Procès Lelandais : "C'est vous le déchet", lance la sœur de Maëlys à l'accusé

Publié le 7 février 2022 à 16h55, mis à jour le 7 février 2022 à 22h52

Source : JT 20h Semaine

Nordahl Lelandais comparaît devant la cour d'assises de Grenoble, depuis le 31 janvier.
Il y répond de la mort en 2017 de la petite Maëlys De Araujo.
Le procès doit durer trois semaines.

Ce live est à présent terminé. 

AUDIENCE SUSPENDUE


L'audience est suspendue. Elle reprendra demain à 9 heures.

"JE LEUR AI VOLÉ LEUR FILLE"


La présidente s'apprêtait à suspendre mais Alain Jakubowicz, l'avocat de Nordahl Lelandais veut poser des questions à son client. "Il n'était pas question de parler au moment de ces témoignages émouvants mais il faut l'entendre maintenant", commence l'avocat. 

- "Tu as regardé les images de Maëlys ?", demande-t-il à son client qu'il tutoie.

- "Une partie oui mais ça fait mal, ces images". 

L'accusé poursuit : "Par respect pour la famille. C'est leur moment, leur fille. Je leur ai volé leur fille, je voulais pas leur voler leur moment" 

- "As-tu forcé Maëlys à monter dans ta voiture ?", poursuit Me Jakubowicz

- "Non. Quoi que je dise, je serai pas cru".

- Est-ce qu'elle a crié, s'est défendue?"

- "Non, non." 

CAROLE UNE AMIE D'ENFANCE


Dernier témoin de la journée : Carole, amie de la famille depuis plus de 25 ans.

UN AUTRE AMI D'ENFANCE DU PÈRE DE MAËLYS


À la barre, Antonino. Un autre ami d'enfance de Joachim de Araujo, père de Maëlys. "J'ai connu le avant et le après". Lui aussi confirme spontanément que Maëlys était "craintive avec les inconnus". Il a assisté à la "dégringolade du couple" après les faits.  "C'était une famille ordinaire, sans problème. Et après, la dégringolade : la perte de sa fille, le divorce, la perte de son emploi"."

La SŒUR ET UN AMI D'ENFANCE DU PÈRE DE MAËLYS 


Maria, la sœur de Joachim, est maintenant à la barre : "Joachim et Jennifer, c'était un beau couple, ils donnaient une bonne éducation à leurs filles. J'étais en vacances quand j'ai appris la disparition à Maëlys."

Elle ajoute : "J'ai mal de voir Joachim, Jennifer souffrir. Ils avaient tout pour être heureux.Je suis là pour accompagner mon frère, dont le regard s'absente parfois, tellement il souffre."

Un ami d'enfance de Joachim de Araujo lui succède à la barre. "Maëlys, je l'ai vue naître. Et puis elle a grandi et on s'est moins vu parce qu'elle a grandi dans le Jura. Elle tenait une certaine distance par rapport à nous. Elle ne nous connaissait pas", dit-il. 

"Je tiens à les féliciter pour leur dignité. Je suis admiratif de leur courage. Je suis parfois inquiet pour Joachim.Il a perdu 25 kilos après la mort de Maëlys" continue le témoin. 

AUDIENCE SUSPENDUE QUELQUES MINUTES


Après cet échange entre Colleen et l'accusé, la présidente de la cour d'assises Valérie Blain regrette que ce dernier n'ait "pas de réponse à apporter". "C'est dommage" dit-elle. 

 Colleen demande que la cour visionne une vidéo de sa sœur qui danse, heureuse. Elle regagne ensuite le banc des parties civiles et les bras de sa mère, Jennifer, qui l'enlace. L'audience est suspendue pour quelques minutes. 

"VOS MENSONGES DEPUIS LE DÉBUT, ON EN A MARRE !"


Colleen, la sœur de Maëlys, à Nordahl Lelandais :"Vous ne dites pas toute la vérité. Dites la vérité ! Au moins ça. Je vous vouvoie, je suis gentille. Vos mensonges, depuis le début, on en a marre. Ayez le courage et la dignité comme je l'ai, moi.

- "J'y répondrai le moment venu" assure l'accusé.

- "Moi je veux des réponses maintenant. Vous avez brisé nos vies. Vous avez commis l'inacceptable. J'ai besoin des réponses maintenant, s'il vous plaît".

Elle le fixe, il baisse les yeux.

- "J'ai essayé de l'expliquer à plusieurs reprises mais personne ne m'a cru. Aujourd'hui, j'entends toute votre douleur."

- "Je pense que vous ne l'entendez pas puisque vous ne la vivez pas". 

- "Non je ne la vis pas." 

- "Cette violence que vous avez fait subir à ma sœur, pourquoi? Elle a rien demandé, elle était gentille."

"C'EST VOUS LE DÉCHET"


La sœur de Maëlys à la barre s'adresse à Nordahl Lelandais : "C'est vous le déchet. Qu'est-ce qui vous empêchait de dire où elle était ? Comment oser dire qu'elle chouinait ? Des occasions de dire la vérité, vous en avez eu plein. Votre place est dans le box. Vos amis vous ont demandé de dire la vérité. J'ai 16 ans et j'ai vécu un drame qui a bouleversé ma vie. Rendez justice à ma sœur. Je veux être digne d'elle. Maëlys, tu resteras toujours dans mon coeur. Je t'aime."

À LA BARRE, LA SŒUR DE MAËLYS


Colleen, la sœur aînée de Maëlys est à la barre. Elle lit une lettre. 

"Je vais vous dire ce que c'est d'être la sœur de Maëlys. Plus les jours passent, plus tu me manques. Je vais garder les souvenirs agréables. Il ne me reste que ton chat. Je m'en occupe comme un roi. Tu étais attentive et soucieuse de mes peines."

Elle continue : "Nous partagions beaucoup de choses ensemble. Les matins de Noël, tu me réveillais tôt pour qu'on aille voir les cadeaux. Je me refuse de vivre une vie normale. 14 février 2018, on me dit: on l'a retrouvée ! En vie? Non, j'ai rebasculé dans l'enfer."

"JE NE T'OUBLIERAI JAMAIS"


A la barre, le père de Maëlys s'adresse à la cour et à sa fille : "Je suis triste de tout ça. Mon ange, Maëlys, aujourd'hui tu m'emmènes à la croisée des chemins. Celui où je me vois encore en mer et ou j'essaie de sortir la tête de l'eau. Ce lieu, je le laisse à M. Lelandais qui t'a fait tant de mal et qui continue à en faire." Le second choix: je suis dans un tunnel. J'essaie de trouver la lumière, une respiration. Et je vois l'espoir. Maëlys, tu resteras gravée dans mon coeur. Je t'aime très fort. Je ne t'oublierai jamais. Tes blagues, tes fous rire me manquent terriblement."

JOACHIM DE ARAUJO, LE PÈRE DE MAËLYS À LA BARRE


Joachim de Araujo, le père de Maëlys, est  à la barre.

"Puis-je mettre le portrait en face de moi? Je voudrais m'adresser à vous et à ma fille", demande la partie civile

- "Vous pouvez", lui répond la présidente.

SANGLOTS DANS LA SALLE D'AUDIENCE DEVANT LES PHOTOS DE MAËLYS


A la demande de Jennifer Mayet-Clarrel, une vidéo d'hommage à Maëlys est projetée dans la salle d'audience. Y apparaissent plusieurs photos de la fillette, le plus souvent souriante, de sa naissance à ses 8 ans, montées sur fond de chansons. La chanson: un titre de 2019 de Vitaa et Slimane sorti à la mémoire de Maëlys. 

