Militants kurdes, réfugiés politiques... Qui sont les trois victimes de la fusillade à Paris ?

I.N
Publié le 24 décembre 2022 à 10h37

Source : JT 20h WE

Un homme de 69 ans a tué trois personnes de la communauté kurde, vendredi à Paris.
En garde à vue, il a reconnu avoir agi parce qu'il est "raciste".
Les trois victimes étaient des militants d'une association kurde.

Le bilan est lourd. Vendredi, à la mi-journée, dans le centre de Paris, un retraité de 69 ans a ouvert le feu rue d'Enghien (Xe arrondissement), à proximité d'un centre kurde. Trois personnes ont été tuées, et trois autres blessées par cet homme, armé d'un "Colt 45 de 1911 US Army", et qui s'est décrit comme "raciste" devant les policiers. Au lendemain de l'attaque, le Conseil démocratique kurde en France (CDKF) pleure trois de ses militants engagés.

La première victime, Emine Kara, était une "responsable du mouvement des femmes kurdes en France", explique au micro de franceinfo Agit Polat, porte-parole de l'association. "Elle est venue en France, car elle avait été blessée dans le combat contre Daech (État islamique)", précise sur BFMTV Berivan Firat, porte-parole des relations extérieures du CDKF. "Elle a combattu dans le nord et l'est de la Syrie. Elle était venue en France pour être soignée. C'est aussi une femme qui a combattu pour la protection de la France. Malheureusement, la France n'a pas pu la protéger."

"Il a voué sa vie à la lutte kurde"

La deuxième victime était "un artiste kurde exilé en France", indique Agit Polat. Ce jeune chanteur, auteur et compositeur "écrivait des textes en kurde qui dérangeaient le système d'Erdogan", le président turc, poursuit Berivan Firat. "Il a fait face à un procès, un emprisonnement, et a dû se réfugier en France. Il était réfugié politique. Il a été tué alors qu'il était en train de manger dans le restaurant en face du centre démocratique kurde."

Enfin, la troisième victime était "un homme âgé" bien connu au sein de l'association. "Il avait pour habitude de venir tôt le matin, souvent jusqu'au soir", assure Berivan Firat. "C'était un membre actif", précise Agit Polat. "Il était de toutes les actions. Cet homme a voué sa vie à la lutte kurde", conclut la porte-parole des relations extérieures du CDKF.


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