Espagne : une femme lourdement condamnée pour avoir accusé à tort son ex-mari de violer leur fille

Publié le 18 mai 2022 à 16h34
On ne sait pas la greffière a commis l'irréparable à cause de son travail.

On ne sait pas la greffière a commis l'irréparable à cause de son travail.

Source : Istock

Une Espagnole a été condamnée pour avoir accusé à tort son ancien mari d'agression sexuelle et de viol sur leur fille.
Elle a écopé de cinq ans de prison et du versement d'une indemnisation de 40.000 euros à sa fille et au père.
La garde de l'enfant de neuf ans lui a également été retirée.

Il s'agirait de la condamnation la plus lourde pour des faits de ce genre en Espagne, selon le quotidien El Mundo. Alors qu'elle était en pleine procédure de divorce, une femme a déposé huit plaintes contre son ancien mari pour attouchement sur sa fille et une pour viol. Mais lundi, le tribunal de Grenade, en Andalousie, a jugé que ces plaintes étaient toutes fausses.

Une personne ayant des prédispositions "au mensonge"

Le tribunal a donc décidé de la condamner pour dénonciation calomnieuse et atteinte à l'intégralité morale. L'Espagnole a écopé de cinq ans de prison. Elle devra par ailleurs verser une indemnisation de 40.000 euros à sa fille d'une part et au père d'autre part, pour les dommages causés par ces accusations infondées, selon le jugement consulté par l'AFP.

La cour a également retiré l'autorité parentale durant dix ans à cette mère, estimant qu'elle représentait "un danger pour le développement" de son enfant. Pour prouver la véracité de ses plaintes, elle avait soumis sa fille, âgée actuellement de neuf ans, à dix examens médicaux ou psychologiques, sans qu'ils ne puissent démontrer l'existence avérée des délits. Or, ces examens auxquels l'enfant a dû se soumettre ont affecté sa "stabilité psychologique et (ses) résultats scolaires", a encore estimé le tribunal.

Lire aussi

Selon le tribunal, la mère espérait, grâce à ses accusations, "obtenir la garde exclusive" de la fillette née en 2012. L'accusée est décrite dans le jugement comme une personne ayant des prédispositions "au mensonge", d'un "cynisme exacerbé" et d'une "méchanceté aux accents obsessionnels". Les problèmes entre cette femme et son ex-mari avaient commencé en 2018 lorsque celui-ci avait demandé la garde partagée de leur fille, un an après leur séparation. 


Aurélie LOEK

Tout
TF1 Info