CNC : Dominique Boutonnat sera jugé pour agressions sexuelles sur son filleul

TG avec AFP
Publié le 29 septembre 2022 à 21h06, mis à jour le 1 octobre 2022 à 19h44

Source : Sujet TF1 Info

Dominique Boutonnat, récemment reconduit à la tête du Centre national du Cinéma (CNC), sera jugé en correctionnelle pour agressions sexuelles.
Les faits présumés concernent son filleul lors d'un séjour en Grèce en 2020, alors que ce dernier avait 21 ans.

Dominique Boutonnat devant la justice. Le président du Centre national du cinéma (CNC), âgé de 52 ans, sera jugé devant un tribunal pour agressions sexuelles sur son filleul, a indiqué le parquet de Nanterre ce jeudi soir. Dominique Boutonnat, lui, conteste vigoureusement les faits reprochés.

En octobre 2020, une plainte avait été déposée par son filleul pour des faits datant d'août 2020 lors de vacances en Grèce. Il avait alors 21 ans. Dans cette plainte consultée par l'AFP, le jeune homme accuse son parrain, avec qui il n'a pas de lien familial, d'avoir tenté de le "masturber" dans la nuit du 3 août 2020, après qu'il se soit baigné nu dans la piscine. "Je le masturbe pour qu'il arrête de me toucher", dénonce-t-il, assurant que son parrain avait ensuite essayé de lui imposer une fellation.

Le parquet souhaite "sauver la face", selon la défense de Boutonnat

À l'issue de sa garde à vue en février 2021, Dominique Boutonnat avait été mis en examen pour tentative de viol et agression sexuelle. Mais le parquet avait finalement requis un procès pour agressions sexuelles, écartant la qualification de tentative de viol. Les juges ont suivi son avis dans leur décision rendue mercredi.

"Ce que nous souhaitons, c'est que M. Boutonnat réponde de ses actes devant un tribunal", a déclaré Caroline Toby, l'avocate du filleul, aujourd'hui âgé de 23 ans. Et d'ajouter : "A l'issue d'une information judiciaire complète, le juge a considéré qu'il existait des charges suffisantes pour renvoyer M. Boutonnat devant un tribunal et ce que nous souhaitons surtout, c'est que le statut de victime de mon client soit reconnu par la justice".

L'avocat de Dominique Boutonnat, Emmanuel Marsigny, a dit être "outré de la communication" par le parquet de Nanterre de cette information de renvoi, alors "même que le principal intéressé n'a pas encore été notifié". À ses yeux, le parquet souhaitait "sauver la face" car il a dû "abandonner" le chef de tentative de viol dans ses réquisitions, "face aux éléments révélés par l'enquête" qui, selon Me Marsigny, "démontre la fausseté des accusations". Une plainte pour dénonciation de crime imaginaire et dénonciation calomnieuse a été déposée, a-t-il affirmé jeudi.

Samedi, après avoir eu accès à l'ordonnance  renvoyant son client en procès pour agressions sexuelles, l'avocat de Dominique Boutonnat s'insurge contre ce texte "qui repose sur des affirmations mensongères du magistrat" "L'ordonnance prête des propos à M. Boutonnat qu'il n'a jamais tenus et qui a même déclaré l'inverse", a insisté Me Marsigny.   


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