Disparition de Narumi Kurosaki : recherché, l’ex-petit ami de l’étudiante japonaise affirme "n’avoir rien fait de mal"

C’est via la messagerie Line qu’il a échangé avec l’une de ses proches, domiciliée au Japon, et ce, jusqu’à début janvier, le 3 précisément. Recherché par les autorités, Nicolas Zepeda Contreras, Chilien âgé de 26 ans, est soupçonné d’avoir assassiné son ancienne petite amie et d’avoir dissimulé son corps. La Japonaise âgée de 21 ans étudiait depuis septembre à Besançon (Doubs). Elle a disparu dans la nuit du 4 au 5 décembre, après avoir dîné avec son ex dans un restaurant et regagné avec lui son logement du CROUS. 

Dans les échanges qu’il a eus avec son amie via Line, révélés par la chaîne TV-Asahi et repris dans Le Parisien ce dimanche, Nicolas Zepeda Contreras, en fuite, indique dans sa langue natale : "J'ai beaucoup de peine, notamment pour sa famille. Parce que celle-ci m'a toujours traité comme si j'en faisais partie. Ces gens-là sont ma famille au Japon. C'est comme ça que je le ressens". 

Interrogé sur son implication potentielle dans la disparition de la jeune femme, le suspect, qui aurait regagné le Chili, éluderait systématiquement. "Je n’ai rien fait de mal", aurait-il écrit à son ami. Pour lui, "tout cela n'est qu'une histoire médiatique". "On veut que je m'exprime publiquement, mais je ne le ferai qu'avec Interpol", affirme-t-il. 

Nicolas Zepeda Contreras indique par ailleurs avoir "des idées sur ce qui a pu se passer" sans livrer plus de détails. Quelques commentaires personnels viennent étayer sa pensée : "Ce n'est pas la première fois qu'elle disparaît. L'Europe est grande, et personne ne te demande ton passeport quand tu passes d'un pays à un autre. Narumi possédait de l'argent liquide. Elle bénéficie de trois bourses universitaires". 

Depuis la mi-décembre, Nicolas Zepeda Contreras est dans le viseur des enquêteurs. Le suspect aurait regagné le Chili vers le 12 décembre, après être passé par Genève et Madrid. Les policiers qui mènent les investigations pensent que le jeune homme, professeur assistant à Santiago, a notamment envoyé de faux messages aux amis de Narumi Kurosaki depuis son ordinateur pour justifier de son absence, début décembre, au centre linguistique de Besançon, où elle suivait des cours. 

Ce dimanche, plus d’un mois après sa disparition, la Japonaise restait introuvable. Les recherches, entamées la semaine dernière en forêt de Chaux (Jura), où le suspect a été localisé avant de prendre la fuite, n’ont pour l’instant rien donné. Elles devaient se poursuivre dans les prochains jours.