La voiture et l'arme du policier soupçonné d'avoir tué sa compagne fin janvier à Paris ont été retrouvées sur un parking à Amiens (Somme), a indiqué une source judiciaire à LCI, confirmant une information de RTL.L'homme, qui fait l'objet d'un appel à témoin, est toujours recherché.
L'enquête sur le possible féminicide commis à Paris fin janvier progresse. La voiture et l'arme avec les munitions du policier soupçonné d'avoir tué sa compagne ont été retrouvées samedi à Amiens, dans la Somme, a-t-on appris ce mercredi de source proche de l'enquête, confirmant une information de RTL.
Selon nos informations, le véhicule a été retrouvé dans le sud de la ville, sur le parking d'un restaurant Burger King. Cette découverte a été faite grâce à un témoin riverain, qui a reconnu la voiture suite à l'appel à témoin diffusé jeudi. Le policier, lui, est toujours recherché, a-t-on ajouté de même source.
Une arme et deux chargeurs dans la boîte à gants
Ce gardien de la paix de 29 ans est en fuite depuis le 28 janvier, jour de la découverte, dans un appartement du 19e arrondissement, du corps de sa compagne, âgée de 28 ans et décédée par strangulation. Le 10 février, la préfecture de police avait lancé un appel à témoin pour retrouver le fonctionnaire "en possession de son arme de service".
La fiche de recherche comportait son nom, "Arnaud B.", sa photo où il apparaissait avec une barbe noire, les cheveux rasés et vêtu d'un tee-shirt noir, et une description de son véhicule, une Peugeot 208 blanche immatriculée DQ-759-HN "en mauvais état général".
Après s'être assurée qu'il s'agissait bien de la voiture du policier, la BRI l'a surveillée, sans déceler aucun mouvement, rapporte une source judiciaire à LCI. Le véhicule a donc été enlevé. Lors de la perquisition à l'intérieur du véhicule, les enquêteurs ont retrouvé l'arme et les deux chargeurs dans la boîte à gants.
Pour l’heure, impossible de savoir depuis combien de temps la voiture était sur place. Des recherches sont toujours en cours afin d’identifier d’éventuels point de chutes et planques possibles du policier.
Un policier connu pour violences conjugales
Le 2e district de la police judiciaire (2e DPJ) est chargé de l'enquête ouverte pour "homicide volontaire sur concubin". Sur le volet administratif, le préfet de police Didier Lallement a saisi l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) pour enquêter sur d'éventuels manquements concernant l'autorisation de port d'arme accordée au policier, connu pour violences conjugales et sa fragilité psychologique.
L'homme avait été placé en garde à vue en octobre 2019 pour des violences sur sa compagne de l'époque et avait écopé d'une alternative aux poursuites : un stage de sensibilisation aux violences conjugales. Professionnellement, il avait été sanctionné d'un simple avertissement, la sanction disciplinaire la plus basse de la fonction publique, non inscrite dans le dossier de l'agent.