et avec des magistrats qui se contentent de poser des questions qui sont les mêmes que celles posées par la gendarmerie, sans aucune analyse critique du travail qui a été fait", avait déploré Me Franck, l'un des conseils de Cédric Jubillar.
"Cet homme est non seulement toujours détenu, mais à l'isolement et il est temps que la justice prenne ses responsabilités et accepte de constater les carences de l'accusation et de poursuivre les investigations s'il doit y en avoir, mais avec Cédric Jubillar en liberté", avait martelé Me Alary, autre avocat du peintre-plaquiste. Me Martin, troisième avocat de Cédric Jubillar, avait évoqué un homme "désespéré, combatif, croyant toujours que la justice va finir par ouvrir les yeux".
15 décembre 2021, un anniversaire et une garde à vue
La date du 15 décembre marque le premier anniversaire de la disparition de Delphine Jubillar. Malgré les nombreuses recherches, l'infirmière qui aurait eu 34 ans en novembre demeure introuvable.
Ce jour, le nouvelle compagne de Cédric Jubillar, Séverine L. a été interpellée à son domicile à 7 heures du matin et placée en garde à vue pour "recel de cadavre".
Cédric Jubillar reste en prison
La troisième demande de remise en liberté de Cédric Jubillar a été rejetée le jeudi 16 décembre 2021. Ses avocats avaient présenté le 7 décembre une nouvelle demande, après plusieurs tentatives vaines.
Janvier 2022, de nouvelles fouilles
De nouvelles recherches sont lancées le lundi 17 janvier 2022 à Cagnac-les-Mines. Outre les gendarmes, des militaires des Fouilles opérationnelles spécialisées (FOS), une unité de l'armée, pour tenter de retrouver le corps de Delphine Jubillar. Les fouilles ont duré trois semaines avec d'énormes moyens... En vain.
Février 2022, nouvelle demande de remise en liberté rejetée
Une nouvelle demande de mise en liberté de Cédric Jubillar est rejetée. Le juge a estimé son maintien en détention justifié au regard des éléments recueillis par les enquêteurs. Les avocats du mari de Delphine Jubillar avaient déposé cette nouvelle demande de libération le 16 février.
Mars 2022, Cédric Jubillar reste en prison
Une nouvelle demande de mise en liberté de Cédric Jubillar, soupçonné du meurtre de sa femme et détenu depuis 9 mois, est rejetée par la cour d'appel de Toulouse.
"Il va falloir que la justice se positionne, est-ce qu'il vaut mieux être un professeur agrégé d'université, qu'un plaquiste du Tarn pour sortir de prison? Ce dossier est vide, cet homme doit être libéré", avait réagi Me Alexandre Martin, en référence à Jacques Viguier, professeur de droit toulousain accusé du meurtre de sa femme, qui avait été relâché après plusieurs mois de détention.
La justice estime que les enquêteurs ont apporté suffisamment d'éléments de la culpabilité du peintre plaquiste de 34 ans, pour le maintenir en prison, alors que les avocats de Cédric Jubillar affirment que le dossier ne contient aucune preuve irréfutable."Cela pose un problème sur la manière dont la justice est rendue en France, dont la détention provisoire est gérée, et dont la présomption d'innocence est assurée", tempête Me Martin.
Mai 2005, Cédric Jubillar confronté à un ancien codétenu
Une confrontation devant les juges d'instructions entre Cédric Jubillar et un ancien détenu accusant le peintre plaquiste de lui avoir avoué en prison le meurtre de sa femme Delphine, disparue fin 2020, est organisée en mai 2022.
"Chacun est resté sur ses positions", commente alors l'un des avocats du peintre plaquiste,Jean-Baptiste Alary. "On n'a pas appris quoi que ce soit", ajoute-t-il. Pour Alexandre Martin, un autre avocat de Cédric Jubillar, cet ex-détenu "prétend avoir été le receleur de confidences qui sont analysées par l'accusation comme des aveux de Cédric Jubillar".Or, "aucune de ces confidences ne correspond à une réalité".
Juillet 2022: Cédric Jubillar maintenu en détention
Le 4 juillet 2022, la justice confirme le maintien en détention de Cédric Jubillar. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Toulouse a suivi l'avocat général qui avait demandé le 28 juin le maintien en détention de cet homme de 34 ans qui se dit innocent, au cours d'une audience à huis clos. Emmanuelle Franck, l'une des avocats de la défense qui avaient une nouvelle fois demandé la remise en liberté de son client, dénonce alors "l'entêtement de la justice qui ne peut conduire qu'à un désastre".
Août 2022 : neuf tombes ouvertes
À la fin de l'été 2022, neuf tombes du cimetière de Cagnac-les-Mines sont ouvertes en vain pour essayer de retrouver le corps de Delphine Jubillar. Le 20 juillet dernier, ces tombes où les enquêteurs jugeaient possible qu'ait été mis le corps de l'infirmière tarnaise ont été ouvertes et examinées, sans résultat.
Septembre 2022 : nouvel interrogatoire du suspect
Cédric Jubillar est de nouveau interrogé vendredi à Toulouse par les juges d'instruction."Les juges n'ont plus de questions", avait estimé alors Me Alexandre Martin, avocat du mis en cause, après un peu plus de deux heures d'interrogatoire consacré notamment à deux expertises sur les lunettes "cassées" et le téléphone de l'infirmière disparue.
"Les juges se sont perdues dans les hypothèses", avait ajouté Jean-Baptiste Alary, également avocat du peintre plaquiste de 35 ans, qui se dit innocent.
Ce nouvel interrogatoire "n'a rien apporté du tout", avait encore martelé Me Martin, précisant avoir demandé une reconstitution de ce qui se serait produit lors de la disparition de Delphine Jubillar dans la soirée du 15 décembre 2020, en plein couvre-feu dû à la pandémie de Covid-19.
Décembre 2022 : reconstitution dans la maison du couple
Une reconstitution est organisée le mardi 13 décembre entre 20 heures et deux heures du matin dans la maison de Delphine et Cédric Jubillar, en présence du suspect. Malheureusement, elle n'a pas permis de délivrer les clés du mystère.
Cédric Jubillar est resté au cours de l'opération "fidèle à lui-même", "stoïque" et a continué de clamer son innocence, ont indiqué des avocats des parties civiles, qui espéraient des aveux, à l'issue de la reconstitution. Pour autant, ces derniers ont salué "des éléments qui permettent d'avancer" dans l'instruction. "On a pu constater que les cris qui ont été entendus par la voisine pouvaient être entendus à 130 mètres de distance sans aucune difficulté donc le témoignage de la voisine (...) est d'autant plus crédible ce soir", a déclaré Me Mourad Battikh, avocat de proches de Delphine Jubillar. "De la même manière on a pu avancer sur la paire de lunettes qui a été retrouvée en plusieurs morceaux (...) sur laquelle Cédric Jubillar n'a pas pu s'expliquer", a-t-il ajouté.
La reconstitution, étape systématique en fin de procédure criminelle, était très attendue par les avocats de M. Jubillar qui espéraient voir émerger de cette soirée un "scénario" auquel se confronter. "Il n'y a absolument aucun scénario qui a été établi et c'était tout l'objet de cette reconstitution", a affirmé Emmanuelle Franck, autre avocate de M. Jubillar. "Vous avez un témoin qui dit 'moi j'ai entendu une femme qui séparait des chiens', c'est-à-dire principalement des chiens qui aboient et une femme qui crie pour séparer des chiens, et on fait crier une femme qui hurle à la mort sans qu'il y ait de chien", a-t-elle dénoncé.
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