Disparition inquiétante de Lina, 15 ans, en Alsace

Disparition inquiétante de Lina : une semaine après, le point sur les recherches pour retrouver l'adolescente

par TD
Publié le 30 septembre 2023 à 18h26, mis à jour le 30 septembre 2023 à 19h19

Source : JT 13h WE

Disparue le 23 septembre, la jeune Lina reste introuvable malgré les efforts des recherches.
Dans le Bas-Rhin, une série de battues ont eu lieu pour retrouver l'adolescente de 15 ans.
D'importants moyens restent déployés par les forces de l'ordre.

Cela fait une semaine que la jeune Lina, 15 ans, reste introuvable. L'adolescente domiciliée à Plaine, dans le Bas-Rhin avait quitté le domicile familial le 23 septembre à 11 heures 15. Ce jour-là, elle devait se rendre à pied à la gare de Sainte-Blaise-la-Roche, en empruntant la route D350, puis une piste cyclable. Un trajet de près de 3 km afin de prendre un train à destination de Strasbourg, où l'attendaitTao, son petit ami.

Plusieurs battues, sans succès

Sans nouvelles de Lina, le jeune homme a contacté sa famille. La gendarmerie de Schirmeck, avertie, a mis en place sans tarder un dispositif de recherches. Brigade cynophile, hélicoptère, drones... Une mobilisation intervenue en parallèle des premières vérifications : celles-ci ont permis aux enquêteurs de constater que l'Alsacienne de 15 ans n'était pas montée dans le train qui devait la conduire à Strasbourg. La thèse de la fugue semblait, elle aussi, assez vite écartée

Au lendemain de la disparition, un appel à témoins a été lancé. "Lina mesure 1,60 mètre et pèse 49 kilos. Elle a les cheveux châtains mi-longs. Elle portait le jour de sa disparition une robe grise, une doudoune blanche et des converses blanches", peut-on lire dans le message. La section de recherches de Strasbourg et le groupement de gendarmerie du Bas-Rhin se sont saisies des investigations, alors que les militaires reprenaient dès lundi matin leurs recherches. "Plus de 100 volontaires sont sur zone, encadrés par la gendarmerie et assistés d'un hélicoptère équipé de caméras thermiques", glissait la procureure de la République de Saverne en début de semaine.

Mardi matin, une nouvelle battue a été organisée près de la commune de Saint-Blaise-la-Roche, sans succès à nouveau. Une situation particulièrement pesante pour la famille de l'adolescente et pour sa mère : "C'est une douleur atroce, c'est viscéral, je dors plus, je mange plus, je ne peux rien faire à part penser à elle", témoignait-elle. Les enquêteurs ont de leur côté poursuivi leur travail, enchaînant les auditions de témoins, ainsi que des proches de Lina.

Des étangs inspectés

Mercredi, au lendemain d'une nouvelle battue, une équipe de plongeurs de Strasbourg a contribué aux investigations. Coordonnant leurs efforts, ils ont pour la première fois depuis la disparition sondé deux étangs, situés le long de la piste cyclable qu'aurait empruntée l'adolescente. À quelques kilomètres de là, des fouilles ont visé le domicile de la mère de Lina, suivies d'autres chez son petit ami à Strasbourg. Des procédures habituelles, apprenait-on.

Dans le secteur, l'émotion a été palpable tout au long de la semaine, la population partageant sa surprise et son effroi. Les autorités ont cherché à accompagner les habitants avec la mise en place d'une cellule d'urgence médico-psychologique (CUMP) dans la commune voisine de Plaine. 

Une "opération d'envergure"

Malgré 80 gendarmes mobilisés jeudi, les recherches sont restées infructueuses. Un périmètre plus large a dès lors été exploré hier vendredi, avec une série de fouilles très ciblées. Il s'agissait d'identifier les individus qui ont pu se trouver dans les environs au moment de la disparition de Lina. Les données de téléphonie et des antennes relais sont aussi étudiées, avec des numéros comparés à différents fichiers judiciaires, comme celui des délinquants sexuels. 

Ce jour-là, les enquêteurs ont également organisé une "opération coordonnée d'envergure", menée en plusieurs points de la zone potentielle de disparition de Lina, selon les termes de la procureure de Saverne, Aline Clérot. Les gendarmes ont ainsi passé au crible "plusieurs véhicules ciblés par l'enquête", faisant suite à des témoignages évoquant la présence d'une voiture de couleur sombre. Faute de suspect, les rumeurs vont bon train. Tao, le petit ami de Lina, en fait notamment l'objet. Au point que la mère de Lina, sur TF1, est contrainte de monter au créneau pour les faire taire.

Un sac rempli d'ossements

Ce samedi, tôt le matin, un promeneur a découvert un sac contenant des ossements. Analysés par les experts de l'identification criminelle, ces restes étaient finalement d'origine animale, refermant rapidement cette fausse piste. Un dernier rebondissement d'une semaine intense et angoissante intervient quand, dans Le Parisien, le père d'une adolescente du même village que Lina affirme que sa fille a été abordée par un homme dans sa voiture à deux reprises et à trois jours d'intervalle.   

Sept jours après son dernier signe de vie, dans le village de Plaine et ceux des alentours, l'inquiétude et l'angoisse ne se dissipent pas, et Lina reste introuvable. 


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