Dans le box, Nordahl Lelandais a la tête baissée. Il regarde ses pieds.

Beaucoup de sanglots dans la salle d'audience. 

"ELLE PLEURAIT. POURQUOI IL NE L'A PAS RAMENÉE


"Pour moi, impossible qu'elle soit montée volontairement dans la voiture de l'autre. En plus, elle ne monte jamais à l'avant d'une voiture..."dit la maman de Maëlys à la barre.

"S'il l'a emmenée dans sa voiture alors qu'elle pleurait, pourquoi il l'a pas ramenée ? Il savait très bien ce qu'il faisait. Pour moi, tout est volontaire et prémédité." Nordahl Lelandais a été renvoyé pour meurtre et non pour assassinat."

"C'était elle, ça aurait pu être une autre" ajoute  Jennifer Cleyet-Marrel. Elle pense que Nordahl Lelandais est venu au mariage avec sa volonté homicide.

CONFRONTÉE À LA MORT EN PERMANENCE


Jennifer Cleyet-Marrel, la maman de Maëlys, était infirmière à l'hôpital. Elle a beaucoup travaillé depuis le début de la pandémie de Covid. Elle raconte à la barre qu'un jour,  un monsieur est mort seul dans sa chambre. Tout de suite, elle a pensé à sa petite fille disparue. "Être confrontée à la mort tout le temps, j'avais l'impression que j'attirai la mort. Alors j'ai décidé de me mettre libérale."

LE COUPLE S'EST SÉPARÉ


La présidente interroge la maman de Maëlys sur la vie drame après ce drame. "On s'est séparé avec son papa.  C'était trop lourd au quotidien. J'avais l'impression de voir Maëlys partout dans la maison. On a vendu la maison, je la voyais partout. Il a foutu en l'air toute notre famille. On était un clan, tout s'est brisé. Du jour au lendemain, à cause de lui. Quand Maëlys a été tuée, le clan s'est brisé. On était heureux tous ensemble, et tout s'est effondré du jour au lendemain, alors qu'on était à un mariage. On n'était plus que trois dans la voiture quand on est rentré."

"J'AI MIS TOUT CE QU'ELLE AIMAIT DANS LE CERCUEIL"


"J'ai mis tout ce qu’elle aimait dans le cercueil, sa robe, son ballon de foot de l'Euro 2016 mais j’ai pas pu la voir elle, je voulais pas garder cette image d’elle", dit Jennfer Mayet-Clarrel, la maman de Maëlys. 

Puis elle ajoute au sujet de Nordahl Lelandais : "Il nous a bernés pendant six mois, six mois à attendre, à dire plein de mensonges. On est là pour le juger, enfin, au bout de quatre ans. Je suis forte et je suis là pour ma fille, pour que personne ne l'oublie".

"ELLE NE SERAIT JAMAIS MONTÉE DANS SA VOITURE"


- "C'est une petite fille qui aurait pu partir volontairement avec un inconnu ?" demande la présidente.

- "C'est un mensonge de plus, elle ne serait jamais montée en pleine nuit à 3 heures dans une voiture, elle avait déjà 3 chiens elle s'en fout d'aller voir les chiens des autres"

Nordahl Lelandais  est de plus en plus vouté dans le box, il regarde ses pieds.

"IL L'A JETÉE COMME UN DÉCHET DANS LA NATURE"


Jennifer Cleyet-Marrel revient sur la fête du mariage, puis le moment où elle a réalisé que sa fille avait disparu. "On pense tout de suite à l'enlèvement. On s'inquiète. Les heures passent, on la retrouve pas", dit-elle.

Le 8 février, elle est convoquée par la juge d'instruction, avec son ancien mari. Elle leur annonce qu'une goutte de sang de Maëlys a été retrouvée dans le coffre de la voiture de Nordahl Lelandais. "Tout s'écroule" poursuit-elle. 

Puis le 14 février, "jour de l'amour", Nordahl Lelandais dit où se trouve Maëlys et indique qu'il l'a tuée involontairement. 

 "On retrouve ses ossements. Il l'a jetée comme un déchet dans la nature. Il l'a laissée se faire manger par les animaux." 

Elle ajoute :  "Moi, la dernière image que j’ai d’elle, c’est au moment du dessert, au mariage". 

"HEUREUSEMENT QUE MA FILLE VOUS A MIS EN PRISON"


 La maman de Maëlys, à la barre poursuit la lecture de sa lettre, en s'adressant à sa fille partie trop tôt : :"Tu as mis un dangereux criminel en prison. Tu es ma petite héroïne".

Puis à l'accusé :"  Heureusement que ma fille, mon héroïne vous a mis en prison pour ne plus que vous fassiez mal".

Elle continue : " À vous les jurés, je veux vous dire que je vous fais entièrement confiance. Je suis une mère et je ne souhaite a personne les épreuves que j'ai traversées. J'espère que nous nous retrouverons, mon poussin, dans un monde meilleur."

JENNIFER, LA MÈRE DE MAËLYS, À LA BARRE


Jennifer Cleyet-Marrel, la maman de Maëlys est à la barre. Elle a emmené un album photos de Maëlys. Il sera montré aux jurés à la suspension. Elle lit une lettre écrite pour Maëlys avec beaucoup d'émotion dans la voix : 

"Maëlys, tu étais mon rayon de soleil. Tu allais avoir 9 ans. Tu avais toute la vie devant toi. J'aurais tellement voulu que ce soit moi à ta place mais ce monstre en a décidé autrement. Je ne connaîtrai jamais ton amoureux. Mon cœur de maman saigne. Ta sœur m'aide à consoler mon chagrin. Je n'ai pas su t'apprendre à te protéger des autres. Je suis fier d'être ta maman."

AUDIENCE SUSPENDUE, REPRISE À 14h30


L'audience est suspendue. Elle reprendra à 14h30.

 "J'AI PRIS CONSCIENCE DE MES ACTES"


Alain Jakubowicz interroge maintenant son client : "Le mot a été lâché. Oui il s'agit d'actes pédophiles. Tu n'as pas regardé les images. C'est quoi ? Une lâcheté de plus ?"

- "Avec le travail, le temps qui s'est écoulé, j'ai pris conscience de mes actes. J'ai pas besoin de regarder. 

- "Tu as conscience que ces scènes se produisent huit jours avant Maëlys ? Qu'on est en droit de se poser des questions ?"

- "Bien sûr. J'en ai totalement conscience", répond l'accusé.

- La question t'a déjà été posée. Tu as dit: je n'ai pas reproduit ces gestes sur Maëlys.

- "C'est pas du tout ce qui me venait à l'esprit. Les conditions n'étaient pas les mêmes. Ça s'est passé lors d'un mariage. Y avait pas de notion sexuelle. Les petites cousines, elles, étaient endormies..."

L'ACCUSÉ ADMET AVOIR DES PENCHANTS PÉDOPHILES


Interrogé sur l'agression sexuelle sur sa petite cousine et dont il a été question ce matin, Nordahl Lelandais déclare : "Je suis conscient du malaise que ça peut procurer."

- "Qu'avez-vous à dire à ses parents ?", lui demande-t-on.

- "Je suis désolé. Ils n'en sont aucunement responsables. Les petites, encore moins. C'est ma responsabilité. "

Me Crespin à présent demande : "Il n'y a pas eu d'autres faits que ceux qu'on voit dans les vidéos ?

