Le 24 mars 2022, une famille française domiciliée à Montreux, en Suisse, s'était jetée par la fenêtre.Seul un adolescent avait survécu à cette chute de sept étages.Selon la justice suisse, ce suicide était "préparé" depuis un moment.
L'affaire était survenue au printemps dernier et avait suscité une vive émotion à travers le monde. Le 24 mars 2022, un père de famille âgé de 40 ans, son épouse, la sœur jumelle de cette dernière, la fillette du couple, âgée de 8 ans, et leur fils âgé de 15 ans, s'étaient défenestrés à Montreux. Cette famille française, domiciliée en Suisse, n'avait pas survécu à cette chute de sept étages, à l'exception de l'adolescent, qui avait été grièvement blessé et qui était resté longtemps dans le coma.
Très rapidement, la piste d'un suicide collectif avait été privilégiée. Ce mardi, près d'un an jour pour jour après le drame, le ministère public helvète révèle que cet acte avait été "préparé et même répété".
"Un départ vers un monde meilleur"
Les conclusions du ministère public du canton de Vaud révèlent en effet "que la mère et sa sœur présentaient des personnalités dominantes et possessives, contrastant avec un père effacé", avec "une forte emprise sur les enfants", qu'elles "maintenaient dans la croyance d’un monde qui leur était hostile".
Comme le laissaient déjà penser les premiers éléments de l'enquête de la police, la famille vivait à la manière des survivalistes : les enfants n'avaient quasiment aucun contact extérieur, étaient scolarisés à la maison et seule la sœur jumelle allait régulièrement au travail.
Selon l’enquête, la famille avait "préparé, répété et organisé son départ vers 'un monde meilleur'", sans toutefois avoir fixé de date précise.
Ni la mère ni la petite fille n'étaient enregistrées auprès des autorités, mais le grand frère était censé être scolarisé à la maison. C'est une procédure de vérification par deux policiers, tôt le matin du 24 mars 2022, qui semble avoir poussé la famille à passer à l'acte.
Le seul survivant pris en charge
Le fils, seul survivant, "a été entendu, mais il n’est pas en mesure de faire le récit du déroulement des faits. Il est physiquement rétabli et pris en charge par le Service des curatelles et tutelles professionnelles", indique le ministère vaudois, appelant à la plus grande retenue à l'égard du garçon mineur.
Le ministère, qui a mis un terme à l'enquête, devrait classer l'affaire d'ici à quelques jours.
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