Le secteur de Landiras est encore une fois touché.Près de 14.000 hectares avaient déjà brulé en juillet.Comment le feu a-t-il pu reprendre malgré la surveillance des pompiers ?
De gigantesques murs de flammes sur plusieurs kilomètres dans un secteur pourtant surveillé de très près. Comment en est-on arrivé là ? Pendant plusieurs semaines, une fois les flammes maîtrisées, les pompiers ont maintenu leur lutte. "Tant que le sol n’aura pas été travaillé et qu’il restera des points chauds au sol, il faudra surveiller et là, c’est un travail de plusieurs jours, voire de semaines de surveillance", affirme un pompier.
Sur place, Emmanuel Macron, puis le ministre des Armées, annonçaient des renforts pour noyer les reprises de feu. Jusqu’à la semaine dernière, plus de 300 pompiers et militaires étaient encore mobilisés quotidiennement. Mais une spécificité locale est venue compliquer leur tâche. "Nous avons ici quelque chose de très spécial qui est beaucoup de tourbe, qui fait que le feu du mois de juillet ne s’était en fait pas arrêté. Il n’a jamais été déclaré éteint, il s’était enterré", a déclaré Martin Guespereau, préfet délégué de la Gironde pour la sécurité et la défense de la zone ouest.
Des températures supérieures à 150 degrés en sous-sol
Cette tourbe brulante est épiée en permanence. Sur des images captées par un drone thermique il y a quelques jours dans le secteur d’Hostens, et que vous pouvez voir dans notre reportage en tête de cet article, les zones en jaune révèlent des températures supérieures à 150 degrés, en sous-sol, à 40 centimètres de profondeur. "Ça veut dire que le danger est un petit peu partout, que le feu est en train de parcourir cette tourbe souterraine", explique Jean-Luc Gleyze, président du service d’incendie et de secours (SDIS).
Ce sol incandescent est à l’origine de centaines de départs de feu chaque jour depuis la mi-juillet. "Les pompiers peuvent essayer de noyer le feu à certains endroits mais malgré tout la tourbe est très épaisse et très compacte, et donc elle amène ce feu à se diffuser très lentement mais de façon assez vive", poursuit Jean-Luc Gleyze. Selon les pompiers, seules d’importantes précipitations pourront désormais leur permettre de maîtriser ces incendies.
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