- "Non"

- "Et c'est quoi, ces faits ? Quel nom ça a ?"

- "De la pédophilie."

- "Vous admettez que vous avez des penchants pédophiles ?"

- "Oui."

- "Ce sont des actes pédophiles. Nous sommes d'accord."

LELANDAIS DIT TROUVER LES VIDÉOS QU'IL A FAITES "HORRIBLES"


Interrogé par Me Rémond sur les vidéos des agressions sexuelles diffusées à l'audience : " Pourquoi vous ne regardez pas ces vidéos ?"

- "Je les trouve horribles", répond Nordahl Lelandais sans grande conviction

LA MÈRE DE NORDAHL LELANDAIS À LA BARRE


La mère de Nordahl Lelandais, Christiane, est maintenant à la barre. 

"JE N'AI PAS EU D'ENVIE SEXUELLE POUR MAËLYS"


Nordahl Lelandais assure qu'il ne voulait pas faire de mal à ses deux petites cousines. 

 "Au moment où vous filmez, ces enfants sont des objets de plaisir ?" demande la présidente. "C'est du sexe", répond l'accusé. 

La présidente continue ""Maëlys n'est pas endormie mais elle est à disposition, parce qu'elle est seule avec vous dans votre voiture. "

" Je n'ai pas eu d'envie sexuelle pour Maëlys", soutient Nordahl Lelandais

"UN VISAGE D'ADOLESCENTE"


 L'accusé dit que pour lui, sur la photo classée pédopornograhique par Interpol, la fillette de 11-12 ans "c'était une adolescente au niveau du visage"

 "C'est le visage que vous regardez ?" demande la présidente. 

Elle poursuit : "Qui agresse vos petites-cousines ? Le bon tonton, le bon parrain ? Ou quelle autre part de vous ?". 

"C'est moi", répond l'accusé. 

Qu'est-ce qui pourrait l'empêcher de repasser à l'acte ? "Le travail que je fais sur moi" répond Nordahl Lelandais.

"ET DE VOIR L'ENFANT ENDORMIE..."


Nordahl Lelandais explique qu'il est allé dans la chambre de sa petite-cousine après que sa cousine lui a demandé une veste parce qu'elle avait froid. Cette dernière dément formellement. 

"Et de voir l'enfant endormie... Je commets cet acte" explique l'accusé. 

- "Tous les interdits, tous les tabous sont levés et ça ne vous pose pas de difficultés, M. Lelandais?", interroge la présidente.

Pas de réponse de l'accusé.

 - "Pourquoi ça se répète?"

- "J'en sais rien. Je vois ma petite-cousine endormie et je répète... "

"ÇA FAISAIT PARTIE DE VOS FANTASMES ?"


Grâce à la vidéo, les enquêteurs connaissent l'horaire précis des faits reprochés à Nordahl Lelandais. Il transfère les vidéos sur un autre téléphone (sur lequel il garde sextapes et vidéos pornographiques) et sur son ordinateur. Cinq minutes après les faits.

Nordahl Lelandais a fait une recherche sur Internet: "il filme sa chatte quand elle dort". - Ça fait partie de vos fantasmes ? lui demande la présidente

- "Non pas particulièrement...", répond l'accusé

 - "Elle est où la frontière entre les femmes et les petites filles dans les gestes que vous pratiquez ?", poursuit la présidente.

- "Dans ce cas-là, il n'y a plus de frontière", dit l'accusé qui parle de "caresses".

- "Vous parlez de caresses mais vous avez conscience qu'il s'agit d'une agression sexuelle ?"

- "Maintenant, oui" dit-il.

VIDÉO DE L'AGRESSION SEXUELLE PROJETÉE DANS LA SALLE


La présidente de la cour d'assises demande que soit projetée la vidéo de l'agression sexuelle de la petite cousine de Nordahl Lelandais.

La mère de l'enfant à la barre aimerait savoir si sa fille s'est réveillée au moment des faits. Sur la vidéo, il semble que non mais après..

La majorité des parties civiles quitte la salle, comme vendredi, lors de la projection de l'agression sexuelle de la première petite cousin.

ELLE NE SOUHAITE PAS S'ADRESSER À L'ACCUSÉ


La cousine de Nordahl Lelandais, soupçonné d'avoir agressé sa fille, ne souhaite pas s'adresser directement à ce dernier.

"C'EST TOUS DES MONSTRES !"


Interrogée sur les membres de la famille restés proches de Lelandais, la mère de famille et cousine de l'accusé à la barre déclare : "Je comprends pas comment on peut aimer un monstre. Tous ceux qui sont encore proches de lui aujourd'hui, on a coupé les ponts. C'est tous des monstres. Certains ont renié leurs enfants pour moins que ça."

Sur sa fille agressée, elle indique : "Elle garde tout pour elle. Je sais pas ce qu'elle ressent. Elle montre pas ses sentiments.

Enfin sur son couple aujourd'hui , elle dit : "Je veux être 100% maman. Aujourd'hui, c'est mon boulot et mes filles. On va essayer de surmonter tout ça mais j'y crois pas trop."

"DIS LA VÉRITÉ!"


La cousine de Nordahl Lelandais s'adresse maintenant à lui. : "J'aimerais savoir pourquoi. Dis la vérité ! Dis la vérité pour les parents présents. "Je suis allé montrer les chiens", n'importe quoi ! Je pense qu'il s'en fout. Si ça avait pas été filmé, on l'aurait jamais su"

Pour les chiens, la partie civile à la barre fait évidemment référence au récit de Nordahl Lelandais quand il est interrogé sur la mort de Maëlys. 

"J'AI PAS RÉUSSI À LA PROTÉGER"


La mère de famille à la barre indique qu'ensuite elle a découvert la vidéo de l'agression de sa fille. Évidemment, tout change. 

"Il avait tout, Nordahl était le préféré de sa mère. On se dit alors que ce qu'il y a de pire pour une enfant, c'est la mort. Et après, qu'on leur fasse du mal. J'ai pas réussi à la protéger. Et il était à deux mètres de nous. "On se disait que s'il l'avait fait à notre fille, il avait pu le faire à d'autres." 

"PAS POSSIBLE QU'ON AIT UN MONSTRE COMME ÇA DANS NOTRE FAMILLE"


Durant ce séjour d'août 2017 : "C'est le même cousin. Il était fêtard, avec ses amis, entouré : on n'a rien vu de particulier et il nous a parlé de rien", explique la mère de famille.

Quand elle a appris les faits, elle a été très choquée. "On se dit : "C'est pas possible. Pas possible qu'on ait un monstre comme ça dans notre famille. Un autre mais pas lui ! D'abord, on a appris pour Maëlys. On a coupé les ponts."

LA COUSINE DE L'ACCUSÉ À LA BARRE


À la barre maintenant, la mère de cette petite-cousine de Nordahl Lelandais. Elle est la cousine de l'accusé.

"On se voyait au moins une fois par an mais souvent plus. Nos mères étaient très proches. On est parti en vacances, en colonie ensemble", dit-elle

"En 2017, on s'est vu en avril, en juillet et en août (au moment des faits). On avait accepté l'invitation de la mère de Nordahl Lelandais à passer ces vacances chez eux." Ça leur revenait moins cher.

"PLUS RENFERMÉE QUE SES DEUX SŒURS"


Le papa de la petite fille qu'aurait agressée sexuellement Nordahl Lelandais a dix ans aujourd'hui. Elle travaille très bien à l'école. Elle est un peu plus renfermée que ses deux sœurs. 

