SYNDROME DE NOÉ - La SPA est intervenue mardi à Besançon avec un huissier de justice après plusieurs signalements dans une maison "d'une insalubrité totale" où vivaient une femme souffrante de 91 ans et son mari de 77 ans. Plusieurs dizaines d'animaux morts y ont été retrouvés dans des congélateurs.
La découverte a eu lieu dans une maison "d'une insalubrité totale". Plusieurs dizaines de cadavres de chats congelés et d'autres vivants, mais malades, ont été découverts mardi au domicile d'un couple de personnes âgées à Besançon, a-t-on appris auprès la police et de la SPA qui intervenait avec un huissier de justice après plusieurs signalements.
Une femme souffrante de 91 ans et son mari de 77 ans vivaient dans une maison jonchée "d'excréments animaux et humains, de centaines de sacs plastiques et de monticules d'ordures situés à l’extérieur", a indiqué à l’AFP Juliette Dupoux, commissaire de la sûreté départementale de Besançon, confirmant une information de France Bleu Besançon. La vieille dame a été prise en charge par les pompiers, a-t-elle précisée.
Les noms des chats sur les sacs
"Dans les congélateurs, plus d'une trentaine de cadavres de chats ont été retrouvés", a précisé la commissaire. Selon la SPA, les noms des chats congelés étaient indiqués sur les sacs contenant les cadavres. Le septuagénaire a expliqué aux policiers que "comme il ne savait pas quoi faire des chats morts, il les a congelés".
Entre 30 et 40 chats malades, certains atteints par la gale, vivaient "dans des conditions d’hygiène catastrophiques, comme malheureusement le monsieur et sa femme", a souligné Sandra Majstorovic, responsable des enquêtes de maltraitance à la SPA de Besançon. Dénutris, déshydratés, les chats encore vivants "ne sont pas stérilisés et prolifèrent", selon elle.
Toujours selon la responsable associative, "ce monsieur est atteint du syndrome de Noé, une maladie psychiatrique qui se caractérise par l'accumulation d'animaux".
Et d'ajouter : "Ces gens sont généralement dans le déni, ils pensent faire le bien alors que, du fait de l'accumulation, ils ne peuvent pas prendre soin de leurs animaux" et "ne veulent pas appeler à l’aide car pour eux, il n’y a aucun souci".