Patrick Balkany incarcéré : "Une sanction totalement disproportionnée", dénonce Isabelle Balkany sur LCI

Publié le 14 septembre 2019 à 8h10
JT Perso
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Source : TF1 Info

INTERVIEW - Quelques heures après la condamnation et l'incarcération de son époux Patrick Balkany, la première adjointe au maire de Levallois-Perret Isabelle Balkany - elle même condamnée mais sans mandat de dépôt - a accordé un entretien à LCI. Elle s'interroge notamment "sur les motivations d'une sanction totalement disproportionnée".

Patrick Balkany va passer la nuit en prison. Après un procès de plusieurs semaines, le couple Balkany a été reconnu coupable de fraude fiscale vendredi 13 septembre. Le maire de Levallois-Perret a été condamné à quatre ans de prison ferme et incarcéré immédiatement. Il est arrivé à la prison de la Santé, à Paris, en milieu d'après-midi. Son épouse, Isabelle Balkany, écope, elle, de trois ans de prison ferme, sans mandat de dépôt en raison de son état de santé. Le couple est aussi condamné à dix ans d'inéligibilité. Bouleversée mais combative, Isabelle Balkany a répondu à LCI.

Interviewée par Valérie Nataf, elle a fait part de "(sa) sidération" à l'énoncé du jugement. "Le président du tribunal a lu de longs extraits du jugement. J'ai remarqué qu'il disait deux fois qu'il n'y avait pas un seul centime d'argent public dans cette affaire. (...) Comme nous l'avons dit et redit maintes fois, il s'agit uniquement d'argent familial, de patrimoine familial. Nous avons fait la faute de ne pas tout déclarer au fisc, nous l'avons dit tous les deux mais il y avait non pas des excuses mais des raisons. Vous savez les histoires de famille, c'est toujours compliqué. Les nôtres sont différentes mais quelque part se rejoignent", a-t-elle expliqué. "Comme j'ai entendu le président dire et répéter deux fois qu'il n'y avait pas d'argent public, je dois dire que j'ai d'abord été en état de sidération au propre et au figuré quand j'ai entendu que le président du tribunal demandait un mandat de dépôt. Cela ne s'est jamais vu en France, jamais pour une affaire fiscale. Surtout pour du patrimoine familial. Nous devions être sanctionnés mais je trouve la sanction totalement disproportionnée. Je m'interroge sur les motivations de cette disproportion."

Isabelle Balkany réagit à sa condamnation sur LCI : "J'étais en état de sidération"Source : TF1 Info

Je trouve simplement qu'on marche un peu sur la tête

Isabelle BALKANY

Considère-telle qu'il s'agit pour autant d'un jugement politique ? "Oui", a-t-elle débuté avant de se montrer prudente et mesurée.  Le tribunal correctionnel de Paris rendra en effet un autre jugement le 18 octobre prochain dans le second volet pour blanchiment et corruption : "Je ne veux pas aujourd'hui tirer de plans sur la comète et m'exprimer là-dessus. Je trouve simplement qu'on marche un peu sur la tête. Pour les deux ans de droit que j'ai fait, j'ai retenu que lorsqu'il y a mandat de dépôt, c'est parce que soit le prévenu présente un trouble à l'ordre public soit il peut échapper à la justice. Évidemment, ce n'est pas le cas de mon mari. Il a toujours respecté toutes les convocations de justice. Nous avons toujours assumé les erreurs que nous avions pu faire. En plus, juste pour l'anecdote, nous n'avons pas de passeport depuis cinq ans. C'est pour ça que je trouve qu'il y a une disproportion qui me plonge dans l'incompréhension."

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Il n'y a que la mort qui peut nous séparer

Isabelle BALKANY

Émue en évoquant l'incarcération de son époux, Isabelle Balkany choisit de faire une révélation sur l'état de santé de son mari :  "J'ai eu une angoisse terrible que j'ai encore maintenant, j'ai même quelque fois du mal à m'exprimer. Patrick n'a pas voulu que l'on en parle. Effectivement, on lui avait trouvé une tumeur au dos, on lui en a trouvé une seconde qui le fait énormément souffrir. L'idée que ce soir...", a-t-elle affirmé, la gorge nouée, sans pouvoir finir sa phrase. "Cela fait 43 ans que nous sommes main dans la main, ce n'est pas maintenant que ça va changer. Il n'y a que la mort qui peut nous séparer."

Quant à la peine de dix ans d'inéligibilité prononcée à l'encontre du couple Balkany, la première adjointe au maire de Levallois-Perret a confirmé que "(son) avocat a interjeté appel". "Dans la situation précise d'aujourd'hui, le maire étant empêché c'est le suivant de liste qui prend la place de maire par intérim, donc c'est moi. Pour très peu de temps, je l'espère et jusqu'au retour de mon époux. Pour l'instant, je ne tire pas de plans sur la comète parce que j'ai un respect profond pour le suffrage universel et la démocratie. Oui, mon mari a dit qu'il se présenterait", a-t-elle indiqué. "Et alors ? Les Levalloisiens feront comme d'habitude, ils voteront. Ils voteront pour qui ils voudront. Ce n'est pas une liste unique." En attendant l'éventuel retour de Patrick Balkany, qui a demandé sa remise en liberté, Isabelle Balkany veut "rester la tête droite" et "continuer à apporter ce (qu'elle peut)" à la ville qu'elle co-dirige avec son mari "depuis 35 ans".


La rédaction de TF1info

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