Accusé d'agressions sexuelles et de harcèlement, François Asselineau en garde à vue

I.N avec AFP
Publié le 3 février 2021 à 22h58, mis à jour le 4 février 2021 à 8h52

Source : TF1 Info

JUSTICE - Le président de l’UPR, candidat à l'Élysée en 2017 puis en 2022, a été placé en garde à vue pour harcèlement moral, harcèlement sexuel et agressions sexuelles.

Le président de l'Union populaire républicaine (UPR) et partisan du "Frexit", François Asselineau, a été placé en garde à vue ce mercredi, a appris l'AFP, confirmant une information du Point. "La mesure est toujours en cours", a précisé cette source. À 63 ans, il est gardé à vue dans le cadre d'une enquête ouverte le 15 mai 2020 par le parquet de Paris pour harcèlement moral, sexuel et agressions sexuelles, confiée à la Brigade de répression de la délinquance à la personne de la police judiciaire parisienne.

Deux plaintes pour ces mêmes chefs avaient été déposées par deux victimes présumées et anciens salariés de l'UPR, l'une dans l'Allier, l'autre à Paris, et un ancien cadre avait fait un signalement au procureur de la République. Ces accusations révélées par Libération avaient alors été qualifiées de "calomnies" par François Asselineau.

Des accusations toujours démenties

Selon l'entourage du chef de l'UPR mercredi soir, François Asselineau est "actuellement entendu dans le cadre de la procédure judiciaire initiée par deux anciens employés du mouvement, concomitamment à une tentative de prise de contrôle de l’UPR par une poignée d'adhérents". François Asselineau "a toujours fermement démenti ces accusations, qui, pour l’essentiel, allèguent des faits qui auraient prétendument eu lieu avant même leur embauche", ajoute l'entourage.

Plusieurs dizaines de cadres du mouvement avaient même réclamé au printemps sa démission, évoquant "l'existence de relations particulières et plus qu'insistantes de (la) part" de François Asselineau à l'égard de salariés de l'UPR, "source de graves souffrances psychologiques". Ayant échoué à le faire partir, ils avaient ensuite demandé que le président de l'UPR se mette "en retrait" de ses fonctions pendant les procédures judiciaires. Il avait néanmoins convoqué un congrès virtuel en juillet lors duquel il avait été réélu haut la main à la tête du parti souverainiste.

Partisan d'une sortie de la France de l'Union européenne, de l'euro et de l'Otan, le président de l’UPR s’était présenté à l’élection présidentielle en 2017. Il avait alors réuni 0,92% des voix. Lors de la campagne des élections européennes, en 2019, il n'avait pas caché ses intentions pour l’échéance de 2022. "Je compte bien être candidat à la présidentielle", avait-il alors déclaré.


I.N avec AFP

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