VERDICT - Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, ce mercredi, Jean-Paul Ney et un ancien de la DGSE à 3000 euros d'amende, pour avoir diffusé les identités des frères Kouachi et d'un troisième homme, lors de leur traque en janvier 2015.
Le reporter français Jean-paul Ney a été condamné à une amende de 3000 euros par le tribunal correctionnel de Paris ce mercredi, pour avoir diffusé les identités des auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo, lors de leur fuite en janvier 2015. Le journaliste avait relayé un avis de recherche des deux tueurs et d'un supposé complice, le beau-frère de Chérif Kouachi Mourad Hamyd (finalement mis hors de cause), puis tweeté une photo de la carte d'identité de Saïd Kouachi, en écrivant : "On vous tient enfants de putain". Des propos que le reporter avait justifié lors de son audience par un "impératif prépondérant de sécurité publique", parlant de "chaîne de solidarité policière et citoyenne".
Au mois d'août dernier, l'arrestation du troisième homme, Mourad Hamyd, alors qu'il s'apprêtait à franchir la frontière bulgaro-turque, avait été l'occasion pour le journaliste à remettre en avant ses publications du 7 janvier 2015.
Ney brûle son passeport sur Periscope
Dans une vidéo diffusée sur Periscope ce 12 octobre, le journaliste martèle qu'il a "fait son boulot" et "vérifié l'authenticité des documents" dans un but de sécurité publique.
"C'est pas comme ça qu'on fait de l'anti-terrorisme", a-t-il ironisé à l'attention du procureur de Paris, François Molins. "Je suis un méchant recéleur, donc je vais montrer à la justice française que je ne suis plus français", avant de brûler en direct son passeport "pour protester", remerciant "François" (François Molins) et "Manuel" (Manuel Valls).
🔴J'ai publié le 7 janvier 2015 les fiches et ID des Kouachi. Voilà voilà... #MouradHamyd pic.twitter.com/6z2zl1gCFe — Jean-Paul Ney (@jpney) 6 août 2016
Pierre Martinet, ancien de la DGSE, a écopé de la même peine. Tous deux ont été déclarés coupables de recel de violation du secret de l'enquête. Néanmoins, la photo de la carte d'identité de Saïd Kouachi ne relève pas nécessairement d'une violation du secret de l'enquête, selon les juges. La policière poursuivie pour l'envoi de ce cliché a donc été relaxée. De même que sa consœur, car il existe des "doutes sur la matérialité même de l'envoi" des documents litigieux.
Une question subsiste : qui a divulgué les informations diffusées par les deux policières, l'ancien agent de la DGSE et le reporter ? Confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la police des polices, l'enquête n'a pas permis de remonter jusqu'à la fuite initiale.
VIDEO - Nouvelles menaces de mort à Charlie Hebdo, une enquête ouverte
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