L'affaire Grégory

EN DIRECT - Affaire Grégory : mis en examen et écroués pour "enlèvement et séquestration suivie de mort", les Jacob nient

Publié le 16 juin 2017 à 17h35, mis à jour le 16 juin 2017 à 21h30
JT Perso

JUSTICE - Trente-deux après l'assassinat du petit Grégory, l'une des plus grandes énigmes criminelles, est-elle en passe de livrer ses clés ? Deux membres de la famille, le grand-oncle, Marcel Jacob, et sa femme, Jacqueline Jacob, ont été mis en examen ce vendredi pour enlèvement et séquestration suivie de mort. Suivez les derniers événements de la journée.

Ce live est à présent terminé. 

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"Je suis peut-être le seul à savoir qui c’est", voici l’enregistrement de la voix du corbeau

Affaire Grégory : Voici l'enregistrement du corbeauSource : Sujet JT LCI
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Affaire Grégory : "Les deux mis en examen ont nié en état toute participation aux faits qui leur sont reprochés"

Affaire Grégory : "Les deux mis en examen ont nié en état toute participation aux faits qui leur sont reprochés"Source : Sujet JT LCI
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Affaire Grégory : "On vous parle de présomption, ce n'est pas suffisant", dénonce l'avocat du couple JacobSource : Sujet JT LCI
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Marcel Jacob "a été interpellé mercredi matin alors que mardi soir, il fêtait ses 72 ans." "Il vient seulement de réaliser que ce n'était pas un cauchemar", explique son avocat. "C'est criminel."

"On vous a parlé de présomptions ce n'est pas suffisant", peste Stéphane Giuranna, l'avocat. "Je demanderai le plus rapidement possible la nullité de la mise en examen de Marcel Jacob"

Il conteste également la validité procédurale.

L'avocat du couple s'exprime après la conférence de presse du procureur.

"On n'a aucun élement scientifique, aucun élement matériel, rien, si, un homme et une femme auraient fait des repérages et l'homme portait une moustache. Je pense que dans la vallée de la Vologne en 1984, il y avait 8 hommes sur 10 qui portaient la moustache donc il va falloir arrêter toute la vallée de la Vologne et tous les hommes"

Le grand-oncle et la grand-tante sont actuellement détenus dans deux établissements pénitentiaires de Bourgogne.

Ce qui est sûr c'est que "des témoins ont menti", peut-être par peur

"Que (la mort de l'enfant) soit accidentel, j'en doute fort" déclare Jean-Jacques Bosc, "en tout cas ce n'est pas ce qui est retenu"

Le couple Jacob "ne présente pas en l'état d'alibi qui soit étayé" quant au moment du crime, avance le procureur

"Aujourd'hui je ne peux pas vous dire qui a tué Grégory Villemin, nous recherchons quelles sont les personnes qui ont concourues à son enlèvement", sachant que l'enfant est mort suite à cet enlèvement

Jean-Jacques Bosc évoque le cas de Monique Villemin, la grand-mère.

Concernant la lettre de menace adressée au magistrat, "elle a reconnu son écriture"mais a indiqué qu'elle n'avait pas écrit au magistrat

Jacqueline Jacob a fait valoir son droit au silence mais son mari s'est exprimé et a nié les faits, selon le procureur, ce qui n'empêche pas les investigations de se poursuivre.

"Les présomptions justifient une mise en examen"

"la présidente de la chambre de l'instruction a ordonné une incarcération provisoire des deux personnes"

Affaire Grégory : "la président de la chambre de l'instruction a ordonné une incarcération provisoire des deux personnes"Source : Sujet JT LCI
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Si juridiquement l'oncle Bernard Laroche ne peut plus être impliqué (il est décédé, ndlr), il est prouvé qu'il aurait participé à l'enlèvement de Grégory

"A l'évidence Grégory a été enlevé du domicile de ses parents", "il a été séquestré et retenu pendant un certain temps, jusqu'à sa mort". Les personnes qui ont participé à cet enlèvement sont les auteurs du crime.

La chambre de l'instruction devra déterminer dans quelques jours si le couple Jacob sera placé en détention provisoire ou sous contrôle judiciaire.

