FIN DE TRAQUE - Terry Dupin, 29 ans, a été "neutralisé", lundi, après avoir ouvert le feu "à plusieurs reprises" sur les forces de l'ordre, au terme d'une cavale de plus de 30 heures. D'après le général en charge des recherches, il "était dans une logique suicidaire".
Après plus de 36 heures de cavale, Terry Dupin a été "neutralisé" à la mi-journée ce lundi 31 mai dans les environs de Lardin-Saint-Lazare, en Dordogne. Au cours de l'intervention, l'ancien militaire de 29 ans, recherché pour tentative d'homicide et considéré comme "aguerri et armé", a ouvert le feu "à plusieurs reprises" sur les forces de l'ordre. Gravement blessé au niveau de la gorge, il a été pris en charge par les secours.
"Sur le tir de riposte, il a été blessé", a précisé le préfet de la Dordogne Frédéric Périssat. "À partir du moment où il a été en contact avec les militaires du GIGN, il a ouvert le feu à nouveau, à plusieurs reprises sur eux. Suite à un de ses derniers tirs, il y a eu un tir de riposte qui a amené effectivement à le neutraliser", a détaillé le général André Pétillot, en charge des recherches.
Un profil correspondant au "suicide by cops"
Au cours de sa cavale, les forces de l'ordre avaient déjà essuyé les tirs du suspect. "Il y a eu plusieurs confrontations, dont trois ont fait l'objet de tirs", expliquait le gradé dans la matinée. Armé d'une carabine de chasse, Terry Dupin était retranché dans une zone boisée de 4km², un périmètre qui s'est réduit à la mi-journée après le signalement d'un riverain. Les forces de l'ordre ont pu le neutraliser alors qu'il tentait de sortir de cette zone.
#Dordogne : l’individu a été neutralisé. Merci aux gendarmes, et en particulier au GIGN, pour leur action déterminante ainsi qu’à l’ensemble des services de l’Etat mobilisés. — Gérald DARMANIN (@GDarmanin) May 31, 2021
D'après André Pétillot, l'individu était "dans une logique suicidaire". Une analyse partagée par Anthony Couzian-Marchand, ancien commandant du GIGN, pour qui Terry Dupin "est resté dans cette dynamique de ce qu'on a appelé le 'suicide by cops'". Cette expression, venue des Etats-Unis, désigne un certain type de suspects, souvent armés, provoquant les forces de l'ordre pour les inciter à répliquer par des tirs létaux.
"C'est un procédé bien connu, ce sont des personnes qui sont engagées dans une logique de combat jusqu'au-boutiste et qui n'envisagent pas d'autre sortie que la mort, mais qui n'ayant pas la volonté, parfois le courage, de pouvoir se donner la mort, cherchent la confrontation avec les forces de l'ordre", a expliqué sur l'antenne de LCI l'ex-membre du GIGN.
Condamné à quatre reprises pour violences conjugales
Le profil de Terry Dupin, ancien militaire et condamné à quatre reprises pour des faits de violences conjugales sur son ex-compagne, correspond à ce type de profil. D'après Anthony Couzian-Marchand, il y a ainsi une "certaine logique dans le fait qu'il aille jusqu'au bout de la poussée violente".
Depuis dimanche, les GIGN de Toulouse et de Satory, en région parisienne, et plus de 300 gendarmes ainsi que des équipes cynophiles, appuyés par au moins sept engins blindés et sept hélicoptères, étaient engagés dans cette traque. Dans la nuit de samedi à dimanche, Terry Dupin s'est présenté au domicile de son ancienne compagne, également la mère de ses trois enfants, pour la violenter. Il a également tiré sur son nouveau compagnon, sans l'atteindre, avant de prendre la fuite.
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