PROCÈS – Inès Madani et deux hommes seront jugés à partir de ce mercredi et jusqu'à vendredi par le tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs à visée terroriste. La jeune femme de 22 ans originaire de Seine-Saint-Denis est soupçonnée d'avoir animé des conversations sur Telegram incitant des personnes à partir en Syrie et d'avoir projeté des attentats. Suivez le procès en direct.
Son nom est apparu dans la presse à l'époque de l'attentat raté à la voiture piégée contre la cathédrale Notre-Dame-de-Paris, en 2016. Le véhicule, une Peugeot 607, avait été retrouvé près du monument, dans la nuit du 3 au 4 septembre, rempli de bonbonnes de gaz. Inès Madani avait été arrêtée quatre jours plus tard à Boussy-Saint-Antoine (Essonne). Se sachant repérée, elle avait tenté de s'attaquer à un policier avec un couteau.
Pour ces faits, Inès Madani comparaîtra du 23 septembre au 11 octobre devant la cour d'assises de Paris. Mais avant, ce mercredi après-midi, la jeune femme âgée de 22 ans sera jugée devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Paris pour avoir "participé à un groupement formé ou une entente établie en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, d’un acte de terrorisme", des faits antérieurs à l'attentat raté…
Originaire de Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, Inès Madani est en effet soupçonnée d'avoir projeté des attentats et d'avoir incité des personnes à partir en Syrie. Ces faits auraient été commis notamment via les réseaux sociaux et des messageries cryptées comme Telegram.
Suivez ce procès en direct dans le fil ci-dessous :
BIENVENUE
Bonjour à toutes et à tous, bienvenue dans ce direct pour suivre le procès d'Inès Madani et deux hommes, jugés à partir de ce mercredi et jusqu'à vendredi par le tribunal correctionnel de Paris pour association de malfaiteurs à visée terroriste. La jeune femme de 22 ans originaire de Seine-Saint-Denis est soupçonnée d'avoir animé des conversations sur Telegram incitant des personnes à partir en Syrie et d'avoir projeté des attentats.
Elle se faisait passer pour un homme
La jeune femme, qui se faisait passer sur les réseaux sociaux pour un combattant revenu de Syrie, est soupçonnée d'avoir, entre 2015 et 2016, joué un rôle de mentor auprès d'aspirants djihadistes. En se dissimulant sous des noms de combattants tels qu'Abou Omar ou Abou Souleymane, elle aurait ainsi animé des discussions sur la messagerie cryptée Telegram.
En garde à vue, Inès Madani a indiqué que "l'objectif d'une partie du groupe Telegram qu'elle avait rejoint avant les attentats de novembre 2015 était d'organiser un départ en Syrie". Elle concédait également "qu'une autre partie de ses membres envisageait de commettre un attentat".
Selon l'ordonnance de mise en accusation dans l'affaire de l'attentat raté à la voiture piégée, "elle se faisait passer auprès de nombreuses personnes, essentiellement des femmes, pour un combattant djihadiste revenu de Syrie pour préparer un attentat en France (…) Elle n'hésitait pas à contrefaire sa voix pour se faire passer pour un homme, à envoyer des photos d'hommes en se faisant passer pour eux et utilisait des prénoms masculins".
Elle aurait également fait office d'intermédiaire pour des mariages avec des djihadistes.
Une lettre terrifiante détaillant le projet
Dans un documentaire intitulé "Les Soldats d'Allah" - nom du groupe Telegram sur lequel Inès Madani a rencontré les deux jeunes hommes jugés à partir de ce mercredi avec elle - et diffusé sur Canal+ en mai 2016 dans "Spécial Investigation", un journaliste infiltré avait réussi à approcher l'émir d'un groupe actif sur les réseaux sociaux, un jeune franco-turc, "Oussama" (en hommage à Ben Laden), qui continuait d'être actif sur Telegram malgré son contrôle judiciaire, après une première mise en examen et plusieurs mois de détention provisoire pour être parti en Syrie. Le projet du groupe était de "tuer les Français par milliers".
Le journaliste avait également été en contact avec "Abou Souleymane" (pseudo d'Inès Madani), qui se prétendait de retour de Raqqa, capitale de l'Etat islamique en Syrie, et lui avait donné rendez-vous dans une gare RER. Là, une femme en niqab, que les enquêteurs pensent être Inès Madani, lui avait remis une lettre avec un plan d'attaque.
Dans celle-ci, des instructions précises et glaçantes : "On peut viser un endroit où il y a beaucoup de monde", "boîtes de nuit dans Paris ou cabaret!!, les endroits pervers beaucoup fréquentés par les kujfars dégueulasse !!, il faudrait un ou deux kamikazes à l'intérieur. Une fois qu'il est à l'intérieur, il attend que sa se rempli bien !!, et il passe à l'acte !!. Ensuite les frères qui seront dehors armé !!, tueront tout le reste de viande impure ! et se planqueront jusqu'à ce que la police et les militaires seront sur place et là, il faut un ou deux kamikazes armés et on tire jusqu'à la mort mes frères."
Jusqu'à 10 ans de prison
Inès Madani comparaîtra ce mercredi détenue, tout comme les deux hommes qui seront jugés à ses côtés. L'un d'eux est notamment soupçonné d'avoir créé des groupes sur Telegram pour des personnes intéressées par un départ en Syrie, d'avoir discuté d'un attentat en France ou en Belgique, avec une recherche d'armes et de faux documents d'identité.
Les trois prévenus encourent pour les faits pour lesquels ils seront jugés de mercredi à vendredi jusqu'à 10 ans de prison.
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