Le procureur cite un incident datant du mois de décembre 1982, avant le crime donc : "lors d'une dispute entre Marcel Jacob et des membres de la famille Villemin, Jean-Marie Villemin est intervenu et Marcel Jacob lui a dit 'Je ne serre pas la main d'un chef' et a proféré un certain nombre d'injures". Ce teme "chef" se retrouve dans de nombreuses des lettres anonymes.

"Ce même lien se retrouve entre ces écrits anonymes et les appels téléphoniques anonymes qui ont été passés par ce que l'on appelle le corbeau". Ce corbeau représente deux personnes un homme et une femme. 

S'agissant des trois lettres de 1983, les conclusions de l'expert commis en 2017 impliquent pour l'une d'entre elle Mme Thuriot  (Jacqueline Jacob, la grande tante, ndlr) et l'incriminent mais de façon moins affirmative pour une autre d'entre elles"

Jean-Jacques Bosc indique que le dossier "révèle l'existence d'un lien indissociable entre les trois lettres anonymes de 1983, le courrier posté le jour du crime avant 17h15 et l'enlèvement de l'enfant. Ces élements forment un tout."

Cette incarcération a été mise en place pour "empêcher une concertation frauduleuse et toute forme de pression entres les divers protagonistes" pour le bon déroulé des investigations à venir.

Il s'agirait de "la réalisation d'un acte collectif". Mais le couple Jabob a "nié en l'état toute participation aux faits qui leur sont reprochés". Jacqueline et Macrel Jabob font "l'objet d'une mesure de détention provisoire dans l'attente de l'arrêt de la chambre d'instruction qui doit intervenir dans le délai maximum de quatre jours ouvrables."

"Le magistrat instructeur a fait déféré ce jour (Jacqueline et Marcel) Jacob", indique le procureur. Ils "ont été mis en examen, sous la qualification d'enlèvement du mineur Grégory Villemin, suivi de la mort de l'enfant"

La conférence de presse du procureur général de la cour d'appel de Dijon, Jean-Jacques Bosc, la deuxième en 24h, débute. Suivez avec nous ses déclarations très attendues.


>> https://www.tf1info.fr/direct/l

DERNIÈRE MINUTE


Selon des sources proches du dossier, Marcel Jacob, le grand-oncle a été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivie de mort, a annoncé l'AFP.

En attendant les explications du procureur, retour sur les dernières révélations de l'enquête

Affaire Grégory : vers la vérité (sujet TF1 nettoyé)Source : Sujet JT LCI
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Ils n'ont pas voulu changer de nom mais ont quitté les Vosges pour refaire leur vie dans l'Essonne.

La conférence de presse du procureur général de la cour d'appel de Dijon, Jean-Jacques Bosc a pris du retard. Elle devait débuter à 16h.

La raison : les présentations du couple Jacob au juge d'instruction ne sont pas encore terminées, il doit leur indiquer leurs chefs de mise en examen. 

"Anacrim" 

Quel est ce logiciel qui a permis de relancer l’affaire du petit Grégory ?

Plus d'informations ici

Affaire du Petit Grégory : les techniques scientifiques à l'épreuve du dossierSource : Sujet JT LCI
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Posez vos questions sur la plateforme, les meilleures seront débattues par les experts de Yves Calvi, ce soir dès 19h10.

Jacqueline Jacob, la grand-tante de Grégory, a quitté le Palais de justice de Dijon escortée par des gendarmes avant de monter dans un véhicule.

DERNIÈRE MINUTE


Selon une source proche du dossier contactée par l'AFP, Jacqueline Jacob a été mise en examen pour enlèvement et séquestration suivie de mort.

Au micro de LCI, le frère de Jacqueline Jacob est sceptique quant à l'implication de sa soeur dans la mort du petit Grégory. "On n'y croit pas, on ne sait pas ce qui arrive. Cela nous inquiète un peu quand même, car c'est quand même ma soeur" a-t-il déclaré.

Affaire Grégory : témoignage du frère de Jacqueline JacobSource : Sujet JT LCI
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Une conférence de presse du procureur général de la cour d'appel de Dijon Jean-Jacques Bosc et du général Olivier Kim va se tenir ce vendredi 16 juin à 16 heures. 


Une conférence de presse à suivre en direct sur LCI.fr.

Le juge d'instruction va-t-il suivre les réquisitions du parquet général qui a réclamé la mise en examen pour "séquestration" de Marcel Jacob, le grand-oncle du petit Grégory ? 