 Le père de famille ne souhaite pas s'adresser directement à Nordahl Lelandais. Sa fille avait 6 ans au moment des faits. C'était en août 2017.

"INCAPABLE DE METTRE SA FILLE EN COLONIE"


Comment va sa fille aujourd'hui ? "Sa mère lui a parlé. Si tu as des questions... Mais elle s'est refermée. "Non je ne veux plus qu'on en parle", dit la partie civile à la barre

Le noyau familial a éclaté. On essaie de se reconstruire mais c'est très dur." 

"Je suis incapable de mettre ma fille quelque part. La colo, c'est impossible. Je veux pas qu'elle passe la nuit où que ce soit ailleurs qu'à la maison. Si on peut pas faire confiance à sa famille, à qui on peut faire confiance ?"

"Pourquoi ? Pourquoi ? Comment on peut faire ça à des enfants?? 

J'aimerais lui dire beaucoup de choses. Mais je préfère m'abstenir.

Pourquoi il a fait ça à des petites filles ? Pourquoi? Il faut qu'on sache !", interroge le papa à la barre.

"IL PARAISSAIT NORMAL"


Après les faits (il n'a su que bien plus tard ce que Nordahl Lelandais avait fait à sa fille), le père de la petite cousine de Nordah Lelandais dit que ce dernier " paraissait normal, tout à fait détendu. Il n'était as alcoolisé."

"On se couche pas tard parce qu'on partait le lendemain. Le matin, je me souviens le voir en caleçon nous dire au revoir. Il était tout à fait normal". Entre temps, Nordahl Lelandais est soupçonné d'avoir agressé sexuellement sa fille.

Quand on a appris les faits, on était persuadé que c'était pas possible. On a posé la question à nos filles et elles nous ont dit qu'il ne s'était rien passé. Et puis les gendarmes nous ont dit. Et là, ça a été atroce". Sanglot. "Et depuis, c'est l'enfer"

À LA BARRE, LE PÈRE DE L'UNE DES PETITES COUSINES DE L'ACCUSÉ


 À la barre : le père d'une des deux petites-cousines que Nordahl Lelandais est accusé d'avoir agressée sexuellement. "Je suis là pour comprendre ce qui s'est passé. Je pensais que c'était une personne tout à fait normale".

Il a trois filles. Elles sont nées en 2011, 2013 et 2016. "Ça se passait normalement avec Nordahl Lelandais. Il ne se passait rien de spécial, rien de bizarre, rien qui n'aurait pu éveiller nos soupçons". Les fais se sont déroulés lors d'un séjour qu'ils ont passé ensemble.

Ce qu'il savait de lui ? "C'était quelqu'un de normal, de très sympa. On pouvait parler de tout avec lui. Ma compagne (sa cousine, ndlr) l'aimait beaucoup. Un type super propre sur lui, sûr de lui."

LA FAMILLE DE MAËLYS VA TÉMOIGNER


Nouvelle semaine d'audience au procès de Nordahl Lelandais. Deux parties civiles doivent être entendues ce lundi matin.  La Cour se penche en effet sur l'agression sexuelle d'une deuxième petite cousine de l'accusé Lelandais, agression survenue une semaine avant l'enlèvement et le meurtre de Maëlys. Cet après-midi, ce sont les parents de Maëlys qui vont prendre la parole. 

La semaine dernière, Nordahl Lelandais a indiqué qu'il avait tué Maëlys mais a contesté l'avoir agressé sexuellement.

QUESTIONS DES AVOCATS 


Les avocates interrogent l'accusé après la diffusion de cette vidéo insoutenable. L'avocate des parents des deux petites-cousines agressées sexuellement par Nordahl Lelandais, Me Caroline Rémond, demande à l'accusé s'il s'est masturbé après avoir commis ce geste sur la petite. Il répond que "non". Elle lui demande aussi s'il a regardé la vidéo après les faits. "Je ne crois pas", répond le trentenaire dans le box. 

Puis il assure n'avoir fait aucun geste "avant et après cette vidéo". "C'est la vérité", soutient-il.

PROJECTION DE LA VIDÉO DE L'AGRESSION


La cour a fait projeter la vidéo de l'agression de la petite Emilie. La filleule de Nordahl Lelandais était à l'époque âgée de 4 ans. Les faits remontent à 2017 et c'est Nordahl Lelandais qui les a filmés. Les parents d'Emilie et les parents de Maëlys sont sortis de la salle au moment de la projection. La vidéo dure 55 secondes.


"Je ne voulais pas lui faire de mal", commente l'accusé après le visionnage. La présidente demande à l'accusé pourquoi il a filmé cette agression. "Certainement pour la revisionner derrière", admet Nordahl Lelandais.


"Vous éprouvez du plaisir quand vous faites ça ?, demande-t-on à l'accusé. "C’est du sexe, donc si c’est du sexe, c’est une certaine forme de plaisir. Mais je ne me dis pas c’est une petite enfant, c’est du sexe.  Au niveau du sexe, je ne fais pas la différence entre une femme et une enfant", répond l'accusé.

NORDAHL LELANDAIS DIT NE PAS AVOIR AGRESSÉ SEXUELLEMENT MAËLYS


A la reprise de l'audience, Nordhal Lelandais veut faire une déclaration. "Je reconnais les faits que j’ai commis sur ma filleule Emilie que j’aime, que j’ai beaucoup aimée. J’en ai honte, mes cousins ont parlé de dégoût. Moi aussi j’ai du dégoût pour ce que j’ai fait. J’ai été lâche, c’est dégueulasse. Je l’ai fait quand elle dormait, car je suis incapable de faire ça à une petite fille qui est éveillée" lance-t-il

Puis il poursuit:  "Je sais que la famille de Araujo se demande ce que j’ai fait à leur petite fille. Est-ce que je l’ai fait sur leur petite fille. Je leur dis non solennellement, je ne l’ai pas fait. Je souhaite en rester là car je sais que je suis incapable de répondre aux questions qui vont m’être posées, ce sont les experts qui vont répondre pour moi à ces questions".

L'AUDIENCE REPREND 


L'audience reprend après une suspension d'une quinzaine de minutes.

LE COUSIN DE NORDAHL LELANDAIS À LA BARRE


Le cousin de Nordahl Lelandais, père d'Emilie, et mari du précédent témoin est maintenant à la barre. Les deux s'adoraient avant.  : "Aujourd’hui, ce n'est plus mon cousin. Aujourd'hui, je l’appelle je l’appelle NL" indique l'homme à la barre. Il n'a même plus envie de prononcer le nom et le prénom de l'accusé.

Le père de famille lui avoir apporté son soutien dans un premier temps, avant de le fuir. "Là, il y a du dégoût. Il n'est plus de ma famille", dit-il. 

Pour le cousin de Nordahl Lelandais, les actes terribles de ce dernier ne peuvent ni s'expliquer par une éventuelle dépression, ni par la prise de drogue même régulière. Je me suis retrouvé à prendre beaucoup de cocaïne. Mais je n'ai jamais fait de mal à personne, à part à moi-même."

Selon le cousin de Nordahl Lelandais, "Il n'y a que lui qui pourra dire ce qui lui est passé par la tête".

"MANIPULÉS" , "TROMPÉS"


Pour la maman d'Emilie, Nordahl Lelandais les a a "bien manipulés", "trompés". Elle dit éprouver du "dégoût" pour lui  aujourd'hui. "On a été bien naïfs. On avait une entière confiance en lui". 

