FAIT DIVERS - Valentin Marcone, 29 ans, a été mis en examen dimanche pour "assassinats" et écroué. Mardi dernier, il avait abattu son patron et un collègue dans la scierie où il travaillait aux Plantiers dans le Gard.
"Il n'a pas fait part de regrets" et se considère comme une victime : Valentin Marcone, 29 ans, qui a abattu mardi son patron et un collègue dans un village des Cévennes a été mis en examen dimanche pour "assassinats" et écroué. Cet homme en couple et père d'une petite fille d'un an a "gardé le silence devant le juge d'instruction", a indiqué le procureur de Nîmes, Eric Maurel.
Le mis en cause qui a refusé l'assistance d'un avocat, obligatoire seulement devant le juge des libertés et de la détention, a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention, a indiqué Me Hélène Mordacq, commise d'office pour l'assister durant le débat. "Il est très affaibli. C'est un jeune homme que j'ai trouvé dans un état de sidération. Extrêmement calme, extrêmement courtois, cordial. Qui entend se plier aux affres de la justice bien évidemment, a décrit la robe noire ce lundi sur LCI. Je pense qu'il est dans une dynamique de pardon et de coopération".
"Conversation sur son licenciement"
Valentin Marcone avait fui mardi dans la forêt cévenole après avoir abattu son patron et un de ses collègues dans la scierie où il travaillait, dans le village des Plantiers (Gard). Traqué par plus de 350 gendarmes aidés de drones, d'hélicoptères et de chiens, il s'était rendu sans résistance vendredi soir.
"Les éléments qui nous permettent de retenir la préméditation sont multiples", a expliqué dimanche le procureur lors d'une conférence de presse : "Il était muni d'une arme approvisionnée (...) en se rendant au travail et a dit avoir eu, le matin du drame, une altercation avec son employeur et un collègue à propos du paiement d'heures supplémentaires". Avant de tirer, "il est passé par-dessus un tapis entraînant des billes de bois, a ouvert sa combinaison et un deuxième vêtement pour prendre son arme, ce qui a pris un certain temps, a-t-il ajouté, en précisant que Valentin Marcone avait fait feu à "au moins trois reprises, voire quatre sur les deux victimes".
Sur le déclenchement de son passage à l'acte, "l'élément supplémentaire a pu venir, selon ses déclarations, d'une conversation entre son patron et son collègue sur son licenciement pour faute grave", a indiqué le colonel de gendarmerie Bertrand Michel.
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