Disparues de l'A6 : une arrestation 18 ans après le meurtre de Christelle Blétry

Publié le 12 septembre 2014 à 7h51
Disparues de l'A6 : une arrestation 18 ans après le meurtre de Christelle Blétry

FAIT DIVERS - Le meurtrier présumé de Christelle Blétry, tuée de 123 coups de couteau en 1996 à Blanzy (Saône-et-Loire), a été placé sous les verrous jeudi, confondu par son ADN presque deux décennies après les faits.

La famille de Christelle Blétry désespérait de connaître un jour la vérité. Dix-huit ans après l'effroyable meurtre de leur fille de vingt ans, tuée de de 123 coups de couteau en 1996 à Blanzy, en Saône-et-Loire, un suspect a enfin été arrêté jeudi, a révélé le Nouvel Obs .

C'est une analyse ADN qui a permis ce coup de théâtre tardif. L'homme, aujourd'hui âgé de 56 ans, a été identifié "parce qu'il était inscrit dans le fichier Fnaeg (Fichier national des empreintes génétiques)", a souligné Me Corinne Herrmann, qui travaille avec Me Didier Seban dans le dossier dit des "disparues de l' A6 ". Soit les meurtres de huit jeunes femmes en Saône-et-Loire entre 1986 et 1999.

"A priori on a des aveux"

D'après l'hebdomadaire qui a révélé son arrestation, le profil du meurtrier présumé figurait dans ce fichier depuis 2004, date à laquelle il avait été interpellé pour une agression sexuelle avec un couteau. Aujourd'hui marié et père de deux enfants, l'homme a été arrêté dans les Landes, où il résidait, par la police judiciaire de Dijon. Il a été mis en examen et placé en détention provisoire. "A priori on a des aveux", a précisé Me Herrmann.

Le 28 décembre 1996, le corps de Christelle, élève d'un lycée professionnel agricole à Verosvres, avait été découvert par un postier en contrebas d'un chemin forestier près d'un étang. La veille, la jeune femme avait quitté le domicile des amis chez qui elle avait passé la soirée et n'avait pas réapparu. L'autopsie n'avait révélé aucune trace de violence sexuelle.

Après le meurtre, la famille n'a jamais cessé de se battre, créant l'association "Christelle" pour regrouper les familles d'une partie des "disparues de l' A6". Avec le temps et les progrès techniques, leurs avocats ont continué de demander "des expertises génétiques extrêmement poussées sur les vêtements". Expertises accordées par le juge d'instruction, qui mont mené à ce succès de l'enquête.


La rédaction de TF1info

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