Puis elle s'adresse à l'accusé :  "Il faut que tu dises la vérité. Pas que pour ta filleule mais pour tout le monde, c’est le moment là, même pour toi".

"SAVOIR POURQUOI IL A FAIT ÇA"


La présidente de la cour d'assises demande à la maman d'Emilie ce qu'elle attend de ce procès. "Savoir pourquoi il a fait ça à sa filleule et sa nièce. Savoir depuis quand il a ses attirances pour les petites filles. Qu'il dise la vraie vérité aux parents de Maëlys. Pourquoi il l’a mise dans sa voiture. Avec ce qu'il y a eu avec notre fille... C’était pas pour lui montrer les chiens. C’est pas possible. Il avait autre chose en tête."

EXAMEN GYNÉCOLOGIQUE


A 4-5 ans, suite à cette agression filmée, la petite Emilie doit subir un examen gynécologique. "Elle ne comprenait pas. On lui a fait croire qu'arrivé un certain âge, il fallait passer des examens médicaux. Pendant quatre ans, on n’a fait que lui mentir pour la protéger. On est devenus des experts du mensonge". La maman explique notamment avoir donné de fausses explications à son enfant pour justifier le fait qu'elle ne voie plus son parrain. "On lui a fait croire qu'il était parti vivre à l'étranger".

COUP DE FIL DE GENDARMES


Les parents d'Emilie ont appris par les enquêteurs que leur fille avait été agressée. "On a refusé de regarder la vidéo. Déjà rien que les photos, c'est dur. C'est le corps de notre enfant", insiste la maman d'Emilie à la barre. Sur les clichés, elle reconnait le linge de lit avec la Reine des neiges. "Ma fille a dû subir un test gynécologique à 4 ans."

"TOUJOURS UNE ATTENTION POUR ELLE"


La maman de la petite fille indique que Nordhal Lelandais "venait une ou deux fois dans l’année" chez eux." "Il avait toujours une petite attention pour elle, elle avait son cadeau qui l’attendait".  En 2017, Nordahl Lelandais était venu chez eux à Pâques, cinq jours après le meurtre d'Arthur Noyer. "Il était normal, comme d’habitude, souriant".

Puis la maman d'Emilie indique que le parrain de sa fille est revenu les voir pendant l'été. "Nordahl est venu me dire que, pendant la nuit, Emilie s'était levée et lui avait demandé d'aller faire pipi. J'étais surprise. J'ai sermonné ma fille en lui disant qu'elle était grande. Qu'elle n'aurait pas dû déranger son parrain. En apprenant les faits, je me suis dit que c'était pour se faire un petit alibi".

La présidente demande au témoin ce qu'elle a pensé  quand elle a appris les faits concernant Maëlys?". "C'était impossible. Ca ne pouvait pas être lui. Pour moi, il ne pouvait pas faire ça à une petite fille", répond le témoin.

L'AUDIENCE A REPRIS


La maman d'une petite cousine de Nordahl Lelandais que ce dernier est soupçonné avoir agressée est entendue. L'enfant , Emilie*, avait 4 ans à l'époque. Son papa est le cousin germain de l'accusé. Nordahl Lelandais est aussi le parrain de la petite fille. "On est là pour avoir des réponses à nos questions, qu’il dise la vérité sur ce qu’il a fait" dit-elle.

La petite fille a 8 ans aujourd'hui. "C'est une petite fille pleine de vie" dit sa mère. On lui a annoncé les faits il y a trois semaines. Avant elle ne savait pas. Elle a pleuré. Elle ne comprend pas pourquoi il lui a fait ça".  La maman pleure à la barre. 

"Elle l’aime toujours, continue la maman. Elle avait envie de le voir une dernière fois. Je lui ai dit que ça n'était pas possible, qu’il fallait qu’elle apprenne à l’oublier. "


*Le prénom a été modifié

AUDIENCE SUSPENDUE


Les avocats ont tour à tour interrogé Anouchka, l'ex-petite amie de Nordahl Lelandais. L'audience est suspendue. Elle reprendra à 14H30 avec l'audition des parents de la première petite-cousine agressée sexuellement par l'accusé.

CONVERSATION EN DÉTENTION


L'enregistrement d'une conversation téléphonique entre Nordahl Lelandais et Anouchka datant du 14 octobre 2017 alors que l'accusé était en détention est diffusée dans la salle d'audience. 

"Ca me saoule ces histoires. J’aimerais qu’on soit ensemble pour pouvoir te serrer dans mes bras très fort. Bientôt. Hein mon cœur? Tu tiens le coup. Tu doutes quand même pas de moi ?" dit le détenu à sa petite amie de l'époque.

Il poursuit  : "Ca me rend fou leurs histoires. Mon cœur, tu n'as pas à douter de moi. C'est aberrant, fou, un truc de malade. Tu imagines dans quel état est mon cerveau ? Il faut qu’ils avancent, qu’ils trouvent des solutions, qu’ils trouvent la petite. Au bout d’un moment ils verront bien, y’en a d’autres qui ont parlé à la petite".

Anouchka demande alors à Nordhal Lelandais pourquoi il a parlé à l'enfant :" Elle a vu les chiens sur le fond d’écran de mon téléphone. Elle a dit ;“Ah t’as des chiens ?” J’ai dit 'oui' C’est tout. Et sa mère elle était à côté". Anouchka lui demande ensuite où il se trouvait quand l'enfant a disparu. Nordahl Lelandais répond qu'il était sur place. Puis, il demande à Anouchka : "Tu m’aimes ?. Elle répond "oui".

Celle-ci lui demande pourquoi il ne lui a pas dit qu'il se trouvait à ce mariage. "Tu sais on s’était pris la tête, mais pendant la soirée (du 26 août 2017 ndlr) je t’ai envoyé un message, rappelle Nordhal Lelandais. Si tu m’avais répondu, je voulais passer te voir. Si j’étais passé te voir ce soir-là, ça aurait tout changé".

DERNIER RENDEZ-VOUS AVANT L'INTERPELLATION


Anouchka à la barre indique avoir vu Nordahl Lelandais, son petit ami de l'époque, pour la dernière fois, le 31 aout 2017, soit quatre jours après la mort de Maëlys. 


"Dans la nuit du 26 au 27 août 2017, il m'envoie un message pour savoir si je dormais. Je ne réponds pas. Le 31 août, c'est moi qui ai eu envie de le voir" explique le témoin.


Le 31 août, ils se sont vus ce jour-là chez les parents du maître chien et ont eu un rapport sexuel.  "On s'apprêtait à recommencer quand les gendarmes sont arrivés" dit-elle. Elle ignore alors de quoi est suspecté Nordahl Lelandais.

ANOUCHKA DEUXIÈME TÉMOIN DE LA JOURNÉE


Une ex-petite amie de Nordhal Lelandais est maintenant à la barre. Ils ont eu une relation amoureuse d’un peu moins d’un an en 2016.  Elle a rencontré l'accusé via sa patronne alors qu'elle cherchait un éleveur canin. Elle parle d'un "coup de foudre entre eux" .Ils se sont vus d'abord quotidiennement de fin décembre 2016 à mars 2017 puis plus rarement jusqu'à l'arrestation de Nordahl Lelandais.

