Féminicide en Ille-et-Vilaine : il avoue avoir étranglé sa femme avec une rallonge électrique

par A.S
Publié le 23 janvier 2023 à 20h18

Source : JT 20h Semaine

Dimanche, un homme s'est présenté au commissariat de police de Rennes pour indiquer qu’il avait trouvé sa femme morte à son domicile de Pont Péan (Ille-et-Vilaine).
Rapidement placé en garde à vue, l'individu né en 1987 a reconnu être l'auteur de ce féminicide.
Selon lui, une dispute serait à l'origine du drame.

Ils s'étaient rencontrés à l'automne 2014, marié au printemps 2017, avant qu'elle ne décide de mettre fin à leur relation, fin 2021. Depuis, cette femme née en 1976 était repartie vivre auprès de sa mère dans le Morbihan, puis dans un foyer à Rennes. Son ex-compagnon, quant à lui, a été hospitalisé en milieu spécialisé en février 2022 à la suite d’une tentative de suicide.

Le couple s'était remis ensemble début 2023, avant que ne survienne un drame, dimanche 22 janvier. Ce jour-là, à 14h40, cet homme né en 1987, maçon de profession, s'est présenté au commissariat de police de Rennes pour signaler qu’il avait trouvé sa femme décédée à son domicile à Pont Péan (Ille-et-Vilaine).

Pris en charge par les gendarmes, le trentenaire a été conduit à son appartement où était découvert le corps sans vie de son épouse. "Le corps de la victime présentait des lésions attestant d’un décès faisant suite à des violences", souligne ce lundi le procureur de la République de Rennes dans un communiqué.  Une enquête criminelle confiée à la brigade de recherche de Rennes était ouverte par le parquet et le mari de la victime, qui présentait lui aussi des lésions, placé en garde à vue. 

"Décès par strangulation mécanique"

"L’autopsie réalisée ce lundi a permis de déterminer un décès par strangulation mécanique, avec l'aide d'un lien", détaille le magistrat. Face aux enquêteurs, le suspect a fini par reconnaître être à l’origine du décès de son épouse. Il a précisé l'avoir "étranglée avec une rallonge électrique". L'arme du crime a été retrouvée dans l'appartement.  

Interrogé sur le mobile, le mis en cause n’explique pas véritablement son geste et évoque "une dispute". Il sera déféré mardi au parquet de Rennes en vue de l’ouverture d’une information criminelle pour homicide volontaire par conjoint. Pour ces faits, il encourt la réclusion criminelle à perpétuité. "Des réquisitions d’incarcération seront prises" annonce Philippe Astruc.

Violences sans ITT sur un personnel médical

Le magistrat précise également que le suspect était, lors de son placement en garde à vue dimanche, négatif à l'alcool et au stupéfiant. 

Concernant son casier, "il est connu de l’institution judiciaire pour deux condamnations de faible importance sans lien avec des faits de violence", précise le procureur. Il est par ailleurs convoqué devant le tribunal correctionnel en juillet 2023 suite à des violences sans ITT  sur un personnel médical au cours de son hospitalisation début 2022. 


A.S

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