L'enquête sur Lina, une adolescente de 15 ans disparue depuis le 23 septembre, dans le Bas-Rhin, a pris une nouvelle tournure, dimanche 1er octobre.Une information judiciaire a été ouverte pour "enlèvement ou séquestration de plus de sept jours", malgré l'absence apparente de piste sérieuse.TF1info vous explique ce que va concrètement permettre la procédure.
L'enquête sur la disparition de Lina bascule dans une dimension criminelle. Le parquet de Saverne, jusqu'alors compétent, s'est dessaisi, dimanche 1er octobre, au profit de celui de Strasbourg qui a ouvert une information judiciaire "des chefs d'enlèvement ou séquestration de plus de sept jours", ont indiqué dans un communiqué conjoint les procureures de Saverne, Aline Clérot, et de Strasbourg, Yolande Renzi. "L'enquête menée dans le cadre de la disparition inquiétante de (...) Lina (...) n'a pas permis de retrouver la jeune fille après plus de sept jours révolus d'investigations approfondies", ont constaté les deux magistrates.
Une décision prise en raison de la complexité de l'affaire. Deux juges d'instruction ont été nommés pour faire toute la lumière dans la disparition de Lina, une adolescente sans histoire scolarisée en CAP, qui s'est volatilisée, samedi 23 septembre en fin de matinée. Si, dans une enquête préliminaire, le procureur est soumis à des autorisations pour réaliser certains actes, dans le cadre d'une information judiciaire, le ou les juges d'instruction en charge ont des pouvoirs d'enquête élargis.
Concrètement, ils peuvent réaliser des opérations de surveillance, des écoutes, des perquisitions sans l'assentiment des personnes ou procéder à des saisies. Ils peuvent aussi utiliser des dispositifs de géolocalisation, demander des expertises (ADN), mener des auditions ou des confrontations, se rendre sur les lieux ou bien organiser une reconstitution des faits.
"La procédure pour une disparition inquiétante permet déjà d'obtenir, à ce stade de l'investigation, des moyens conséquents", explique à LCI le capitaine Marc Rollang, porte-parole de l'association Gendarmes et Citoyens. "Aujourd'hui, je fais remarquer l'ouverture d'une information judiciaire pour des chefs criminels. On écarte les hypothèses du départ volontaire et, surtout, on renforce l'action malveillante d'un ou de tiers. En cela l'orientation de l'enquête prend une dimension criminelle."