Essonne : l'IGPN saisie après la plainte d'un jeune pour violences policières

Julien Vattaire avec AFP
Publié le 17 mai 2022 à 6h17
Cette photo prise le 26 juin 2018 montre le logo de l'IGPN (Police nationale de l'inspection générale) au ministère de l'Intérieur, à Paris.

Cette photo prise le 26 juin 2018 montre le logo de l'IGPN (Police nationale de l'inspection générale) au ministère de l'Intérieur, à Paris.

Source : STEPHANE DE SAKUTIN / AFP

Un homme de 19 ans a déposé plainte pour des violences policières.
Il dénonce des faits qui remonteraient à la nuit du 9 au 10 mai lors de sa garde à vue.
L'IGPN a lancé une enquête.

L'IGPN enquête pour des faits qui se seraient déroulés en Essonne dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 mai. Un jeune homme, âgé de 19 ans, accuse plusieurs policiers de violences durant sa garde à vue à Juvisy-sur-Orge. "La police des polices" a bien été saisie pour faire la lumière sur ces accusations, a indiqué le parquet d'Evry, sollicité par l'AFP. Cette enquête sur les "faits de violences allégués" visera à établir "l'entièreté des conditions d'intervention et de garde à vue", a précisé le parquet après l'étude de la plainte déposée vendredi à l'IGPN.

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Les faits remontent à la nuit du 9 au 10 mai. Le jeune homme avait été contrôlé par des policiers à Athis-Mons, puis placé en garde à vue pour des faits d'outrage et rébellion. Il se trouvait alors avec deux autres jeunes, tous alcoolisés au moment de l'interpellation. 

Le jeune âgé de 19 ans est ressorti de sa garde à vue avec quatre jours d'ITT (incapacité totale de travail) à la suite d'un examen médical réalisé au cours de celle-ci. "Ils se déchaînaient, ils me mettaient des coups de poing au visage, des coups de pied avec la pointe de leurs chaussures dans mes tibias (...). Ils s’amusaient aussi à me mettre des coups de Taser dans l’épaule et un dans le cou", a-t-il indiqué à nos confrères de Libération. À noter que les deux autres jeunes évoquent également des violences de la part de plusieurs policiers au cours des auditions.  

Les policiers seront bientôt entendus

La procédure judiciaire pour outrage et rébellion, un temps confiée au commissariat de Juvisy, a été suspendue. Le temps est désormais à l'enquête de l'IGPN, durant laquelle le plaignant sera notamment examiné par un médecin de l'Unité médico-judiciaire (UMJ) et les policiers seront entendus. 


Julien Vattaire avec AFP

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