"CERTAINE COMPLICITÉ"


La présidente de la cour d'assises lit quelques échanges sur messenger entre Elodie, adolescente en 2012 et Nordahl Lelandais.  "On sent une certaine complicité", dit-elle. Elle ajoute :"Il y a un peu d’humour, un peu de jeu entre vous". Le témoin explique que "c'était déjà presque un pote". Elle avait rencontré Nordahl Lelandais pour le dressage des chiens.

L'avocat général revient ensuite sur ce moment où Nordahl Lelandais, alors âgé de 29 ans a tenté d'embrasser l'adolescente. "Il a voulu mettre la langue, c'est ça?" demande-t-il. "Oui et c'est peut-être ce qui m'a fait reculer. Pour moi c'était un bisou de grand".

Me Jakubowicz interroge maintenant le témoin.

L'ACCUSÉ FIXE LE TÉMOIN


La présidente demande à plusieurs reprises si le témoin avait dit son âge à Nordahl Lelandais. Élodie: "En arrivant à la barre, j’étais persuadée que je n’avais pas dit mon âge mais visiblement si. C’est confus aujourd’hui, je ne me rappelle plus". Dans le box, l'accusé écoute attentivement le témoignage d’Élodie. Il a le regard fixe vers le témoin, il ne bouge quasiment pas. 

ELODIE A CONNU L'ACCUSÉ EN 2012


À la barre Élodie, une jeune fille âgée de 24 ans aujourd'hui qui a rencontré Nordahl Lelandais en 2012. Elle avait alors 14-15 ans et lui 29. Elle voulait faire dresser son chien. La jeune femme parle d'une "démarche de séduction" de la part de l'ancien militaire. "Il m’a embrassée, enlacée". Elle indique lui avoir dit qu'elle n'était pas intéressée. Il a alors arrêté. Le témoin précise qu'elle faisait à l'époque physiquement plus que son âge et ignore si Nordhal Lelandais connaissait son vrai âge.   

L'AUDIENCE EST REPRISE


La cour entend un premier témoin.

DERNIER JOUR D'AUDIENCE CETTE SEMAINE


Dernier jour d'audience ce vendredi pour la première semaine du procès de Nordahl Lelandais. Il sera question aujourd'hui des agressions sexuelle qu'auraient commises l'accusé sur deux petites cousines alors âgées de 4 et 6 ans. 

ANALYSTE EN RECHERCHE CRIMINELLE


À présent, à la barre, un gendarme, un adjudant-chef, analyste en recherche criminelle. Il revient sur la soirée du mariage et détaille ce qu'a fait l'accusé au cours de cette fête. 

L'AUDIENCE REPREND

AUDIENCE SUSPENDUE 


L'audience est suspendue quelques minutes.

LA MÈRE DE MAËLYS QUITTE AUSSI LA SALLE


Le technicien en identification criminelle à la barre en vient à un moment particulièrement difficile : le lieu où le corps de Maëlys a été découvert et les constatations faites sur place. 

La dépouille a été retrouvée en position fœtale. Elle se trouvait dans un trou de 30 centimètres de profondeur environ, entre deux rochers et sous une pierre de 14 kilos. Les ossements étaient dans la glace. Des bouts de la robe blanche que portait la fillette le jour du mariage  ont été ramassés à 5 mètres du corps, et des mèches de cheveux à plus de 20 mètres. Le gendarme précise que ces déplacements loin du corps ont pu être le fait d'animaux sauvages. 

La mère de Maëlys a quitté la salle pendant cette partie de l'exposé.

Puis à la demande de l'avocat général, le gendarme donne des détails sur les vêtements de l'enfant qui ont été retrouvés dans le massif de la Chartreuse, près des /ou sur les ossements.  

324 SCELLÉS, 107 ÉCOUVILLONS

 

 Le technicien de l'identification criminelle à la barre indique que de très nombreux prélèvements ont été faits. Au total, il y a ey 324 scellés, 107 écouvillons. Sur un seul écouvillon a été retrouvé le profil mélangeant l'ADN de Maëlys et de Nordahl Lelandais. 

Pour le militaire, Nordahl Lelandais avait très bien nettoyé sa voiture, essayant d'effacer toute trace.

TECHNICIEN DE L'IDENTIFICATION CRIMINELLE


Un gendarme, technicien de l'identification criminelle, est maintenant à la barre. Il a participé aux recherches pour retrouver la fillette dès la fin août 2018. "La difficulté, quand on arrive sur place, c'est que tout avait été nettoyé. On était sur un enlèvement. Il n'y avait pas de victime".

Le militaire propose alors des opérations "d'odorologie", les canidés ayant un odorat "200 fois plus puissant que celui de l'homme". Malheureusement, les chiens sur place tombent malades.  Ils sont pris de vomissements et ne parviennent à détecter l'odeur de l'enfant dans le véhicule de Nordahl Lelandais.  L'Audi A3 du du suspect est envoyée à l'Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale (IRCGN) pour être expertisé.

PLUSIEURS PARTIES CIVILES QUITTENT LA SALLE


À l'évocation de ces moments particulièrement éprouvants et émouvants, de la fillette dans la voiture aux côtés de Nordahl Lelandais dans la nuit du 26 au 27 août 2017, plusieurs parties civiles quittent la salle. Le père de Maëlys, sa soeur Colleen et sa grand-mère sont sortis. 

PLUSIEURS COUPS


Sur le siège passager, la fillette s'est ensuite mise à pleurer. L'accusé assure qu'il ne sait pas pourquoi l'enfant pleure à ce moment. "Trois minutes après Maëlys a reçu les coups ? C’est toujours ce que vous dites aujourd'hui ?", demande la présidente à l'accusé. Ce dernier acquiesce.

"ON PARLE DES CHIENS"


La présidente demande à l'accusé pourquoi la fillette de 8 ans, qui monte habituellement à l'arrière avec ses parents dans la voiture, est montée à l'avant avec lui. "Au moment où je pars, elle est montée dans la voiture à l'avant" selon l'accusé.

Interrogé sur les éventuels échanges qu'il aurait eus avec la fillette dans sa voiture, Nordahl Lelandais indique qu'ils ont parlé "des chiens" essentiellement, qu'ils n'ont "pas beaucoup discuté".  "Elle voulait voir les chiens", insiste l'accusé.

SILHOUETTE BLANCHE SUR LE SIÈGE PASSAGER


La cour diffuse à présent les images de vidéosurveillance de la ville de Pont-de-Beauvoisin. Sur celles-ci,  une silhouette blanche apparait côté passager dans l'Audi A3 conduite par Nordahl Lelandais.

"C'est bien vous sur cette vidéo avec Maëlys ?" demande la présidente de la cour d'assises de l'Isère à l'accusé. "Oui" répond-il. 

"Pourquoi avoir nié au départ?" interroge Valérie Blain 

"Car je n'assumais pas" déclare l'homme dans le box.

Affaire Maelys : de nouvelles photos de Nordahl Lelandais dévoiléesSource : JT 20h Semaine

RECONSTITUTION DU PARCOURS DE NORDHAL LELANDAIS


La cour fait projeter une reconstitution du parcours de Nordahl Lelandais dans la nuit du 26 au 27 août 2017. Il avait dit avoir déposée Maëlys dans un cabanon près de chez lui. En réalité, il avait laissé le corps sans vie de la fillette près d'une voie ferrée. Il est ensuite retourné chercher la dépouille de l'enfant, avant de la déposer dans le massif de la Chartreuse, près de la commune d'Attignat-Oncin. C'est là que les ossements de la fillette seront découverts, en février 2018.

