AVERTISSEMENT - Après une fusillade entre bandes rivales dans la nuit de vendredi à samedi, Nicolas Daragon (LR) a fait part de son impuissance et de sa crainte. "On est dans une situation d’urgence absolue dans nos quartiers populaires", a-t-il affirmé sur LCI.
Un véritable choc. Confronté à une fusillade nocturne entre bandes rivales dans le quartier de Fontbarlettes, le maire de Valence a tiré le signal d'alarme ce dimanche sur LCI. "Aujourd'hui, je lance un cri d’alerte [...] Ce que l’on a pu constater dans certaines banlieues de villes un peu plus importantes est en train de se produire dans les villes moyennes", assène-t-il. "On est dans une situation d’urgence absolue dans nos quartiers populaires", ajoute-t-il. L'édile l'affirme, "on a franchi un nouveau cap" et il n'est aujourd'hui plus possible de "se contenter de renforts ponctuels". "J’ai très peur" que ces violences "continuent", "ça fait très longtemps que ça s’installe", souligne Nicolas Daragon qui, désabusé, estime qu'il existe sans doute "une part de résignation".
Aucun blessé à déplorer
Dans la nuit de vendredi à samedi, de violents affrontements entre bandes rivales ont eu lieu à Valence. Dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux, une dizaine d'individus habillés de noir, capuche sur la tête et masqués, invectivent un groupe rival sur le parking d'un immeuble alors que des coups de feu sont tirés. Un des assaillants est même filmé en train de viser avec son arme de poing derrière une voiture. Aucun blessé n'a été déploré. Selon le préfet, il s'agissait d'un "différend" entre un jeune du quartier du Plan et un groupe du quartier de Fontbarlettes "sur fond de trafic de stupéfiants". À ce sujet, le maire de Valence (LR) indique que la "police démantèle régulièrement des trafics. Cela crée des tensions entre bandes qui viennent s’affronter".
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Plusieurs dizaines de CRS ont été dépêchés en renfort samedi sur les lieux des faits. Quinze agents supplémentaires doivent aussi être affectés "probablement en septembre" à la circonscription de Valence qui compte aujourd'hui près de 200 agents, selon la préfecture. Une enquête a été ouverte par le parquet.