Fusillades à Marseille : "Il y a de plus en en plus de victimes collatérales" tuées dans des règlements de compte

Publié le 12 mai 2023 à 19h08
JT Perso
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Source : JT 20h Semaine

Mercredi dans un quartier de la cité phocéenne, une mère de famille qui se trouvait dans une voiture avec sa fille a été tuée au cours d'une fusillade.
Cet événement tragique est survenu deux semaines après qu'un sexagénaire a été tué, lui aussi, après que des coups de feu ont été tirés à la kalachnikov dans le même arrondissement.
Pour les syndicats de police, le nombre de victimes collatérales, jusqu'ici rarissimes dans ces règlements de compte, est en hausse.

Gangrénée par le trafic de drogue et avec un taux de criminalité en hausse en 2022, Marseille est-elle en train de connaître un nouveau phénomène en marge de ces faits ? C'est ce qu'affirment des policiers après que "plusieurs victimes collatérales sont décédées" au cours des récentes fusillades dans la ville. 

Mercredi, dans la traverse du Vieux-Moulin, à proximité de la cité Saint-Joseph, une mère de famille âgée de 43 ans a perdu la vie au cours d'une fusillade alors qu'elle se trouvait dans la voiture de sa fille avec elle. La quadragénaire est décédée devant plusieurs membres de sa famille. Sa fille a été blessée. Dès jeudi, le parquet de Marseille a précisé que les deux victimes étaient "inconnues de la police et de la justice".

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On a affaire à des équipes beaucoup plus folles

Policier

"Cette mère de famille n'avait très vraisemblablement rien demandé à personne, et elle a été tuée par des hommes qui tirent en rafale à l'arme de guerre. Le sexagénaire, il y a quinze jours, n'avait lui n'ont plus rien à voir avec ces règlements de compte. Idem pour les fusillades de début avril où plusieurs personnes n'avaient vraisemblablement rien à voir avec le trafic de stupéfiants. Les enquêtes sont en cours, mais je crois que l'on peut déjà effectivement déjà estimer que ces victimes sont des victimes collatérales", se désole Rudy Manna, porte-parole Alliance police pour la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. 

Si dans un passé pas si lointain, les équipes rivales ciblaient jusqu'ici les têtes des réseaux, voire parfois  un "charbonneur" (un dealer qui revend de la drogue au détail, ndlr)... "on a  désormais affaire à des équipes beaucoup plus folles, beaucoup plus dingues qu'il y a une dizaine d'années", estime le syndicaliste qui voit dans ce phénomène le fait d'individus "bien moins organisés, et bien moins professionnels."

Depuis le début de l'année, dans la deuxième ville de France, 17 personnes sont mortes sur fond de trafic de drogue

avec 15 tués par balles, un adolescent lynché à mort et un dernier retrouvé dans le coffre d'une voiture incendiée, vraisemblablement mort par balles. 

Sous couvert d'anonymat, un autre policier, en fonction dans la cité phocéenne, partage le même avis : "On ne sait pas si ces fusillades sont déclenchées juste pour faire peur ou si elles visent spécifiquement certaines personnes pour montrer l'appartenance d'un territoire d'un trafic de stupéfiants. Une chose est sûre, des innocents y ont perdu la vie", détaille-t-il. La  mère de famille nombreuse 


Aurélie SARROT

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