Une enquête ouverte après une fausse couche d'une femme placée en garde à vue à Paris

Publié le 8 août 2019 à 19h46, mis à jour le 9 août 2019 à 7h21
Une enquête ouverte après une fausse couche d'une femme placée en garde à vue à Paris

POLICE - L'Inspection générale de la police nationale (IGNP) a été saisie alors qu'une femme a fait une fausse couche suite à son interpellation mardi. Elle a porté plainte et la suspension provisoire d'un policier a été demandée par Christophe Castaner.

Un femme enceinte de deux mois a fait une fausse couche suite à une garde à vue dans un commissariat de Pars ce mardi. Elle a porté plainte et une enquête a été ouverte, rapporte l'AFP. Le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a demandé immédiatement la suspension provisoire d'un policier en attendant les conclusions de l'enquête.

Cette femme avait été interpellée mardi après une agression sur un couple sur la voie publique. Refusant d'être placée en cellule de garde à vue au commissariat du XIIe arrondissement, elle s'est débattue et les policiers sont intervenus pour la maîtriser, selon des sources policières.

Des douleurs après avoir été "maîtrisée" par les policiers

Elle s'est ensuite plainte de douleurs et a indiqué qu'elle était enceinte. Les policiers lui ont proposé d'appeler les pompiers, ce qu'elle a d'abord refusé. Les fonctionnaires ont ensuite appelé un médecin. Elle a alors été hospitalisée et a fait une fausse couche à l'hôpital.

Elle a porté plainte ce mercredi, a précisé une source policière.

Des vidéos du commissariat sont en cours d'exploitation
Source proche du dossier

"C'est une affaire complexe, des vidéos du commissariat sont en cours d'exploitation, des témoins - notamment d'autres gardés à vue - doivent être entendus", indique à l'AFP une source proche du dossier.

L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie et un policier a été suspendu à titre conservatoire "sans qu'à ce stade un lien de causalité puisse être établi entre la perte de l'enfant et une éventuelle faute", a précisé la préfecture de police. Le parquet de Paris a confirmé avoir confié à "la police des polices" cette enquête pour "violences volontaires sur personne en état de grossesse en réunion par personne dépositaire de l'autorité publique".


La rédaction de TF1info

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