Eric Dupond-Moretti se dit "plus que jamais déterminé" après sa mise en examen

ML (avec AFP)
Publié le 19 juillet 2021 à 18h02, mis à jour le 19 juillet 2021 à 18h54

Source : TF1 Info

JUSTICE - En déplacement à Beauvais, le ministre de la Justice s’est montré confiant quant à sa mise en examen et a rejeté de possibles conflits d'intérêts avec ses anciennes activités d'avocat.

“Je suis plus que jamais déterminé à être ministre de la Justice.” En déplacement dans à Beauvais dans l’Oise ce lundi 19 juillet, Eric Dupond-Moretti n’a pas bouleversé son calendrier depuis sa mise en examen : le ministre de la Justice doit finaliser l’achat de téléphones “grave danger” dans le cadre de la lutte contre les violences faites aux femmes. “Demain je serai pleinement ministre, après-demain aussi, et pour tous les jours qui viennent”, a-t-il affirmé devant les caméras de LCI. 

Un contrôle affiché en dépit de ses démêlés judiciaires : mis en examen pour prise illégale d’intérêt le vendredi 16 juillet, une première pour un garde des sceaux, il est soupçonné d’avoir tiré profit de son nouveau statut pour ses anciennes activités d’avocat. 

"Rien n’entamera ma détermination, je suis extrêmement serein”, a-t-il pourtant avancé, avant de poursuivre : “En tant que justiciable, j’ai comme tout le monde des avocats qui feront valoir mes droits et en tant que ministre, je suis à 100% dans la tâche qui est la mienne". "Ma légitimité, je la tiens du président de la République et du Premier ministre”, a-t-il ajouté, affirmant avoir reçus des soutiens extrêmement nombreux, même venant de l’opposition. 

“Tout cela est parti d’une déclaration de guerre”

Les syndicats lui reprochent aussi d’avoir ouvert une autre enquête administrative à l’encontre du magistrat Edouard Levrault, aujourd’hui en poste à Nice, qui avait mis en examen un ancien client d’Eric Dupond-Moretti. Une fois place Vendôme, le ministre avait saisi l’Inspection générale de la justice. rquet national financier (PNF). Tous les trois avaient participé à une enquête préliminaire visant à identifier la taupe qui aurait informé l’ex-président Nicolas Sarkozy et son avocat Thierry Herzog qu’ils étaient sur écoute dans une affaire de corruption. 

Les syndicats lui reprochent aussi d’avoir ouvert une autre enquête administrative à l’encontre du magistrat Edouard Levrault, aujourd’hui en poste à Nice, qui avait mis en examen un ancien client d’Eric Dupond-Moretti. Une fois place Vendôme, le ministre avait saisi l’Inspection générale de la Justice. 

Le ministre, de son côté, affirme avoir suivi la procédure. "On me reproche d'avoir saisi l'Inspection générale de la justice composée de magistrats indépendants à la suite de procédures initiées par ma prédécesseure Nicole Belloubet""I, a-t-il expliqué depuis Beauvais. Avant d’affirmer : "J’ai consulté mes services, et en particulier le bureau de déontologie des services judiciaires", qui lui aurait conseillé "de saisir l’Inspection générale de la justice". Le procureur général François Molins "nous a également demandé de saisir l’inspection générale de la justice", a-t-il ajouté. 

Le garde des Sceaux a fustigé ce qu'il considère plutôt comme un règlement de comptes à son encontre. "Tout cela est parti d’une déclaration de guerre", a-t-il affirmé, renvoyant aux "propos utilisés par les syndicats à mon encontre dans les deux heures de ma nomination", des syndicats qui auraient affirmé que cette plainte "n’avait pour seul objet" que de le faire mettre en examen, selon lui. 

“Nommer une personnalité aussi clivante et qui méprise à ce point les magistrats, c'est une déclaration de guerre à la magistrature”, avait en effet affirmé Céline Parisot, présidente de l'Union syndicale des magistrats, à l’AFP lors de la nomination d’Eric Dupond-Moretti au poste de garde des Sceaux en juillet 2020. 


ML (avec AFP)

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