Suite à l'explosion dans une poudrerie à Bergerac, une enquête a été ouverte pour déterminer la cause de l'incident.Les premiers éléments montrent que c'est une opération de maintenance sur le site classé Seveso qui en serait à l'origine.Mais les fortes températures et le temps sec ont également pu jouer un rôle.
Les investigations avancent concernant les événements qui ont secoué Bergerac mercredi. Deux jours après l'explosion d'une poudrerie, site classé Seveso, qui a fait huit blessés, la direction du groupe Eurenco a partagé les premiers éléments recueillis par l'enquête interne, toujours en cours. Dans un communiqué, la société explique que c'est une opération de maintenance "qui serait à l'origine de l'accident".
Le rôle agravant de la chaleur
Le site, classé Seveso "seuil haut", était effectivement, au moment de l'accident, à l'arrêt pour effectuer des opérations courantes de maintenance, programmées deux fois par an, qui "font l'objet de dispositions strictes avant tous travaux". Pour autant, "les fortes températures, et surtout le très faible taux d'humidité, ont également pu jouer un rôle", souligne le groupe.
Interrogé sur les causes de l'incident jeudi, le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu avait exclu le réchauffement climatique tout en soulignant le facteur aggravant que pouvait jouer la chaleur. "Personne ne peut nier qu'on a un réchauffement qui met à l'épreuve les hommes, la nature et les infrastructures. Et donc que c'est toute notre procédure de prévention des risques qui doit être renforcée à l'aune de ce réchauffement", a-t-il reconnu.
Dans son communiqué, l'entreprise assure par ailleurs que tous les blessés dans l'explosion se trouvaient désormais "hors de danger". Cinq sont déjà sortis de l'hôpital. Le bâtiment accidenté a été "sécurisé", précise le groupe selon qui "il n'y a pas d'autres dommages à l'intérieur du site et il n'y a eu aucun impact sur l'environnement ni à l'extérieur du site".
En plus de l'enquête interne, une enquête pour "blessures involontaires dans le cadre du travail" a été ouverte par le parquet de Bergerac, confiée à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique. Une enquête administrative est également menée par le Bureau d'enquêtes et analyses sur les risques accidentels, créé en décembre 2020 après l'accident de Lubrizol à Rouen. Selon la procureure de Bergerac Sylvie Guedes, les premières constatations sur site devraient être menées au cours de la semaine prochaine. "On travaille sur de la matière dangereuse. Aucun risque ne doit être pris", souligne-t-elle.
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