Mardi dernier, le corps sans vie d'une femme a été retrouvé dans son appartement de La Rochelle.À ses côtés, celui de son ex-mari qui n'aurait pas supporté la rupture et aurait tué son ancienne compagne et mère de leurs enfants avant de mettre fin à ses jours.
C'est le nouveau compagnon de la victime qui a fait mardi la macabre découverte. Inquiet de ne pas avoir de nouvelles d'elle, ce dernier s'est rendu à son domicile de La Rochelle (Charente-Maritime) vers 13 heures et a demandé au concierge de lui ouvrir l'appartement. En poussant la porte, il a découvert le corps sans vie de sa compagne, tuée par balles. À ses côtés, celui de son ex-mari avec qui elle avait eu deux enfants, aujourd'hui âgée de 7 et 13 ans.
Le parquet de La Rochelle a ouvert une enquête. D’après les premiers éléments, l’ancien mari de la victime, âgé de 42 ans, aurait tué son ex-femme, âgée de 38 ans, par arme à feu et aurait retourné l’arme contre lui.
Une autopsie aura lieu ce jeudi à l’institut médico-légal de Poitiers pour déterminer avec exactitude les causes des décès.
Dans le canapé, un pistolet dans les mains
"L’actuel conjoint de Caroline m’a passé un coup de fil parce qu’il n’arrivait pas à la joindre. Il m’a demandé si j’avais les clés et ensemble nous sommes montés. Le corps de Caroline était derrière la porte, celui de son ex assis sur le canapé. Il tenait encore l’arme entre ses mains, un pistolet. On a immédiatement refermé la porte et appelé la police", a témoigné le concierge de l'immeuble dans les colonnes de Sud Ouest.
Les deux enfants du couple qui étaient à l’école au moment des faits, ont été pris en charge aux urgences pédiatriques.
L'auteur présumé avait alerté sa mère
Selon nos informations, le matin même des faits, la mère de l'auteur présumé de ce féminicide suivi d'un suicide s’était présenté au commissariat pour signaler un appel inquiétant de son fils. Il lui aurait annoncé avoir laissé des documents à son intention et lui aurait demandé de prendre soin des enfants.
Dans l’appartement de son fils, elle découvrait un testament et une assurance décès. Elle indiquait aux policiers que son fils était en dépression, n’ayant pas supporté le divorce et le refus de la garde alternée des enfants.
"Ça va mal finir"
D’après nos informations, la victime aurait déposé une main courante en février 2021 suite à un différend pour la garde des enfants lors duquel l’ancien mari aurait répété plusieurs fois "ça va mal finir".
"Séparé depuis 2020 et en instance de divorce, le couple n’a jamais fait, selon les premières vérifications effectuées, l’objet d’enquête pour des faits de violence conjugale", a précisé dans un communiqué le parquet de La Rochelle qui a confié l’enquête à la sûreté départementale de La Rochelle.