REVIVEZ – Procès Tarnac : le tribunal se déplacera sur les lieux du sabotage de la ligne SNCF

Thibault MALANDRIN
Publié le 13 mars 2018 à 18h57, mis à jour le 13 mars 2018 à 20h37
REVIVEZ – Procès Tarnac : le tribunal se déplacera sur les lieux du sabotage de la ligne SNCF

JUSTICE – Dix ans après avoir été présentés comme de dangereux terroristes "d'ultra-gauche", Julien Coupat et sept autres membres du groupe anticapitaliste dit de "Tarnac" sont jugés depuis ce mardi après-midi à Paris pour la dégradation d'une ligne SNCF. Suivez les débats avec le live-tweet de notre journaliste présent à l'audience.

Ce live est à présent terminé. 

SUR LES LIEUX


Le tribunal a finalement décidé de se déplacer le 23 mars en Seine-et-Marne, sur les lieux du sabotage de la ligne SNCF pour lequel certains des membres du "groupe de Tarnac" sont poursuivis pour dégradations. Les juges ont accédé ainsi à une demande de la défense de Julien Coupat. Le procureur ne s'était pas opposé à ce déplacement, une mesure exceptionnelle, notamment dans les procès en correctionnelle. 

AUDIENCE SUSPENDUE


Le tribunal délibère sur la question de l'anonymat des enquêteurs qui viendront témoigner sur les lieux et sur la demande d'un éventuel transport sur les lieux des faits.

Une cinquantaine de personnes demandent à entrer dans la salle d'audience.

Notre journaliste Thibault Malandrin est au Tribunal de Grande Instance de Paris pour vous faire vivre le procès de Tarnac. 

Bonjour à tous ! Suivez avec nous le début du procès du groupe de Tarnac.

Il aura fallu dix ans de procédure et de rebondissements judiciaires pour huit prévenus du "groupe de Tarnac" comparaissent devant la justice. Présentés en 2008 par les autorités comme de dangereux terroristes "d'ultra-gauche", ils sont finalement jugés pour, entre autres, la dégradation d'une ligne SNCF. Mais le procès qui s'est ouvert ce mardi à 13h30 devant le tribunal correctionnel de Paris pourrait aussi se transformer en celui des dérives d'une enquête sous influence politique.

Parmi les prévenus figurent Julien Coupat, 43 ans, présenté comme le théoricien du groupe, son ex-compagne Yildune Levy, 34 ans, Elsa Hauck, 33 ans, et Bertrand Deveaud, 31 ans. Ils sont poursuivis pour "association de malfaiteurs" (la qualification de "terrorisme" a finalement été exclue par la Cour de cassation en 2017) et encourent dix ans de prison. Comparaissent également Christophe Becker, 41 ans, et Manon Glibert, 34 ans, poursuivis pour falsification ou recel de documents volés. Enfin, Benjamin Rosoux, 39 ans, et Mathieu Burnel, 36 ans, sont poursuivis, comme quatre des autres prévenus, pour refus de se soumettre à un prélèvement biologique.

L'affaire avait spectaculairement débuté le 11 novembre 2008 par l'arrestation devant les caméras de télévision d'une dizaine de membres d'une communauté libertaire installée à Tarnac, un petit village de Corrèze, par 150 policiers cagoulés. La justice reproche aux principaux prévenus d'avoir, sur le fondement d'une idéologie développée dans un livre qui leur est attribué (L'insurrection qui vient), participé au sabotage de la ligne SNCF à Dhuisy (Seine-et-Marne) dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 et organisé des actions violentes contre des intérêts de l'Etat, notamment le 3 novembre 2008 à Vichy.

Le procès est prévu jusqu'au 30 mars.


Thibault MALANDRIN

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