Fusillade à Villerupt : l'auteur présumé mis en examen pour tentatives d'assassinat et écroué

par F.R avec AFP
Publié le 17 mai 2023 à 19h27

Source : JT 20h Semaine

Une fusillade a fait cinq blessés dont trois graves, samedi en Meurthe-et-Moselle.
Le principal suspect a été mis en examen pour "tentatives d'assassinats, recel de vol, destruction par moyen dangereux et menace de mort matérialisée", et écroué.
L'homme a déjà un lourd passé judiciaire.

"Conformément aux réquisitions du parquet", l'auteur présumé de la fusillade de Villerupt, en Meurthe-et-Moselle, qui a fait cinq blessés dont trois graves, samedi 13 mai, a été mis en examen ce mercredi, comme l'a annoncé le procureur de la République de Nancy, François Capin-Dulhoste.

L'homme de 38 ans, au lourd passé judiciaire, a été mis en examen pour "tentatives d'assassinats, recel de vol, destruction par moyen dangereux et menace de mort matérialisée" et placé en détention provisoire.

L'auteur présumé de la fusillade est un délinquant multirécidiviste au lourd passé judiciaire : depuis 2001, cet homme âgé de 38 ans a été condamné à 30 reprises à des peines de prison ferme, et quatre fois à des peines mixtes, principalement pour des faits de vols et de violences, ainsi que pour des délits routiers. Il avait été libéré le 6 avril après avoir purgé deux peines de six et douze mois de prison pour refus d'obtempérer, violences aggravées et vol en récidive.

La fusillade a fait cinq blessés dont trois graves, mais leurs pronostics vitaux ne sont plus engagés. La mère d'un des jeunes, touché d'une balle dans la tête, a confirmé à l'AFP que son fils allait mieux : "Ils vont le faire sortir du coma", a-t-elle précisé.

Des effectifs de gendarmerie en renfort

63 gendarmes sont arrivés ce mercredi dans la petite ville proche des frontières luxembourgeoise et belge pour prêter main forte "jusqu'à la fin de la semaine" aux agents locaux, a annoncé sur place le préfet de Meurthe-et-Moselle, Arnaud Cochet. Ils vont patrouiller dans Villerupt, notamment sur des points de deal, ainsi que dans "des communes voisines sur lesquelles on peut avoir des phénomènes similaires". 

Ces renforts s'ajoutent à ceux annoncés la semaine dernière, avec l'arrivée espérée en septembre sur le secteur de Longwy-Villerupt de 11 policiers. Il a également évoqué la présentation prochaine d'un "plan d'action" afin d'assurer "à l'année un continuum de sécurité sur le territoire".

"Je n'ai jamais vu autant de police à Villerupt : ça patrouille à tout va depuis le drame. Mais quand ils seront tous partis qu'est-ce qui va se passer ?", s'interroge quant à lui le maire, Pierre Spizak. "C'est bien qu'il y ait une réponse à l'instant T, ça va rassurer les gens. Mais nous, ce qu'on veut, c'est que ces renforts restent dans le temps !"

Les élus locaux ont affirmé avoir demandé de longue date des effectifs de police et de gendarmerie supplémentaires pour faire face au développement du trafic de stupéfiants, favorisé par la proximité immédiate de la Belgique et du Luxembourg.

Sur place, une escalade de la violence entre bandes rivales avait fait l'objet de plusieurs signalements récents par les autorités. La fusillade pourrait avoir été conduite en représailles à l'humiliation récente d'un membre de la fratrie du suspect, filmée et diffusée sur des réseaux sociaux, selon une source proche du dossier. "C'est une histoire d'humiliation et de vengeance", a expliqué l'édile. "Pas un citoyen de Villerupt n'est surpris de ce qui s'est passé. J'ai prévenu les autorités que ça allait péter, ça aurait pu être évité. Ce n'est pas à moi d'assumer des choses pour lesquelles j'ai tiré la sonnette d'alarme. C'est l'État qui est responsable", a-t-il insisté.


F.R avec AFP

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