DES IMAGES DIFFUSÉES


La cour fait projeter les photos de Nordahl Lelandais  nettoyant sa voiture, une Audi A3, au lendemain du mariage. Il est torse nu, a un bas de jogging blanc. Il asperge à plusieurs reprises différentes parties du véhicule à l'aide d'un spray.

Pendant l'instruction, l'accusé a indiqué qu'il avait nettoyé sa voiture ce 27 août 2017 car il devait la vendre. Aujourd'hui devant la cour, il reconnaît que ce nettoyage avait pour but "d’effacer les traces".  En tout, Nordahl Lelandais a passé plus de 2 heures a lavé sa voiture. 2h05 précisément. 

L'AUDIENCE A REPRIS 


L'audience a repris il y a aune quinzaine de minutes. Cet après-midi des enquêteurs et un expert en informatique doivent être entendus.

AUDIENCE SUSPENDUE


L'audience est suspendue pour la pause méridienne.

SITES PORNO...


Me Jakubowicz, avocat de Nordahl Lelandais, revient sur les sites pornographiques consultés par son client  le mot clé "teen". "C'est le troisième mot clé le plus recherché au monde sur les sites pornographiques autorisé" dit l'avocat. Puis il revient sur la recherche "Lil Candy" , terme évoqué par l'enquêteur un peu plus tôt. "Savez-vous d'où ça provient ? De Lily Candy, une actrice porno née en 1989 et loin de la minorité ".

Me JAKUBOWICZ


Me Jakubowicz interroge maintenant l'enquêteur. Il rappelle qu'à partir du moment où la tache de sang est retrouvé dans la voiture de Nordahl Lelandais, ce dernier a conduit les enquêteurs à l'endroit "où il avait laissé le corps de cette malheureuse petite fille."  Le gendarme répond que le suspect a, à ce moment, "été contraint de le faire".

AVOCAT GÉNÉRAL


L'avocat général Jacques Dallest interroge maintenant le gendarme à la barre.IL lui demande notamment s'il y avait un espoir de retrouver la fillette vivante. "On y a cru assez longtemps, c’est pour ça qu’on a fait procéder à toutes ses recherches de terrain. On a eu cet espoir peut être naïf" répond le gendarme. 

"Pourquoi vous obstinez vous à faire appel aux magnétiseurs. Quel intérêt de donner crédit à ces gens-là ?" demande ensuite l'avocat général qui ne comprend pas l'intérêt de cette démarche. Pour l'enquêteur, il ne s'agit pas de donner du crédit "mais de ne négliger aucune piste".

QUESTIONS AU GENDARME


Les avocats de la partie civile interrogent l'adjudant-chef à la barre. Selon lui Nordahl Lelandais est-il un tueur en série ?  Comment le suspect s'est-il comporté en garde à vue? "Il clamait son innocence, répondant aux questions posées", se souvient le gendarme.

PHOTOS DE LA SALLE DE MARIAGE


Des photos de la salle de mariage sont projetées dans la salle d'audience. Sont aussi projetées une vue aérienne du domicile de Nordahl Lelandais, D'autres photos devaient être projetées mais suite à un problème technique ça n'est aps possible. Un technicien est appelé en renfort.

L'AUDIENCE REPREND APRÈS UNE SUSPENSION

LES AGRESSIONS SEXUELLES DES PETITES COUSINES FILMÉES


L'enquêteur évoque les agressions sexuelles commises par Nordahl Lelandais à l'été 2017 sur deux petites cousines de 4 et 6 6 ans alors qu'elles étaient endormies. Ces agressions ont été filmées. Les vidéos  ont été retrouvées dans les appareils de l'accusé et ont permis de le confondre.

TIMING


Le directeur d'enquête revient sur le timing de la soirée et explique la succession des événements. 21h45 : Nordahl Lelandais quitte la salle des fêtes pour la première fois. Il revient après minuit et prend de la cocaïne. 2h45, Nordahl Lelandais et Maëlys partent de la soirée en voiture. Il reviendra à la fête vers 3h30. Il s'est absenté en tout moins d'une heure de la fête. Pendant cette heure, il est parti avec Maëlys, l'a frappée mortellement, cachée et s'est changé.

A 3h56, Nordahl Lelandais part définitivement du mariage. Il met son téléphone avion. A 4h10, il récupère le corps de Maëlys là où il 'avait laissé près de la voie ferrée, et va le déposer dans la forêt. Il efface ensuite plus d'une centaine de fichiers de son téléphone.

SITES PORNOGRAPHIQUES


Le jour du mariage, le 26 août 2017, Nordahl Lelandais a consulté des sites pornographiques, en utilisant des mots-clefs précis, "certains utilisés par des pédophiles anglais", indique le gendarme à la barre. Parmi ces mots : "lil candy" notamment.

LELANDAIS TRÈS VITE SOUPÇONNÉ


L'enquêteur indique que Nordahl Lelandais devient très vite un suspect. Certains l'ont vu discuter avec la fillette. La mère de Maëlys sait que sa fille lui a demandé un peu plus tôt l'autorisation de voir les photos de ses chiens, deux malinois, dans son téléphone. 

Puis Nordahl Lelandais part de la fête, revient. Le lendemain, il lave sa voiture dans une station-service. Malgré ce nettoyage, une trace ADN de Maëlys est retrouvée dans la voiture du suspect.

Puis, le suspect sera vu sur les caméras de vidéosurveillance de la ville de Pont-de-Beauvoisin, dans son Audi. Il fait trois allers-retours et un aller simple. 

CHIENS PISTEURS 


L'enquêteur à la barre revient sur le soir de la disparition de Maëlys. Il rappelle que la dernière fois que la petite Maëlys est vue par sa maman, c'est quand celle-ci lui propose de goûter le dessert. Un autre enfant l'a vu après. Puis elle a disparu.  "Très vite le travail des chiens pisteurs a permis d'émettre l’hypothèse que la fillette n’a pas quitté les lieux à pied" dit-il. 

Vers 3 heures du matin, tous les convives cherchent la fillette. Les gendarmes sont alertés une heure plus tard. Maëlys ne sera jamais retrouvée. Tous les convives seront interrogés plus tard. 

LES ENQUÊTEURS À LA BARRE


Ce jeudi, les enquêteurs vont se succéder à la barre. À présent, l'adjudant chef de la section de recherches de Grenoble. Il décrit "une enquête longue, complexe, malgré un suspect rapidement identifié". Il explique que la priorité a été donnée à la recherche de Maelys". Malheureusement, "cet espoir s’est éteint en février 2018", regrette-t-il.

LECTURE DE LA LETTRE DE LA LYCÉENNE


M Jakubowicz revient sur la correspondance épistolaire entre son client Nordahl Lelandais et Camille, une lycéenne.  "je vous dois la vérité. J’ai ici l’enveloppe envoyée en mai 2021. Cette lettre a été ouverte par l’administration. L'écriture est parfaite, pas de faute, c'est une écriture d'adulte" insiste l'avocat. Il lit la lettre de la jeune fille qui avait dit au détenu qu'elle était majeure et qu'elle avait 20 ans. Dans le courrier, elle lui témoigne de sa "compassion" et de son "affection".

L'avocat évoque aussi les sites porno consultés par son client à l'aide de son téléphone en prison.  " Nordahl Lelandais est allé sur des sites pornographiques, c’est une sorte de paix sociale dans les prisons. Mais il n'y a eu aucune consultation sur des contenus à caractère pédopornographiques. C'est la réalité du dossier", répète-t-il comme il l'avait fait hier.

