À Lille, plusieurs étudiantes pensent avoir été droguées en boite de nuit, certaines après des piqûres

Publié le 23 mars 2023 à 17h08, mis à jour le 23 mars 2023 à 17h30

Source : JT 20h Semaine

Une soirée réunissant les élèves de plusieurs écoles de journalisme était organisée à Lille (Nord), le week-end dernier.
Plusieurs étudiantes pensent avoir été droguées au cours de cet événement.
Un signalement a été fait à la police et des investigations sont en cours.

Plusieurs mois maintenant que l'on n'avait pas entendu parler de ce mode opératoire. Mardi, un collectif d'écoles de journalisme lillois a indiqué, dans un communiqué, avoir fait un signalement au commissariat après que plusieurs jeunes femmes pensent avoir été droguées au cours d'une soirée. 

Samedi 18 mars, le Bureau des étudiants (BDE) de l'École Supérieure de Journalisme de Lille organisait l'édition 2023 du tournoi de football inter-écoles de journalisme. "Environ 1000 étudiants des 14 écoles reconnues par la profession étaient réunis à Lille. L'événement s'est conclu par une soirée privée, organisée dans une boite de nuit", précise le collectif. 

Agents de sécurité, protection civile, contrôles d'identité...

Dès dimanche soir, le BDE de l'ESJ Lille a reçu plusieurs témoignages d'étudiantes qui présentaient des symptômes pouvant laisser penser qu'elles avaient été droguées au cours de l'événement. Celles-ci se sont en effet plaintes de tremblements, perte de mémoire, fatigue, vomissements, et pour certains cas, de traces de piqûre. "Dès les premières alertes, l'ensemble des BDE a travaillé à rassembler d'autres témoignages similaires", informe le communiqué. 

Le BDE de l'ESJ Lille rappelle qu'il "a travaillé pendant plusieurs mois sur la mise en place d'un dispositif de lutte contre les violences sexistes et sexuelles (VSS), tout au long de l'événement". Il mentionne ainsi la présence d'agents de sécurité et d'une équipe de protection civile sur le tournoi, le contrôle strict de l'identité des participants à l'entrée, ou encore la distribution de bracelets individuels permettant l'accès à l'événement.

"Nous condamnons fermement ces actes graves. Les BDE restent à l'écoute de toutes les victimes et sont pleinement mobilisés dans la lutte contre les violences sexistes et sexuelle, aujourd'hui et à l'avenir", insiste le collectif qui regroupe notamment le Celsa, l'école de journalisme de Sciences Po, ou encore l'ESJ Lille. 

Sollicité sur cette affaire, le parquet de Lille n'avait pas encore répondu à notre demande ce jeudi en fin d'après-midi. 


Aurélie SARROT

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