Emmanuel Macron caricaturé en nazi : une voyante jugée après une plainte du président

Publié le 6 janvier 2023 à 17h09, mis à jour le 6 janvier 2023 à 18h51

Source : TF1 Info

Une médium doit être jugée lundi pour injure publique après la diffusion de caricatures en septembre dernier.
Le président de la République y était grimé en dictateur nazi ou en maréchal Pétain.
Emmanuel Macron a porté plainte, mais il ne sera pas présent à l'audience.

Un président sur le banc des parties civiles ? Non, car il ne s'est pas constitué, mais a bien déposé plainte contre la prévenue : une voyante. Lundi 9 janvier, cette médium doit comparaitre devant le tribunal correctionnel d'Angers pour "injure publique envers un corps constitué, un fonctionnaire, un dépositaire de l’autorité ou un citoyen chargé d’un service public par parole, écrit, image ou moyen de communication par voie électronique". En l'occurrence, envers le président le la République, Emmanuel Macron. 

La médium Delphine Jégousse, alias Amandine Roy, se voit reprocher d'avoir publié, le 23 septembre dernier, sur le réseau social Twitter, des caricatures signées du publiciste toulonnais Michel-Ange Flori, militant "pour le respect du droit à la liberté d’expression". Celle-ci montrait le président de la République maquillé en nazi ou revêtu du costume du maréchal Pétain. 

Déjà une condamnation dans l'affaire des caricatures

À cette même époque, ces caricatures avaient été affichées sur des panneaux géants de La-Seyne-sur-Mer dans le Var. Des affiches diffusées en 2021 alors qu'avait lieu le débat sur le pass sanitaire. Emmanuel Macron avait alors porté plainte. Michel-Ange Flori avait été condamné à 10.000 euros d’amende. Il avait fait appel de sa condamnation. En décembre 2022, la Cour de cassation a cassé et annulé la condamnation de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, estimant qu'il n'a "pas dépassé les limites admissibles de la liberté d'expression".

Après M. Fiori, c'est donc au tout de Mme Jégousse d'être jugée. "Le chef de l’État ne s’est pas porté partie civile, mais a déposé plainte. Je confirme qu’il s’agit bien de la caricature publiée sur les réseaux", a souligné Me Jean Ennochi, l’avocat de Brigitte Macron, joint par Ouest France

"J'ai reçu une plainte du président de la République par le biais de son avocat, mais c'est le parquet qui a décidé de porter l'affaire devant la justice, ce n'est pas M. Macron qui a assigné. J'ai poursuivi, mais le président a porté plainte", précise ce vendredi à TF1info le procureur de la République d'Angers, Éric Bouillard. 

La prévenue, dont on ignore si elle sera présente ou non à l'audience, est déjà bien connue du couple présidentiel. Avant la diffusion de ces caricatures, celle-ci avait déjà fait l'objet d'une plainte pour des allusions à des rumeurs de transsexualité envers la femme du président de la République. Elle encourt pour ces nouveaux faits une peine d'amende.


La rédaction de TF1info

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