4e JOUR D'AUDIENCE


L'audience a repris ce jeudi matin. Nordahl Lelandais est  vêtu d'une chemise noire. Son avocat, Me Jakubowicz, souhaite faire verser aux débats des pièces par rapport aux éléments évoqués hier. "Je veux revenir sur l’effet d’audience d’hier alors qu’un de mes confrères a fait état d’un échange de correspondance que Nordahl Lelandais aurait eu avec une jeune lycéenne (Camille) pour montrer qu’il n’a pas changé et qu’il est resté un pédophile" dit-il.

AUDIENCE SUSPENDUE


L'audience est suspendue. Reprise demain à 9 heures.

CLOPES, CAFÉ, SITES PORNO, COCAÏNE 


Maitre Jakubowicz, avocat de Nordahl Lelandais lui demande ce qu'était sa vie avant la prison.  


"Clope, café, sites pornos, cocaïne. J'essaie de voir les copains, mais ils ne sont pas dispos car ils ont une famille, un travail. Alors, je rentre chez moi". Une fois à la maison, c'est bis repetita.

CONSULTATIONS DE SITES PORNOGRAPHIQUES


"Vous consultez des sites pornographiques en détention. Sur ce site, il y a des  catégories sur le côté "adolescentes", "teen". Vous avez effectué des recherches en novembre 2021. Qu'avez-vous à dire?.. On peut s'interroger quand on consulte des vidéos qui s'appellent  :'Ma petite sœur ado me fait jouir”, “sexe en famille" ... "Ce ne sont pas des vidéos pédopornographiques. Je ne suis jamais allé sur ce genre de sites. J'insiste sur le Jamais"", répond l'accusé.

EN CONTACT AVEC UNE LYCÉENNE


En détention, Nordahl Lelandais a été en contact avec une certaine Camille. Ils avaient des échanges épistolaires. "Vous saviez qu’elle était lycéenne ?  demande Me Rajon, avocat de la maman et de la sœur de Maëlys. "Elle m'avait dit qu'elle avait une vingtaine d'années, et qu'elle voulait échanger avec moi" répond l'accusé. "Vous avez consulté son compte Pinterest et Twitter à 12 reprises" rappelle Me Rajon. "Oui la connexion était mauvaise" répond l'accusé. L’administration pénitentiaire a tout stoppé.

AUDIENCE SUSPENDUE QUELQUES MINUTES

UNE NOUVELLE COMPAGNE


Fin  2021, un portable est retrouvé dans sa cellule en détention. Selon Nordahl Lelandais, c’est sa compagne qui lui a fourni. Elle lui a versé au total 10 000 euros en détention "pour cantiner". Ils ont rompu récemment. 

 Il reconnaît aussi avoir créé un compte Facebook et avoir rencontré une nouvelle compagne pour laquelle il a obtenu un permis de visite. Grâce à ce téléphone, il a dit aussi avoir consulté des sites pornographiques, des sites de peluches animaux et des correcteurs d'orthographe.

SUR SA DÉTENTION


On en vient à la détention. Nordahl Lelandais laisse place à des silences de plus en plus longs entre ses réponses. "Je suis à l’isolement" dit-il. Il parle du "déni, la honte, le mensonge". "J’ai fait croire à tout le monde que j’y étais pour rien. J’ai menti à 3 familles car il y a aussi la mienne".


L'accusé poursuit : "Je suis déconstruit. J’essaye de me reconstruire, d’avancer, de comprendre. Je ne veux plus être cette personne". 

PASSAGE PAR L'ARMÉE


Nordahl Lelandais s’engage en 2001 dans un bataillon cynophile de l’armée de Terre. Il fera deux opérations en Guyane. "Il était compétent dans la conduite de son chien" selon ses supérieurs. Puis les choses se dégradent. IL n'a « n’a "plus la confiance de ses supérieurs, n’a plus l’attitude de militaire professionnel". Il est réformé P4 après son accident de fléchettes. Selon Lelandais, il n'est pas parti en mission au Kosovo du fait de cet accident. Ses supérieurs ont eux écrit qu'ils ne l'envoyaient pas en mission là-bas par manque de confiance.

Puis à ses proches, Nordahl Lelandais raconte des mensonges. Il dit qu'il travaille à la Légion étrangère, qu'il a fait la guerre..." Je me mettais en avant, pour donner une meilleure image de moi. C’était bête. "

"J'ÉTAIS SOUVENT EN ÉCHEC" 


Nordahl Lelandais tente de lancer une entreprise de dressage canin, mais ça ne marche pas, notamment parce qu'il n'a pas d'argent pour faire sa pub. 

La présidente lui demande s’il l’a vécu comme un échec. L'accusé répond : "C’est une certaine forme d’échec, mais pas du tout comme l’armée." Puis, il ajoute : "Tout est ma faute. J’ai essayé de faire des choses, mais ça marchait pas. Je ne me donnais peut-être pas assez les moyens. J’étais souvent en échec : 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017…."

SOUS BRACELET ÉLECTRONIQUE 


La présidente de la cour d'assises revient sur l'incendie en 2008 du restaurant La Plage près du lac de Paladru, pour lequel l'accusé a été condamné un an plus tard à de la prison ferme. Il effectue sa peine sous bracelet électronique grâce à un emploi d'ambulancier trouvé par sa mère. Le contrat s'arrête. "C’est quelque chose qui m’a vraiment plu, J’ai adoré ce travail. C’était une mauvaise entente avec le patron" explique l'accusé. Le suivi sous bracelent s'arrête lui en 2012. 

SITES PORNOGRAPHIQUES


La présidente l’interroge sur son "addiction au sexe", sa consultation de sites pornographiques.  Nordah Lelandais reconnaît que "c’était très régulier". Il ajoute :  "C’était après l’armée. Pour moi l’armée, c'était quelque chose de très important, je voulais faire carrière, je ne m'attendais pas à cela".


Selon lui, la consultation de sites pornographiques pouvait se faire à tout moment, et ce, dès le réveil. J'ouvre mon PC, je bois mon café devant les consultations de la veille". À ce moment-là, il ne travaille pas. 

"L'ÉCOLE C'ÉTAIT PAS TROP MON TRUC"


Nordahl Lelandais explique qu'il a quitté le collège après la 4e. "C’est vrai que l’école c’était pas trop mon truc". Il s’inscrit dans un autre établissement pensant faire sport-étude "Je ne savais pas que c’était pour les élèves en difficulté" mais il en garde "un bon souvenir".

L'ancien maître-chien militaire de 38 ans est jugé pour le meurtre précédé de l’enlèvement et de la séquestration de cette fillette de 8 ans en août 2017, ainsi que pour des agressions sexuelles à l'encontre de deux de ses petites-cousines au cours du même été. 

Déjà condamné à Chambéry en mai 2021 à 20 ans de réclusion pour le meurtre du jeune soldat Arthur Noyer - verdict dont il n'avait pas fait appel - le suspect est attendu tôt lundi au Palais de justice de la ville, où l'audience doit s'ouvrir à 10 h 00 avec le tirage au sort des jurés et l'appel des témoins.

Comme lors du procès de Chambéry, une armée de journalistes devrait l'y attendre : 250 ont été accrédités pour suivre les débats, un chiffre considérable pour ce type d'affaire.

Outre les experts et enquêteurs, une quarantaine de témoins devraient être entendus au fil des audiences. 


La rédaction de TF1info

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