DISPARITION - Après la fin des fouilles dans les Ardennes, une nouvelle étape s’ouvre dans l’enquête pour tenter d’élucider le mystère de la disparition de la fillette de 9 ans, enlevée en janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne).
Dix-sept ans après les faits, l'enquête piétine, encore et toujours. Malgré le déploiement d'un important dispositif technique et humain, les fouilles menées depuis lundi dans deux anciennes propriétés du tueur en série Michel Fourniret ont pris fin jeudi soir sans avoir permis de retrouver le corps d'Estelle Mouzin. "On ne peut pas dire qu'il y a des avancées", mais "il y a eu des portes fermées", avait déclaré mardi soir Didier Seban sur LCI, l'un des avocats de la famille Mouzin.
Condamné à la perpétuité incompressible en mai 2008 pour sept meurtres, celui qu'on surnomme "L'Ogre des Ardennes" avait avoué en mars dernier le meurtre de la fillette de 9 ans, enlevée en janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne), déclarant à la justice "pertinent" que son corps, qui n'a jamais été retrouvé, puisse être dans l'une de ses anciennes propriétés dans les Ardennes.

Pour les enquêteurs, ces fouilles ne constituent qu’une étape dans la suite des recherche
Me Richard Delgenes, l'avocat de Monique Olivier, ex-épouse de Michel Fourniret.
Les investigations pour faire la lumière sur la disparition d'Estelle Mouzin ne vont pas s'arrêter pour autant. "Pour les enquêteurs, ces fouilles ne constituent qu’une étape dans la suite des recherches", a déclaré jeudi soir devant la presse Me Richard Delgenes, l’avocat de Monique Olivier, l’ex-épouse du tueur en série, cité par L’Ardennais. LCI fait le point sur les prochaines étapes de l'enquête.
Des "profileurs" belges
La juge d’instruction parisienne Sabine Khéris, qui a récupéré l'enquête en juillet, s’est récemment rendue en Belgique pour rencontrer les enquêteurs qui ont travaillé sur les dossiers Fourniret. "Des profileurs ont travaillé sur son parcours meurtrier pour en dresser le portrait complet", a confié l’avocat de Monique Olivier, toujours cité par le quotidien régional. Leur mission : se mettre dans la tête du tueur pour en dresser le portrait psychologique, de quoi apporter un regard nouveau sur l'enquête.
Des analyses ADN
Autre piste, l'analyse ADN. En 2013, l'expertise de milliers de poils et cheveux prélevés dans la voiture de Michel Fourniret n’avait pas permis de retrouver de trace ADN d'Estelle Mouzin. Des prélèvements ont été effectués et de nouvelles analyses sont prévues. "On va les confronter à l’ADN qui se trouve dans le fourgon de Fourniret, sur des objets qu’il a pu manipuler", a indiqué Me Delgenes, ajoutant que "les résultats devraient être connus rapidement".
De nouvelles auditions
Michel Fourniret a avoué le 7 mars dernier le meurtre d'Estelle Mouzin, mais pas l'endroit où il aurait caché son corps. Les enquêteurs vont donc procéder à de nouvelles auditions. Celle de Monique Olivier aura lieu "probablement en août", a indiqué son avocat. Michel Fourniret devrait lui-aussi être à nouveau entendu par les enquêteurs.
"Avec tous les éléments recueillis par les gendarmes, on pourra le mettre face à ses mensonges", soutient Me Delgenes, qui a également émis le souhait que Michel Fourniret soit lui-même amené sur place, ce qui permettrait d'être "plus efficaces dans l'analyse de ses propos parce qu'on ne sait pas quand il manipule ou quand il manipule pas".
Par le passé, Michel Fourniret avait fini dans certaines affaires par guider les spécialistes jusqu'aux corps de ses victimes, en leur disant ça alors que ces derniers creusaient sans relâche depuis plusieurs heures. "Le tueur en série avait alors dit au procureur : 'Reculez la pelleteuse d'1,50m'. Les hommes se sont exécutés, et ont fini par retrouver deux corps : ceux d'Elisabeth Brichet, 12 ans, et de Jeanne-Marie Desramault, 22 ans", confiait dans un entretien à LCI Jean-Luc Ployé, psychologue auprès des tribunaux et qui a expertisé à trois reprises Michel Fourniret entre 2005 et 2018.
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