EN DIRECT - Procès des attentats du 13-Novembre : Mohammed Amri positif au Covid, nouveau risque de renvoi

Publié le 13 février 2022 à 22h20, mis à jour le 15 mars 2022 à 18h19
Salah Abdeslam a été testé positif au Covid-19.
Salah Abdeslam a été testé positif au Covid-19. - Source : Benoit PEYRUCQ / AFP

Mohammed Amri, l'un des accusés du procès des attentats du 13-Novembre, a été testé positif au Covid-19, ce qui pourrait compromettre la reprise de l'audience.
"En l'état, il apparaît que l'audience ne pourra reprendre mardi ni cette semaine compte tenu du délai d'isolement en vigueur", indique ce dimanche le président de la cour d'assises spéciale de Paris.
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Ce live est à présent terminé. 

TENSIONS


Les avocats de la défense au procès des attentats du 13-Novembre ont unanimement quitté la salle d'audience mardi pour dénoncer le refus de la cour d'acter formellement des incidents survenus pendant l'interrogatoire très tendu du principal accusé, Salah Abdeslam.


Des applaudissements et hurlements ont retenti à plusieurs reprises dans le public lors de cette audience électrique. Le président Jean-Louis Périès a décidé de suspendre les débats peu avant 18H00. Ils reprendront mercredi midi.

MOHAMMED AMRI POSITIF AU COVID


Mohammed Amri a été testé positif au Covid-19, a-t-on appris ce dimanche, à deux jours de la reprise de l'audience, qui paraît compromise. Ouvert le 8 septembre, le procès des attaques qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis a déjà été interrompu à deux reprises depuis début janvier, deux accusés - dont Salah Abdeslam - ayant contracté le coronavirus. 


Mohammed Amri quant à lui a fait un test antigénique dimanche qui s'est avéré positif, a indiqué le président de la cour d'assises spéciale de Paris dans un message envoyé aux avocats. "En l'état il apparaît que l'audience ne pourra reprendre mardi ni cette semaine compte tenu du délai d'isolement en vigueur", selon le message. D'autres détenus doivent en outre être dépistés.


Après les premiers interrogatoires des accusés sur le fond, la semaine devait être consacrée à de nouvelles auditions d'enquêteurs belges.

L'AUDIENCE VA REPRENDRE


Après une suspension, l'audience va reprendre avec les questions des avocats généraux, des avocats de la partie civile et de la défense. 

Interrogé depuis 13 heures, Salah Abdeslam a déclaré ce mercredi : "Je n'ai tué personne, je n'ai blessé personne".

"Depuis le début de cette affaire, on n'a cessé de me calomnier", a estimé le seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis (banlieue parisienne).

Dès le début de son interrogatoire, Salah Abdeslam a de nouveau justifié son appartenance au groupe Etat islamique. "Moi, je suis pour l'Etat islamique, je vois comment Bachar El-Assad, traite son peuple, tue des enfants, des innocents. Moi, l'Etat islamique, je les soutiens, je les aime", a-t-il déclaré, chemise blanche, les mains croisées devant lui.

Les interrogatoires des accusés se poursuivent cette semaine au procès des attentats du 13-Novembre. Mercredi et jeudi, c'est Salah Abdeslam, seul survivant du commando des attaques survenues à Paris et Saint-Denis en 2015, qui doit répondre aux questions de la cour. 

 

Mutique pendant l'instruction, Salah Abdeslam s'était montré plus prolixe à l'ouverture des débats. Le djihadiste français s'était notamment revendiqué "combattant de l'État islamique", justifiant à plusieurs reprises les attaques comme une réponse aux bombardements de la France en Syrie.

Séjours en Grèce et en Syrie

Au cours de cet interrogatoire, il sera question de l'aide au départ - et au retour - de Brahim Abdeslam en Syrie en 2015, de son café Les Béguines, à Molenbeek, où était notamment visionnées des vidéos en lien avec l'État Islamique. Mais aussi du séjour de Salah Abdeslam à Patras, 
en Grèce, début août 2015, en compagnie d'Ahmed Dahmani, aujourd'hui détenu en Turquie et visé par un mandat d'arrêt.


Aurélie SARROT

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