Annoncées il y a près de deux ans, 200 nouvelles brigades de gendarmerie vont voir le jour d'ici à 2027.Emmanuel Macron doit dévoiler leur répartition ce lundi dans le Lot-et-Garonne.Chaque département devrait a minima en accueillir une.
Objectif : "renforcer le maillage territorial" de l'État. Le gouvernement compte implanter à travers la France pas moins de 200 nouvelles brigades de gendarmerie. Cela représente environ 2000 postes créés, en équivalent temps plein. Un projet ambitieux qui doit s'étaler jusqu'en 2027 et qui va faire l'objet d'une présentation d'Emmanuel Macron ce lundi 2 octobre. Le chef de l'État est attendu à Tonneins (Lot-et-Garonne) pour en faire l'annonce.
Il s'agira de brigades fixes, mais également mobiles, la concrétisation d'une promesse de campagne du président de la République, formulée en janvier 2022, à l'occasion d'une visite à Nice.
Jusqu'à quatre brigades par département
L'AFP, qui s'est rapprochée de l'Élysée ce dimanche, a réussi à obtenir quelques éléments en amont de la prise de parole d'Emmanuel Macron. "Il y aura entre une et trois ou quatre brigades par département", que ce soit en métropole ou en Outremer, fait savoir l'entourage du chef de l'État. L'enjeu ? Répondre à "l'attente très forte d'une proximité de la police et la gendarmerie".
Plusieurs éléments ont été pris en considération afin d'opérer le choix de sites retenus. Parmi eux, des critères "économiques, démographiques et opérationnels", fixés en fonction des besoins exprimés par les élus et les forces de l'ordre. Il s'agit également du résultat de plusieurs mois de concertations entre les différents services de l'État, avec, en première ligne, les préfets.
Une majorité de brigades mobiles
Du côté de l'Élysée, on insiste sur le fait qu'il s'agit d'un "effort historique", alors même que "plus de 500 brigades" ont été supprimées entre 2007 et 2016. Si la répartition précise va être connue en ce début de semaine, on en sait déjà plus sur le timing puisque les premières brigades seront créées dès novembre.
Certaines ont vocation à être fixes (et dotées d'une dizaine de gendarmes), mais une majorité seront mobiles et composées d'environ six militaires. Elles sont conçues pour se déplacer avec un "camion" entre les différentes communes des territoires les plus "enclavés" dans chaque département. Une présence importante, estime-t-on à la tête de l'État : "Ce ne seront pas des brigades au rabais, ce seront de vrais gendarmes avec des moyens numériques et technologiques, qui offriront les mêmes services qu'une brigade fixe", à commencer par le dépôt de plainte.
Au moment de faire les compte, on note que ces nouvelles brigades vont conduire à la création de 2144 postes de gendarmes supplémentaires. Pour rappel, le gouvernement avait précédemment annoncé 8500 créations d'effectifs de forces de l'ordre d'ici à 2027.