Selon nos informations, des notes manuscrites ont été retrouvées au domicile de Marcel Jacob dans lesquelles il écrit qu'il n’a pas tué Grégory. 

Marcel Jacob est un homme au fort caractère. Il n'aime pas beaucoup Albert Villemin, le mari de sa sœur Monique, et encore moins Jean-Marie, leur fils et père du petit Grégory. Il ne cachait pas son animosité à l'égard de ce neveu et de son ascension sociale qu'il jugeait illégitime. En 1982, lorsque Jean-Marie est promu contremaître,  Marcel Jacob l'ouvrier lui lance : "Je ne serre pas la main à un chef"

Marcel Jacob, 71 ans, est le grand-oncle du petit Grégory. Le parquet a également réclamé son placement en détention durant 4 jours. 

D'après nos informations, le parquet général de Dijon vient de requérir la mise en examen de Marcel Jacob pour "séquestration", confirmant une information de l'Est Républicain. 

#PROTAGONISTES 

La famille est au coeur de l'enquête sur l'assassinat du petit Grégory. Qui sont ses membres, quels sont les liens qui les unient ou les déchirent ? On fait le point. 

#CORBEAUX

Le procureur général a tenu une conférence de presse jeudi. Il a assuré que "plusieurs personnes ont concouru à la réalisation du crime". Et a livré plusieurs corbeaux présumés... 

#DEFERREMENT 

Ce vendredi matin, après 48 heures de garde à vue, le grand-oncle et la grande-tante du petit Grégory ont été déférés au parquet général de Dijon.

Bonjour et bienvenue sur ce direct. Deux membres de la famille du petit Grégory ont été déférés ce vendredi matin. Une conférence de presse du procureur général de la cour d'appel de Dijon devrait suivre. 

Qui se cache derrière le crime du petit Grégory ? Trente-deux ans après la découverte du corps de l'enfant de 4 ans, pieds et poings liés, dans les eaux glacées de la Vologne, la justice est-elle sur le point de livrer un nom ? Si le procureur général de la cour d'appel de Dijon a prévenu jeudi que l'affaire était loin d'être résolue, l'enquête s'est considérablement accélérée. Plusieurs membres de la famille ont été interpellés mercredi et ont été interrogés par les enquêteurs. 

Ce vendredi matin, après 48 heures de garde à vue, Marcel Jacob, le grand-oncle maternel de la petite victime, et sa femme Jacqueline, ont été déférés au parquet général de Dijon. Ginette Villemin, la belle-sœur de Jean-Marie, le père du petit Grégory, qui avait été placée en garde à vue en même temps qu'eux, a elle été remise en liberté jeudi.

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Les protagonistes de l'affaire Grégory VilleminSource : Sujet JT LCI
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Un couple au cœur de l'enquête

Marcel Jacob, 72 ans, et Michel Villemin, frère de Jean-Marie et défunt époux de Ginette, étaient très proches de Bernard Laroche, premier suspect dans cette affaire tentaculaire. Incarcéré puis finalement libéré, l'homme avait été tué en 1985 par Jean-Marie Villemin, son cousin. Le père de l'enfant était convaincu qu'il avait assassiné son fils. C'est ainsi le "clan Laroche" qui se retrouve de nouveau aujourd'hui au cœur de l'enquête, relancée par les expertises en écriture de nombreuses lettres de menaces envoyées aux parents et à la famille par des corbeaux avant et après le crime. De nouvelles expertises d'un de ces courriers, adressé en 1983 - soit un an avant le meurtre - au père de Grégory, ont orienté les soupçons vers Jacqueline Jacob, aujourd'hui âgée de 73 ans, selon le procureur général de la cour d'appel de Dijon. 

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L'auteur de la missive ayant revendiqué le meurtre de l'enfant dans une lettre postée manifestement juste avant la découverte du corps n'a en revanche pas pu être identifié. "J'espère que tu mourras de chagrin le chef. Ce n'est pas ton argent qui pourra te redonner ton fils. Voilà ma vengeance, pauvre con", avait ainsi écrit le corbeau en 1984 à Jean-Marie-Villemin. "On peut cependant observer une similitude importante des termes" utilisés dans ce document avec la lettre de 1983 imputée à la grand-tante, a estimé le procureur général.


La rédaction de TF1info

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