Visé par un mandat d’arrêt international émis par le parquet de Nanterre, Carlos Ghosn accorde sa première réaction à TF1 et LCI, à retrouver ce soir sur nos antennes.Depuis le Liban, qu’il assure ne pas pouvoir quitter, l’ancien patron de l’alliance Renault Nissan dénonce un "acharnement judiciaire des autorités françaises".
Sa première réaction. Interrogé ce vendredi sur le mandat d’arrêt international émis à son encontre par le parquet de Nanterre, notamment pour abus de bien sociaux et blanchiment, Carlos Ghosn dénonce auprès de TF1 et LCI un "acharnement judiciaire des autorités françaises".
Toujours au Liban - qu’il affirme ne pas pouvoir quitter faute de passeport et en raison de son contrôle judiciaire - depuis sa fuite rocambolesque du Japon à la fin de l’année 2019, l’ancien dirigeant de l’alliance Renault Nissan (RNBV) assure ne pas avoir touché le moindre euro dans cette affaire. "Je crois toujours en la présomption d'innocence", souligne-t-il.
Interview exclu de Carlos Ghosn à TF1/LCI après le mandat d’arrêt émis par le tribunal de Nanterres. L’ancien patron de Renault évoque un « acharnement judiciaire des autorités françaises ». Il dit ne pas pouvoir quitter le Liban, du fait de ses obligations judiciaires. pic.twitter.com/nmHJHp1HWV — fx menage (@fxmenage) April 22, 2022
La justice française s'intéresse à près de 15 millions d'euros de paiements considérés comme suspects entre RNBV et le distributeur du constructeur automobile français à Oman, Suhail Bahwan Automobiles (SBA). Le juge d'instruction de Nanterre en charge de l'enquête a délivré cinq mandats d'arrêt internationaux au total : outre Carlos Ghosn, ils visent "les propriétaires actuels ou ex-dirigeants de la société omanaise SBA", précise le parquet.
"Ce mandat est très surprenant"
"Il ne s'agit pas d'un mandat d'arrêt émis par la France, mais par le tribunal de Nanterre lors d'une instruction en cours, plus précisément par le parquet de Nanterre", a réagi auprès de l'AFP Me Jean Tamalet, l'un des avocats du patron franco-libano-brésilien. "Ce mandat est très surprenant, car le juge d'instruction et le procureur de Nanterre savent parfaitement que Carlos Ghosn, qui a toujours coopéré avec la justice, fait l'objet d'une interdiction judiciaire de quitter le territoire libanais."
Lors de leurs investigations, les magistrats de Nanterre s'étaient déjà déplacés deux fois à Beyrouth. En février dernier, ils y ont auditionné deux témoins. Au mois de juin précédent, ils avaient procédé, avec des magistrats de Paris, à l'audition libre de Carlos Ghosn pendant cinq jours, pour les enquêtes le visant à Nanterre et à Paris.